0

BIRAMAWA MAGAZINE Khadime SENE Educateur spécialisé Ndèye Fatou DIENG Ecrivain “J’ai grandi au milieu des livres.” BIRAMAWA MAGAZINE - 1 N°3 Du 1 5 Juillet 2020 Auteur - Compositeur -Interprète “Je pense que le plus important est de savoir où on veut aller et ce que l’on veut réaliser.” Fatoumata WATT Avocate au Barreau du Sénégal “Ce métier m’a choisi !” Elzo Jamdong

SOMMAIRE Editorial Waly NDIAYE CEO Biramawa Débarassons-nous de nos œillères ! Edition spéciale Michèle BURON-MILLET Créatrice de la pouponnière “Vivre Ensemble” de Mbour Appel aux dons Entretien portrait «Ce métier m’a choisi !» Fatoumata WATT Avocate au Barreau du Sénégal Avis d’expert Khadime SENE Éducateur spécialisé L’exploitation sexuelle des enfants par l’utilisation des TIC : Focus sur la fonction familiale de protection Le coin d’autrui Ayoba FAYE Rédacteur en chef de Pressafrik « Yalla du tecc bunt, tecc folantérr, kheucc rideaux» Entretien exclusif Elzo Jamdong Auteur - Compositeur - Interprète «Je pense que le plus important est de savoir où on veut aller et ce que l’on veut réaliser.» 2-BIRAMAWA MAGAZINE

Droit du Travail et de la Sécurité Sociale Alioune FALL Juriste d’Affaires Inspecteur du travail et de la Sécurité Sociale Ordonnance sur le droit du travail…cette parenthèse normative qui se referme Veille et Intelligence des Affaires Chercheur en Marketing Stratégique – UGB Moustapha FAYE Internationalisation des entreprises, regards croisés sur les facteurs de succès et/ou d’échec Développement personnel Abdoulaye NDIAYE Chancelier des Affaires Étrangères La perte de temps Découverte Ndèye Fatou DIENG Ecrivain «J’ai grandi au milieu des livres.» DIPLOVAR Un regard aiguisé sur l’actualité internationale La cvthèque BIRAMAWA MAGAZINE - 3

EDITO Serigne Amar Mbacké SARR Chercheur en Droit privé Expert maritime en formation Ayoba FAYE Journaliste d’investigation – Rédacteur en chef Pressafrik Moustapha FAYE Chercheur en Marketing Stratégique – UGB Omar Mallé SAKHO Doctorant à l’Université Cheikh Anta Diop, Laboratoire LARHISA. Thierno NGAMB Agronome, Spécialiste en Sécurité Alimentaire et Résilience Guilaye TINE Designer-Digital Marketer-Telemarketer CEO IN'FINITY Djiby SADIO Photographie CEO Studio 13 Alioune FALL Juriste d’Affaires Inspecteur du travail et de la sécurité Sociale Abdoulaye NDIAYE Chancelier des Affaires Étrangères 4-BIRAMAWA MAGAZINE L’ÉQUIPE BIRAMAWA contactez nous:contact@biramawa.com

Débarassonsnous de nos Waly NDIAYE œillères ! CEO Biramawa Elzo Jamdong : Auteur – Compositeur - Interprète « Parce que je savais que je préfère vivre de ma créativité artistique et de tout ce qui gravite autour que suivre un parcours professionnel « classique » . » Fatoumata WATT : Avocate au Barreau du Sénégal « Je suis Avocate, oui mais la précision de taille est que je n’ai pas choisi ce métier. Ce métier m’a choisi ! » Chers lecteurs, chères lectrices Pour ce numéro j’ai souhaité mettre l’accent sur nos choix de parcours professionnel. D’aucuns, comme Elzo Jamdong, définissent très tôt leur choix de parcours puis en travaillant farouchement finissent par atteindre leurs objectifs. Hélas! Ce n’est pas le cas pour tout le monde. Fatoumata WATT par exemple, Avocate au barreau du Sénégal se voyait « plutôt en fonctionnaire, diplomate ». Même dans ses « rêves les plus fous », elle n’a songé à « porter la robe noire ». J’en déduis qu’il est toujours important de définir très tôt son avenir professionnel. Fixons-nous des objectifs, Définissons notre plan de carrière, Donnons-nous les moyens d’atteindre les objectifs fixés ! Mais n’oublions pas que la vie, le marché du travail ont leurs réalités. Des réalités qui parfois transcendent nos objectifs, nos passions, les efforts consentis. Ne portons donc pas des œillères, laissons la porte entrouverte. Se fixer des objectifs professionnels mais ne pas hésiter à saisir les opportunités qui se présentent ! Waly NDIAYE BIRAMAWA MAGAZINE - 5

EDITION SPECIALE Michèle BURON-MILLET Créatrice de la pouponnière “Vivre Ensemble” de Mbour Le magazine Biramawa à travers sa rubrique " Edition spéciale "a souhaité donner la voix à la Pouponnière "Vivre Ensemble "de Mbour. Créée en 2002 la pouponnière est un "lieu d’accueil temporaire du tout petit enfant privé de sa maman ". Confrontée à des difficultés à cause de la crise sanitaire, la pouponnière fait appel à toutes les bonnes volontés. Vivre Ensemble – La Pouponnière de Mbour La Pouponnière de Mbour a vu le jour en Janvier 2002, Michèle BURON-MILLET en est la créatrice. C’est un lieu d’accueil temporaire du tout petit enfant privé de sa maman. Elle permet aux orphelins de mère ou aux enfants dont la maman ne peut pas s’occuper (pour des raisons gravissimes), de vivre protégés, leurs premières années de vie si fragile, avant de regagner leur famille au bout d’un à deux ans. Très rapidement, l’association se développe et il apparaît que tous les enfants ne peuvent rentrer chez eux (rejet de la famille ou mauvaises conditions d’accueil). En 2003, les Unités Familiales sont créées pour prendre le relais et s’occuper de ces enfants qui sortent de la Pouponnière, mais ne peuvent pas rentrer en famille. Avec le temps la Pouponnière a acquis une certaine notoriété au vu du sérieux des professionnels. Aujourd’hui la Pouponnière compte 136 salariés et 148 enfants. Vivre Ensemble c’est aussi et avant tout un séjour de rupture, crée en 2001 pour des jeunes français en dif8-BIRAMAWA MAGAZINE ficultés. Ils restent durant 9 mois et participent à des chantiers humanitaires (reconstruction, réhabilitation dans les villages ), ils sont aussi amenés à faire un stage dans la pouponnière. L’objectif étant de les remobiliser et de les valoriser à travers l’aide apporté à la population locale défavorisée. Le projet est double et complémentaire, en effet une grande partie du financement des frais de fonctionnement de la Pouponnière provient du séjour de rupture lui même. En raison de la situation sanitaire mondiale l’équipe de direction de Vivre Ensemble a dû prendre des mesures rapidement. Début mars l’association s’est vue fermer ses portes aux visiteurs, nombreux chaque jour et en provenance d’Europe. Il a fallu ensuite faire de même pour l’accueil des bénévoles, une quarantaine par mois à nous apporter leur soutien. Enfin depuis maintenant le mois de mars le confinement des enfants et du personnel c’est organisé. Notre souhait comme toujours est de préserver nos enfants, mais aussi le personnel

qui s’en occupe. Nous avons réussi à composer une équipe de volontaires pour rester confinés. Aujourd’hui 250 personnes sont au centre, dont 148 enfants. L’ensemble du personnel est mutuellement très solidaire, ils sont comme une grande famille. Et ce malgré l’inquiétude pour leur famille respective à l’extérieur. Nous nous devons maintenir les salaires. Pour les salariés sur place mais aussi tout ceux, qui de chez eux, sont au chômage technique et pour qui nous souhaiterions maintenir le salaire initial. Nous devons aussi assurer l’approvisionnement de l’association en denrées alimentaires, produits d’entretien, d’hygiène, médicaments. Cette situation engendre une augmentation considérable nos dépenses quotidiennes, pour lesquelles nous avions déjà des difficultés de prise en charge tout au long de l’année. Du fait de l’absence de visiteurs et de bénévoles, nous constatons une baisse des dons au quotidien. Nous gardons aussi en tête que les jeunes accueillis en séjour de rupture peuvent à tout moment être rapatriés en France, en fonction de l’ évolution de la situation. L’avenir de la Pouponnière en deviendrait alors très incertain. Nous sommes en permanence à la recherche de soutien pour nous aider dans la prise en charge des frais de fonctionnement et le maintien des activités de l’association. Les sources de financements : (Budget total annuel 291 332 806 FCFA) ‒ Vivre Ensemble Madesahel, séjour de rupture : 44 % du budget total de la Pouponnière. ‒ L’état Sénégalais 10 000 000 CFA ‒ L’association Louly l’Ecole au Sénégal , tous les frais liés à la scolarité des enfants : 5 262 087 FCFA (année scolaire 2018-2019) ‒ La Banque Mondiale 4 520 000 CFA en 2019 ‒ 270 parrains pour environ 51 085 900 CFA par an ‒ Le reste des financements dépendent des dons de particuliers et entreprises. Nous contacter : ‒ Accueil : + 221 33 957 31 36 ‒ E-mai : contact@lapouponnieredembour.org ‒ Responsable communication : Arnoult Mathilde ‒ Tel : + 221 77 881 83 60 Nous aider : ‒ Orange Money : + 221 77 500 19 32 ‒ Faire un don en ligne :https://www.helloasso.com/ don/associations/vivre-ensemble-la-pouponniere ‒ Notre site Voici quelques chiffres : Effectif de la Pouponnière : ‒ La Pouponnière : 91 bébés de 0 à 2 ans. ‒ Les Unités Familiales : 37 enfants de 2 à 6 ans. ‒ La Grande Enfance : 20 enfants de plus de 6 ans. ‒ Enfants accueillis en ce moment : 148 ‒ Enfants accueillis et sauvés depuis janvier 2002 : 1 260 ‒ Employés à la Pouponnière : 136 pouponnieredembour ‒ Devenir parrain ‒ Faire un don par virement bancaire : IBAN : FR76 4255 9100 0008 0040 4472 464 BIC : CCOPFRPPXXX Intitulé du compte : Vivre Ensemble, la Pouponnière internet: http://www.lapouponnieredembour.org ‒ Notre page facebook: https://www.facebook.com/ BIRAMAWA MAGAZINE - 9

ENTRETIEN POTRAIT “Ce métier m’a choisi !” Fatoumata WATT Avocate au Barreau du Sénégal

Originaire de Joal-Fadiouth, Fatoumata est avocate au Barreau du Sénégal. Sortie de l’UGB en 2017, elle est titulaire d’un DEA en Droit. Depuis 2018 elle a embrassé le métier d’Avocat. Dans cette interview, Maître WATT revient plus en détails sur son parcours et présente son métier. Pouvez-vous vous présenter et revenir sur votre parcours de formation ? A l’état civil, mon nom est Fatoumata WATT. Mais la plupart me connait sous le surnom de Mimie. Je suis née à Dakar, Hann Sur Mer plus précisément. Toutefois, j’ai grandi au Sud du département de Mbour, commune de Joal-Fadiouth ou j’ai effectué mes études élémentaires et secondaires. J’ai obtenu mon baccalauréat en 2010, série L2, au Lycée Léopold Sédar Senghor de Joal-Fadiouth. Le Bac en poche, j’ai rejoint l’Unité de Formation et de Recherches des Sciences Juridiques et Politique de la prestigieuse Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB). En février 2017, je suis sortie diplômée de L’UGB d’un BAC+5. A l’époque (époque du système classique et non LMD) le diplôme de BAC +5 était le DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies). Un an après mes études universitaires, j’ai réussi l’examen d’entrée au Barreau du Sénégal c’est – à - dire en décembre 2018. Vous êtes donc avocate, pourquoi avoir choisi ce métier ? Je suis Avocate, oui mais la précision de taille est que je n’ai pas choisi ce métier. Ce métier m’a choisi ! J’ai intégré le Barreau du Sénégal par un pur hasard. Que dis-je ? Par le bon vouloir de la Providence. Car dit-on le hasard c’est lorsque Dieu se promène incognito ! En réalité, c’est une ancienne promo de la fac qui m’a convaincu de faire l’examen du Barreau. Être Avocate n’a jamais été mon métier de rêve. Je me voyais plutôt en fonctionnaire, diplomate. Même dans mes rêves les plus fous, je n’ai songé à porter la robe noire. Il ne s’agit donc pas d’un métier que j’ai choisi, ni orienté ma formation en ce sens. Le métier m’est venu juste comme ça. « Outre les aptitudes rédactionnelles et oratoires, un avocat doit avoir une compétence opérationnelle. Il doit aussi avoir le sens de l’écoute. » En quoi consiste le travail d’un avocat au quotidien ? Tout d’abord, il est important de préciser que l’avocat est avant tout un juriste. A ce titre, il fait toutes les activités juridiques. Cette précision faite, il importe de rappeler que l’avocat n’est pas n’importe quel juriste. La mission première de l’avocat est une mission de représentation, d’assistance et d’assurer la défense des intérêts d’autrui. Le travail journalier d’un avocat consiste donc à exercer sa mission, celle de représenter, d’assister et de suivre ses dossiers au tribunal. Ce quotidien correspond à celui de l’avocat qui ne fait que du contentieux. Mais comme rappelé ci – haut, à côté de l’avocat –contentieux, nous avons l’avocat conseil. Ce dernier fait journellement des consultances, apporte ses conseils aux clients dans tous les domaines du droit. Le plaidoyer semble être une partie importante de votre métier, comment vous le préparer ? Pour moi, il n’y a pas un modèle type ou standard qui aide à préparer une plaidoirie. Je suis d’avis que la plaidoirie se prépare de manière casuistique. L’approche qu’on adopte lors d’une plaidoirie est tributaire de la nature de l’affaire en question. Elle reflète aussi la personnalité du plaideur et le message que ce dernier veut faire passer. Il peut arriver que la plaidoirie dépende même de la composition du tribunal appelé à connaître de l’affaire. Somme toute faite, la préparation d’une plaidoirie dépend d’une multitude de facteurs. Par ailleurs il y a-t-il un travail d’investigation qui peut être fait par avocat ? Le quotidien d’un avocat est fait d’investigation. Il est presque impossible de bien traiter un dossier sans faire des investigations. Qu’il s’agisse d’un dossier judiciaire ou juridique, l’avocat doit aller au fond des choses. Il doit faire le tour de la question, comme on a coutume de dire. Au-delà des aptitudes rédactionnelles et oratoires quelles sont les qualités indispensables pour ce métier ? Outre les aptitudes rédactionnelles et oratoires, un avocat doit avoir une compétence opérationnelle. Il doit aussi avoir le sens de l’écoute. BIRAMAWA MAGAZINE - 11

Pouvez-vous revenir sur la différence entre un avocat et procureur ? Un procureur est un fonctionnaire de l’état, magistrat du parquet chargé de mettre en œuvre l’action publique pour l’application des peines. L’avocat exerce une profession libérale, investie d’une mission de représentation, d’assistance et de conseil dans les domaines juridique et judiciaire. Le métier d’avocat est un métier d’élite. Au Sénégal par exemple la sélection est très corsée. On parle d’examen mais on a l’impression qu’il s’agit d’un concours. Alors il faut beaucoup de rigueur dans la préparation de l’examen. Pour le surplus, je dirai sans risque de me tromper que le métier d’avocat fait partie des meilleurs métiers au monde. C’est un métier fascinant, exaltant mais aussi stressant. De manière plus général quel est votre message à l’endroit de la jeunesse féminine sénégalaise ? « Pour moi, les femmes ont fait leurs preuves et ont montré de quoi elles étaient capables. » Le sens commun voudrait que « le barreau fasse briller les femmes engagées ». Qu’en pensez-vous ? Pour moi, les femmes ont fait leurs preuves et ont montré de quoi elles étaient capables. Les femmes sont dans toutes les hautes institutions des pays. La tendance actuelle met d’ailleurs les femmes au devant de la scène. Il n’est plus question de « les faire briller » mais juste de reconnaître et d’accepter que le nouveau leadership est féminin. Si vous permettez la diversion, attendez-vous d’ici quelques années à ce que la plupart des pays/ institutions soient dirigés par des femmes. Comment garder l’équilibre entre vie privée et professionnelle ? Il suffit juste de savoir faire la part des choses. Il ne faut laisser aucune vie s’immiscer dans l’autre. Quels conseils donneriez-vous à un étudiant tenté par le métier d’avocat ? 12-BIRAMAWA MAGAZINE En tant que jeune et femme / fille de surcroît, nous faisons face à de multiples défis. Rien ne nous est donné, alors il nous faut nous battre pour faire croître davantage cette courbe ascendante de notre place dans la société. Le constat général est que de plus en plus la jeunesse féminine de mon pays est engagée. Les jeunes femmes/filles s’activent fortement dans presque tous les domaines d’activités. Nos aînées ont placé la barre très haute, il nous appartient de maintenir haut le flambeau. Mon message est simple : croyons en nos capacités et battons-nous. Pour finir, vous êtes originaire de Joal-Fadiouth. Que pouvez-vous nous dire sur cette célèbre localité du Sénégal ? Le village de fadiouth est une île paradisiaque. Il est très petit de par sa taille mais tellement riche en potentialités. C’est une île à majorité sérère et chrétienne. Grandir dans cette localité fait de vous une personne imbue de valeurs que la société considère comme essentielles. C’est un endroit où il fait bon vivre. Biramawa vous remercie. Votre mot de la fin C’est moi qui vous remercie pour avoir pensé à ma modeste personne. J’apprécie à sa juste valeur cette initiative visant à susciter des vocations chez les jeunes sénégalais. Je vous encourage et prie afin que le magazine soit un plein succès. « La tendance actuelle met d’ailleurs les femmes au-devant de la scène. Il n’est plus question de « les faire briller » mais juste de reconnaître et d’accepter que le nouveau leadership est féminin. »

AVIS D’EXPERT L’exploitation sexuelle des enfants par l’utilisation des TIC : focus sur la fonction familiale de protection D ans un contexte marqué par la globalisation des risques, des crimes et des menaces sur la cybersécurité, les Etats ont un réel besoin d’élaborer des stratégies appropriées de politique criminelle qui combinent les réponses étatiques et sociétales. Notre sécurité, nos modes de vie et nos façons de vivre sont aujourd’hui fortement dépendants des systèmes d’informations. En effet, les technologies de l’information et de la communication constituent un outil incontournable de collecte, de stockage, de traitement et de transmission de l’information dans tous les domaines, qu’il s’agisse du champ structuré du savoir, de la gestion des entreprises, de la médecine, des transports et même des relations personnelles. Hélas ! Cette irruption des technologies de l’information et de la communication dans la vie quotidienne des individus engendre également des méfaits. Certaines personnes mal intentionnées usent les TIC pour porter atteinte aux biens d’autrui ou à certaines valeurs essentielles auxquelles notre société est particulièrement attachée, à savoir la dignité humaine, l’honneur ou la vie privée. Les possibilités offertes par ces nouveaux outils ont conduit à changer progressivement la physionomie de la société et a modifié fondamentalement les formes de la criminalité au détriment des personnes vulnérables comme les mineurs. 14-BIRAMAWA MAGAZINE Khadime SENE Éducateur spécialisé En effet le développement contemporain des TIC expose les personnes mineures à de nouvelles menaces notamment « des violations graves du droit fondamental de l’enfant à une éducation et un développement harmonieux ». Car « internet est à même de produire un environnement menaçant pour l’enfant et nuisible à son bien-être ». Aujourd’hui, l’usage du téléphone mobile, la diversité des supports audio, le développement des réseaux de proxénètes, le libertinage sexuel, la précocité des rapports sexuels, la non-maîtrise du tourisme à finalité sexuelle, la multiplication des cybercafés, l’accessibilité aux sites de pornographie…. fragilisent davantage les modèles de socialisation et désorientent les adolescentes et adolescents vers des chemins de perversion et de déviation graves. Le contrôle des parents sur l’usage des TIC Les TIC, à l’image d’Internet et des réseaux sociaux, peuvent participer à l’épanouissement des enfants, mais présentent de risques qui souvent ne sont pas évalués par les parents à leur juste valeur. Parmi les risques nous pouvons citer les contenus pornographiques, les harcèlements, les mauvaises rencontres, la cyberdépendance, la diminution ou la perte de motivation pour les activités socialisantes menées dans la vie réelle. A cela nous pouvons également ajouter les risques relatifs aux troubles identitaires qui peuvent être développés principalement par les enfants en situation de vulnérabilité ou faisant un usage abusif ou inapproprié des réseaux sociaux. Ces risques pourraient déboucher sur des troubles pathologiques à l’âge adulte. Ceuxci se traduisant le plus souvent par une immaturité et une personnalité psychosociale faible. L’adolescence est la période de la construction identitaire. Il y a ainsi une prise de distance par rapport aux règles et valeurs parentales, conduisant les adolescents à s’éloigner des schémas, à braver les interdits et à explorer d’autres possibilités. Cette situation rend la tâche très difficile aux parents qui, en vertu de leurs obligations parentales, doivent, quand même, réglementer l’usage des TIC. D’autant plus qu’ils n’ont pas souvent les compétences requises. Il est donc important pour ces derniers d’instaurer un climat chaleureux et positif avec les enfants. Les parents doivent privilégier le dialogue, la sensibilisation. La responsabilisation des enfants étant décisive pour faire face aux risques liés à l’utilisation des TIC. Des faits constitutifs d’exploitation sexuelle par l’utilisation des TIC Dans un souci de protection, il a été identifié au moins six cas constituant des menaces pour les mineurs sur Internet. Ceci

dans l’optique de sensibiliser les familles et les enfants sur les risques liés à l’utilisation des TIC. 1. Le matériel d’abus sexuels d’enfants (MASE) Il renvoie à tout contenu représentant l’abus sexuel d’un enfant et/ou toute représentation des organes sexuels d’un enfant. Ce type de matériel comprend la mise en scène d’enfants, garçons et filles et peut être classifié selon différents degrés de violence de l’abus et des actes mis en scène, pouvant aller d’un comportement sexuellement explicite à une agression brutale. 2. Les matériels d’abus sexuels d’enfants générés informatiquement Il est à préciser que le terme de « matériels d’abus sexuels d’enfants » renvoie à tout matériel représentant des enfants d’une façon sexualisée et/ou impliqués dans des activités sexuelles, avec la particularité que leur production n’implique aucun réel abus physique sur de vrais enfants, mais qu’ils sont artificiellement créés pour apparaître comme si de véritables enfants étaient représentés. Sont par conséquent inclus dans les matériels d’abus sexuels d’enfants qu’on appelle la « pornographie virtuelle enfantine ». 3. La sollicitation en ligne d’enfants à des fins sexuelles ou « grooming » en ligne Elle consiste à établir une communication avec un enfant via Internet, dans le but de lier une relation de confiance avec lui, ou d’exercer un moyen de pression, visant à faciliter un contact sexuel en ligne ou hors ligne. Cela peut donc comprendre des actes de manipulation ou d’incitation à se livrer à d’autres formes d’activités sexuelles illégales tels que le fait de réaliser des actes sexuels devant une webcam ou la production de matériel d’abus sexuels d’enfants ou encore de matériels sexuels autoproduits. 4. Le « sexting » Il fait référence au processus au cours duquel des enfants partagent intentionnellement des messages sexuellement explicites ou des images sexualisées d’euxmêmes et autoproduites par téléphone portable ou messagerie instantanée. Les messages écrits, photographies, images, vidéos ou messages audio enregistrés sont souvent partagées avec des pairs. 5. Relativement au chantage sexuel d’enfants, appelé aussi « sextortion » C’est une forme de chantage sur un adulte ou un enfant réalisé avec l’aide d’images autoproduites de cette personne, en vue de lui extorquer des faveurs sexuelles, de l’argent, ou tout autre avantage, en le menaçant de partager ce contenu sans son consentement (en publiant les photos sur les réseaux sociaux). 6. La retransmission en direct d’abus sexuels sur enfants ou Streaming en direct d’abus sexuels sur enfants, Il convient de préciser qu’en général, les délinquants pédosexuels qui visionnent l’abus sexuel d’un enfant en ligne, accèdent au contenu grâce à des intermédiaires qui sont parfois des membres de la famille de l’enfant ou des membres de sa communauté qui le contraignent, ou le manipulent, à se livrer aux dits actes face à une webcam. Ils conviennent de l’heure et de la date auxquelles le délinquant pédosexuel se connectera pour visionner l’abus sexuel en utilisant une plateforme de retransmission en direct, comme Skype par exemple. Ces rendez-vous peuvent être convenus lors d’un échange par messagerie instantanée, par email ou par téléphone. Les deux parties conviennent d’un tarif que la personne visionnant l’abus sexuel sur enfants devra payer. Très souvent, le paiement est effectué par petits montants pour éviter d’attirer d’éventuels soupçons. Eu égard à ce qui précède il importe, chers parents, chères autorités de se pencher sur des solutions durables afin de lutter de manière efficace contre cette problématique. Intéressons-nous davantage à la protection des enfants dans le monde virtuel. Les formes de violence à l’encontre des enfants, y compris l’exploitation sexuelle en ligne, sont inacceptables et constituent une attaque directe à la dignité inviolable et inhérente de chaque enfant. BIRAMAWA MAGAZINE - 15

COIN D’AUTRUI Bonzzzouuurrr Warahamatullah, chers lecteurs, lectrices du Quinzomadaire D ans le deuxième numéro de votre magazine, j’ai évoqué ma Capacité d’Adaptation. Je ne dois pas m’en glorifier. C’est un don inné. Une fenêtre ouverte par le Seigneur sur ce crâne, parmi les moins pourvus, certainement pour combler mon gap intellectuel. Il y a un célèbre proverbe Wolof qui dit « Yalla du tecc bunt, tecc folantérr, kheucc rideaux ». En français simple, « Dieu ne ferme jamais toutes les portes à quelqu’un ». Elève très moyen à l’école et piètre étudiant à l’Université, il me fallait ce petit coup de pouce de la Providence pour devenir quelqu’un, tisser une toile. Puisque comme dit Martin Luther King, « tout le monde peut être important, car tout le monde peut servir à quelque chose ». Mais le mérite, ce n’est pas d’avoir le don. Le mérite, c’est d’abord de trouver ce que l’on a et ensuite savoir comment l’exploiter pour dîner à la table des « élus ». Des dons, vous en disposez, chacun, au moins un. Je pense qu’ils viennent avec nous au monde. Ils s’exprimeront sans votre aval, à chaque fois que votre corps fera appel à eux, face à une situation donnée. Mais leur puissance réside dans la faculté que vous aurez à les mettre en exercice. Plus tôt vous détecterez cette spécificité, plus tôt vous serez apte à dompter les écueils les plus abominables. Par exemple, pour ce qui s’agit de mon cas, à bien y réfléchir, ma Capacité d’Adaptation, j’ai eu à m’en servir maintes fois, sans le savoir, au courant de mon enfance, de mon adolescence, de ma jeunesse… “Yalla du tecc bunt, tecc folantérr, kheucc rideaux” A titre d’exemple, en catégorie Cadet et Junior avec l’Etics, on jouait toujours sur des pelouses sablonneuses. La plupart de mes réflexes de gardien de but étaient donc accentués sur la façon de maîtriser les trajectoires capricieuses des tirs adverses dictées par de troublants rebonds. Eh bien, mon premier match sur du gazon, c’était en Huitièmes de finale de Coupe du Sénégal (Junior) contre l’US Rail au Stade Lat Dior de Thiès. C’est l’un des après-midis que je n’arriverai jamais à extirper de mes souvenirs. Tant il a été cauchemardesque. Sous une fine pluie de juillet 1998, moi, qui pensais que ce serait plus simple d’arrêter les balles sur du gazon bien taillé, suis allé à sept (7) reprises les chercher au fond de mes filets. Elles me passaient sous les doigts, sous le coude, entre les jambes, sous les aisselles… Un joueur du camp adverse 16-BIRAMAWA MAGAZINE

que ses partenaires surnommaient Tigana, distribuait les passes décisives aux attaquants comme de petits pains. Et moi, j’étais devenu une passoire, le temps d’un après-midi. Je puis jurer que si le match s’était déroulé sur un terrain sablonneux, au moins 4 des 7 buts seraient sauvés par votre serviteur. Hélas, je ne m’étais jamais préparé à la vitesse et la puissance d’une balle roulant sur du gazon. J’avais pris un très grand coup au moral. Comme tous mes coéquipiers d’alors d’ailleurs. Et tenez-vous bien, trois semaines plus tard, on a été programmé pour affronter le Stade de Mbour en Demi-finale de Ligue régionale… encore au Stade Lat Dior. Pire, la moitié de l’équipe était forfait. Coach Bouna a eu beaucoup de mal à confectionner un bon Onze de départ. Il était même obligé de surclasser certains de nos petits frères cadets pour embellir le banc de touche. L’équipe que nous avions en face était physiquement supérieure. Nous étions de très petits gabarits. Mais en un quart d’heure, les Mbourois ont tellement couru derrière le ballon qu’ils n’en pouvaient plus. Après 30 minutes de jeu, nous menions 2 à 0. Mais c’était un de ces chaudes matinées caniculaires de Thiès où le soleil était subitement descendu pour regarder le beau spectacle que nous servions aux spectateurs qui étaient aux anges dans les gradins. Malheureusement, la chaleur était un adversaire redoutable pour mes coéquipiers qui commençaient à s’essouffler. Les attaques adverses commencèrent alors à se multiplier dans ma surface de réparation à 10 minutes de la mi-temps. Les tirs venaient de partout. Et j’enchaînais les arrêts spectaculaires. Même à deux contre un, j’arrivais à tromper les attaquants mbourois et à leur faire déjouer. J’avais tels des aimants sur mes gants qui attiraient toutes les balles On parvînt à maintenir notre avance de deux buts jusqu’à la mitemps. En deuxième mi-temps, ce fut trop éprouvant. Mes coéquipiers étaient à bout de souffle. Et on n’avait pas de remplaçants. L’équipe adverse multipliait les occasions de but. Sans réussir, dans les 15 premières minutes de la deuxième mi-temps à percer le mur que j’étais devenu. Mais à force de tomber et de se relever, d’aller à des duels aériens avec des attaquants costauds, j’ai également fini par céder à la fatigue. Les Mbourois ont alors réussi une Remontada dans le dernier quart d’heure du match pour l’emporter 3-2. Mais à la fin du match, tout le monde est venu nous féliciter pour le beau jeu que nous avions produit ce jour-là. Quant à moi, je savourais ma revanche sur le gazon du stade Lat Dior. Sans jamais m’entraîner sur ce type de pelouse, je m’étais adapté entre deux rencontres espacées de trois semaines. Un peu longue l’anecdote. Non ? Vous souffrirez souvent ici que je me la raconte avec ma pseudo-carrière de footballeur. Comme si j’avais réussi à gagner quelque chose, à part UNE coupe de championnat Navétanes (Mort de rire). Bref, c’était juste pour vous dire que j’avais ce don inné en moi de s’adapter à mon milieu. Mais que je l’ai tardivement découvert. Savoir se faire petit parmi les grands esprits L’un de mes mentors de jeunesse, un certain Cheikh Ndoye (il m’a beaucoup appris dans la vie) m’a dit un jour : « ce qui est dangereux avec toi, c’est que quand tu arrives dans une discussion sur un sujet sur lequel tu ne sais absolument rien du tout, tu te débrouilles toujours pour avoir le dernier mot. Au début tu es là, invisible, tu observes les gens, écoutes tout le monde, apprends de chaque version pour imposer ton analyse. Ca beaucoup de personnes ne le l’ont pas remarqué de toi ». Je pense que c’est la même tactique que j’ai appliquée à mon arrivée à la rédaction de Walf Grand’Place. Deux semaines après le début de mon stage, je n’avais pas écrit le moindre papier. J’étais dans un monde encore inconnu. Je regardais bien ce qui se faisait, observais bien les uns et les autres, photographiais dans ma mémoire toutes les remarques sur l’écriture journaliste, les angles de traitement…pendant les réunions de rédaction. Une fois à la maison, je lisais les articles de l’édition de la veille. En dix jours, je savais ce qu’il fallait faire, que ne pas écrire et comment sortir des sentiers battus. « Vous n’en saurez jamais assez tant que vous vous précipiterez partout à vous glorifier du peu que vous savez » L’apprentissage est un chemin sans terme. Et j’avais une chance immense de travailler dans un immeuble où l’on pouvait trouver toutes les sommités en termes d’écriture et de rigueur. On ne peut pas avoir Tidiane Kassé dans une pièce à côté et ne pas en profiter. Ses chroniques « A la Volée » dans le quotidien Walf Sports d’alors étaient d’une rare saveur pour le petit esprit que je suis. Idem pour les « Avis d’Inexpert » de Jean Meissa Diop, les mini-dossiers bien rédigés de Faydi Dramé, les papiers en Politique d’Ousseynou Baldé, les savoureuses enquêtes Société de Ndèye Awa Lô, la simplicité et la rigueur de Oumy Diakhaté… J’ai été gâté d’avoir côtoyé toute ce beau monde. Mais surtout, j’ai bien profité de leurs compétences et de leurs expériences. Je vous signalais l’autre jour que durant tout mon séjour Walfadjiri, à part les trois derniers mois de 2013 où j’avais droit à un chèque de 50 000 Fcfa, je touchais zéro Kopeck. Mais ce que j’ai gagné durant ces trois années comme capital expérience et savoir en valait le coup, messieurs dames. C’était à la fois une école et une vitrine pour quelqu’un comme moi qui n’était encore personne, qui ne savait rien. BIRAMAWA MAGAZINE - 17

C’est ainsi que j’enchaînais les papiers « A la Une » et en Appel, les reportages sur des sujets brûlants, les mini-dossiers et les grandes interviews. Alors que la campagne présidentielle de 2012 battait son plein, j’étais tantôt avec Wade, tantôt avec Macky. J’ai d’ailleurs réalisé le premier portrait de ce dernier, après être parti dans son Fatick natal rencontrer ses amis d’enfance, la famille de son homonyme Macky Gassama, son défunt oncle Timbo qui m’a alors gratifié, en exclusivité, de la seule photo de l’actuel Président pendant qu’il était écolier. Walf Grand’Place l’avait affiché à la Une ce samedi, veille du second tour de la Présidentielle qui allait précipiter Macky à la magistrature suprême. Avant midi, il ne restait plus un seul exemplaire du journal dans les kiosques. Ce ne fut pas mon plus beau souvenir de cette couverture de la campagne présidentielle de 2012. Je vous raconte ? Bon allons-y ! On était dans le cortège du candidat Macky Sall, qui avait entamé la campagne du second tour par une tournée auprès des différents chefs religieux de Touba. De 08 heures du matin ce vendredi-là à samedi 03 heures du matin, nous l’avons suivi dans presque tous les villages où résidaient des guides influents de la communauté mouride. Et c’est Moustapha Cissé Lo qui introduisait Macky partout. Vers 01 heures du matin, alors qu’on était à Taif, dans le salon du Khalife, le fils de ce dernier est allé sortir un revolver pour faire sa fête à Cissé Lo qu’on surnommait à l’époque El Pistolero. N’eût-été certains chambellans et les éléments du GIGN, le pire pouvait se produire cette nuit-là. A Dakar, alors qu’on avait déjà bouclé le journal, j’ai appelé Moustapha Diop pour lui parler du scoop. Il s’apprêtait à rentrer chez lui. Mais il est retourné à l’imprimerie pour changer le papier à la Une par cet événement. C’est quand je suis rentré de ce périple que j’ai produit le papier qui m’a fait gagner l’estime de Jean Meissa. C’était sur les deux types de classes maraboutiques qui existaient à Touba… Bon, on appuie sur la touche pause jusqu’au prochain numéro. En espérant bien sûr que les problèmes de mouton ne viennent pas casser l’ambiance délirante qui suinte de ma plume. D’ici-là, portez-vous bien et surtout respectez les mesures barrières et toutes les autres consignes édictées par les autorités sanitaires pour se protéger et protéger votre entourage de ce virus qui circule toujours. Bonne lecture ! Ayoba FAYE Rédacteur en chef de Pressafrik 18-BIRAMAWA MAGAZINE

94 Nord Foire Azur Dakar, Sénégal +221 77 296 47 96 contact@alyfa.co www.alyfa.co BIRAMAWA MAGAZINE - 19 Des Jouets Afro - Centrés

ENTRETIEN EXCLUSIF Elzo jamdong Auteur - Compositeur - Interprète “Je pense que le plus important est de savoir où on veut aller et ce que l’on veut réaliser.”

Elzo Jamdong de son vrai nom Elhadji Diallo est un auteur-compositeur-interprète qu’on ne présente plus. Titulaire d’une licence Langues Etrangères Appliquées et d’un Master 2 Négociations en commerce internationale, Elzo a, cependant, préféré « vivre de sa créativité artistique ». Dans cette entretien il retrace son parcours de formation et évoque son choix de suivre sa passion qu’est la musique. Elzo adresse également un message aux jeunes talents. «Ce dont les jeunes ont le plus besoin je pense que ce sont des adultes de tous les secteurs (entrepreneurs, employés de grandes boites, sportifs, chanteurs) qui sachent répondre à toutes leurs questions sans aucun tabou.» Qui est Elzo Jamdong? Bonjour je suis un enfant du Sénégal et un citoyen du monde. Vous vous considérez comme rappeur ou musicien ? Les 2 ! Rappeur compositeur pour mon propre compte et donc interprète mais aussi auteur compositeur pour d’autres artistes même hors-rap. Pouvez-vous retracer votre parcours de formation ? J’ai eu mon baccalauréat au Cours Sainte-Marie de Hann Dakar avant de m’envoler en France où j’ai obtenu une licence Langues Étrangères Appliquées (Anglais Espagnol) et un Master Négociations en Commerce International. Diplômé mais vous avez choisi de faire de la musique à temps plein. Pourquoi avoir suivi cette voie ? Parce que je savais que je préfère vivre de ma créativité artistique et de tout ce qui gravite autour que suivre un parcours professionnel « classique » Et si c’était à refaire ? Je ne changerais rien honnêtement. Comment ont été vos débuts dans la musique ? Ce n’était pas facile du tout. Je travaillais dans un hôtel en tant que réceptionniste la première moitié de l’année et la seconde moitié je me consacrais à mes enregistrements, mes tournages de clip et mes concerts. « Je suggère à tous les jeunes qui peuvent faire des études d’en faire… » Quel est le rapport entre vos études et votre musique ? Est-ce que vos études vous servent aujourd’hui ? Oui tous les jours ! Que ce soit pour comprendre le business de la musique, analyser le marché, étudier les divers contrats qui nous sont proposés ou faire des recherches sur un thème qui m’intéresse. Quels conseils donnerez-vous aux jeunes élèves et étudiants qui ont du talent et qui sont passionnés de musique ? Je suggère à tous les jeunes qui peuvent faire des études d’en faire surtout s’ils ont un projet professionnel bien défini et si c’est la formation qu’ils suivent qui va les mener à leur objectif de carrière. Je pense que le plus important est de savoir où on veut aller et ce que l’on veut réaliser. Ce dont les jeunes ont le plus besoin je pense que ce sont des adultes de tous les secteurs (entrepreneurs, employés de grandes boites, sportifs, chanteurs) qui sachent répondre à toutes leurs questions sans aucun tabou. Parce que quand on est jeunes on s’imagine des choses et l’on a rarement l’opportunité de croiser une personne active dans le domaine qui nous intéresse pour qu’elle nous partage les points marquants de son parcours et les ficelles de son métier. Je trouve que l’enseignement classique est trop généraliste et on ne se préoccupe pas assez des envies des enfants, c’est pour cela que beaucoup d’élèves ne sont pas à l’aise avec certaines matières car ils ne voient pas l’utilité de ces dernières dans la vie de tous les jours. Le magazine a pour objectif de faire une « BIRAMAWA MAGAZINE - 21

visite guidée » des professions. Et Si ce n’est pas indiscret nous voudrions savoir si la musique « nourrit » son homme ? Oui bien sûr mais pas tout le monde si on parle de la même chose. En effet tous les chanteurs ou tous les rappeurs de notre pays comme dans tous les pays ne gagnent pas de quoi s’acheter une maison et se payer des vacances à Dubaï ça c’est sûr (rires). Je pense que pour répondre à cette question on va se focaliser sur les artistes connus du grand public même si paradoxalement il y a des artistes pas connus du tout qui jouent en live dans des hôtels et restos de la place qui s’en sortent bien financièrement. Je dirais qu’il y a 2 catégories d’artistes connus si on se base sur les revenus financiers. La première catégorie c’est ceux dont les revenus venant de la musique sont suffisants pour vivre, gérer une famille et même faire travailler et payer des salariés mais ils représentent une minorité. La deuxième c’est ceux qui ont le succès d’estime mais n’ont pas encore assez d’affaires bien payées pour être stables financièrement. Ces derniers ont parfois une activité parallèle à la musique pour avoir d’autres rentrées d’argent. On doit être sur du 2080 entre les deux catégories. « Je pense que le plus important est de savoir où on veut aller et ce que l’on veut réaliser…» J’imagine que, pour les besoins de votre carrière, vous êtes amenés à beaucoup voyager. Comment gérez-vous cela par rapport à votre vie personnelle ? Ça se passe très bien parce que le fait d’être mobile fait même partie de ce que j’aime le plus dans ma carrière. En parlant de sphère privée, d’après vous est ce qu’on peut réussir sa carrière dans la musique et avoir une vie personnelle épanouie ? Absolument ! Pour moi la réussite c’est un tout. Atteindre des objectifs, battre des records etc sans être en paix avec soi-même n’est pas réussir. Au-delà de la musique, en tant que citoyen sénégalais quelles sont les causes qui tiennent Elzo à cœur ? 22-BIRAMAWA MAGAZINE Je suis pour la justice et l’égalité dans tous les domaines. On ne part pas tous avec les mêmes moyens mais même parallèlement à l’Etat tous ceux qui ont un certain statut devraient aider les plus démunis. Respectons aussi les femmes et donnons-leur la reconnaissance sociale qu’elles méritent. Par ailleurs j’apporte constamment mon soutien à ceux qui viennent en aide aux orphelins car chaque enfant doit pouvoir accéder à l’éducation mais surtout comme je l’ai dit plus haut à une écoute active et un accompagnement de près. Vous avez fait vos études en France. Pourquoi avoir choisi de revenir très tôt au Sénégal ? Pour essayer de rester connecté au maximum avec ce qui se passe même si je ne vais pas critiquer ceux qui ont fondé leur famille à l’étranger. Que vous pouvez-dire à ces sénégalais de la diaspora qui appréhendent l’idée de rentrer ou de mener des activités économiques au Sénégal ? Tout est à faire au Sénégal il y a encore de la place dans tous les domaines je dis bien tous les domaines contrairement à l’Europe ou les Etats-Unis où la plupart des secteurs sont déjà saturés. Je vois beaucoup d’enfants du pays comme moi et même des sénégalais nés en Europe venir s’installer et démarrer leur business en restauration en commerce en communication et cela marche très bien. Nous connaissons les réalités telles que la corruption et elles peuvent être décourageantes mais rien n’est immuable il faut toujours essayer et se donner au maximum avant de juger ou d’abandonner. Quel est le message de Elzo à l’endroit de la jeunesse sénégalaise ? Je me permets de me paraphraser : “Gëm suñu boop, saam suñu boop, Ku bëgg dëk ci ay bum ñu toop” Biramawa vous remercie. Votre mot de la fin Jaam dong la. « Respectons aussi les femmes et donnons-leur la reconnaissance sociale qu’elles méritent. »

QUI SOMMES-NOUS? Africa Tourism Solutions est l’expression d’une Afrique revalorisée sur le plan culturel, touristique, sportif et économique. Notre objectif est de proposer des services en tourisme et événementiel à Dakar et partout au Sénégal. Nous vous proposons une expérience authentique, inclusive et novatrice. Pour vous servir au mieux, nous conceptualisons des voyages à thème, en groupe ou en solo, des excursions, safaris, croisières, la réservation d'hôtels et de billets d'avion, l'organisation d'événements, de team buildings... Notre gamme de services répond aux besoins d’une clientèle exigeante. Avec ATS, optez pour une solution complète et découvrez les multiples facettes du tourisme en terre Africaine. ATS BUSINESS: Parce que l’on passe le plus clair de son temps en entreprise, il est essentiel de trouver des moments détente pour renforcer l’esprit d’équipe entre collègues. Nous avons créée une ingénierie complète destinée aux administrations publiques, entreprises, ONG... ATS EVENTS: Nous développons des services événementiels pour particuliers et entreprises. Confiez nous la gestion de vos événements, nous donnerons vie à votre imagination... ATS SCHOOL: Pour faire découvrir le Sénégal aux apprenants, nous offrons des prestations sur mesure pour les écoles, instituts et universités. Avec ATS, partez l’esprit libre! Pour plus d’informations, contactez-nous: infos@africatourismsolutions.com events@africatourismsolutions.com +221 33 825 12 79/ +221 77 480 78 78 www.africatourismsolutions.com Immeuble SICAP Point E lot 8, Dakar, Sénégal BIRAMAWA MAGAZINE - 25

Droit du Travail et de la Sécurité Sociale L a première ordonnance prise durant la pandémie (Ordonnance n°001-2020 du 08 avril 2020) concerne le droit du travail ; les droits des travailleurs qu’il fallait tenir à l’abri des conséquences néfastes de la pandémie. Il faut rappeler qu’au-delà de l’interdiction temporaire du licenciement non motivé par une faute lourde, l’ordonnance a complété le dispositif de l’article L.65 du Code du Travail relatif au chômage technique en limitant la durée et en instituant une rémunération minimale pour le salarié concerné. Elle a aussi emprunté au licenciement économique sa procédure pour encourager le dialogue social et accompagner les parties dans la recherche de solutions alternatives au chômage technique. Enfin, il est important de signaler que les dérogations prévues par l’ordonnance précitée devaient cesser de produire leurs effets dans les limites de temps de la loi d’habilitation n°2020-13 du 02 avril 2020. Maintenant que la loi d’habilitation a pris fin, il convient de fermer la parenthèse du « droit du travail de crise » pour revenir à celui de notre quotidien, le droit du travail normal. Dans un texte précédent, nous avions alerté que rien ne serait plus comme avant. Exact ! La mise en œuvre de l’ordonnance a révélé des choses qui ne doivent pas échapper au surligneur. Et en attendant, que l’administration du travail fasse le bilan des « produits » sortis de sa machine normative hyper active lors de la pandémie, nous allons nous essayer à en relever quelques éléments. 26-BIRAMAWA MAGAZINE Ordonnance sur le droit du travail…cette parenthèse normative qui se referme 1. Sur l’interdiction du licenciement D’abord, sur l’interdiction de licenciement, certains employeurs ont été pris de court par la rétroactivité des effets de l’ordonnance, les salariés qui se sont faits licencier après le 14 mars 2020 ont saisi l’Inspection du Travail et de la Sécurité sociale pour demander leur réintégration. Ce qui, somme toute, est logique à partir du moment où, dans la lettre de notification le motif allégué n’est pas la faute lourde. Avant le 8 avril 2020, date de la prise de l’ordonnance, quels moyens disposaient les employeurs pour savoir que le licenciement non motivé par une faute lourde allait être nul et de nul effet ? Ils ne pouvaient pas être aussi devins. Si certains ont obtempéré en rapportant tout simplement les décisions de licenciement, d’autres ont maintenus les sanctions pour, ensuite, se prendre une mise en demeure de l’Inspection du Travail et de la Sécurité sociale. Et Les plus téméraires ont été dans leur défiance habituelle en pronostiquant sur la lenteur et la portée de l’action administrative et judiciaire. Finalement l’un des effets pervers de l’ordonnance est le recours systématique au licenciement pour faute lourde même si les faits reprochés au travailleur n’étaient pas d’une certaine gravité. Entre la réaction de l’administration du travail et l’entrée en scène du juge dans le cadre du contentieux, le temps agira en faveur de la constitution d’une provision suffisante pour financer une condamnation.

Pour cette question et pour tant d’autres, ce qui a fait défaut, c’est la volonté des autorités étatiques de doter l’Inspection du Travail et de la Sécurité sociale des moyens d’actions efficacement dissuasifs notamment d’un pouvoir d’amende directe dès lors que la violation de la loi se fait de manière flagrante. Sur ce point, l’ordonnance n’a fait que révéler un problème ancien qui continue de saper les efforts des inspections du travail et qui ne permet pas une réelle protection des travailleurs face aux abus de leurs employeurs. L’action de l’Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale dans la protection du mandat du délégué du personnel s’est trouvée influencer par l’ordonnance. Celle-ci, en dérogeant à l’article L.214 du Code du Travail, oblige que l’Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale aille à la recherche d’une faute lourde pour motiver sa décision portant autorisation de licencier le délégué du personnel mis en cause. Auparavant, la question de la proportionnalité entre la faute commise et la sanction infligée n’impliquait pas forcément l’exigence de rechercher une faute lourde ; ou du moins, la question n’était pas suffisamment tranchée. Entre le 14 mars et le 2 juillet 2020, on est, au moins, sûr que l’Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale ne peut autoriser le licenciement du délégué du personnel que s’il parvient à établir l’existence d’une faute lourde qui est un manquement d’une gravité telle qu’il empêche le maintien de la relation de travail. Qu’en est-il de la faute commise durant la pandémie et sanctionnée par le licenciement après le 2 juillet c’est-à-dire à la fin de l’habilitation ? En l’état actuel de la réglementation, rien n’indique que l’employeur ne puisse licencier un travailleur pour une faute simple dès lors que l’interdiction induite par l’ordonnance n’est plus en vigueur. Aucune disposition ne fixe un intervalle de temps entre la commission d’une faute et la sanction. En l’espèce, il n’y a que le juge qui peut instituer un délai dit raisonnable ; ce qui sera donc une appréciation faite au cas par cas. 2. Relativement au chômage technique… Concernant le chômage technique, la parenthèse qui se ferme emporte avec elle une solution qui ferait mieux de rester pour constituer une réponse aux innombrables questions qui se posent sur les modalités d’application de l’article L.65 du Code du Travail. Aucune convention collective encore moins un accord collectif d’entreprise ou d’établissement ne le complète notamment en ce qui concerne sa durée ou la rémunération qui l’accompagne. Déjà laconique sur la question, l’article sus évoqué n’encadre pas la durée du chômage technique, ni ne pose le principe de sa rémunération partielle comme une obligation. Et dans ce trou béant baignent les abus de certains employeurs. Ainsi, il faut, au plus vite régler cette question qui n’est pas moins essentielle que celle de l’âge de la retraite qui a valu une petite réforme en juin 2020. Il ne sera pas trop d’être méticuleux dans la rédaction pour diverses raisons dont notamment : ‒ l’impératif de distinguer carrément le chômage technique du télétravail ; ce dernier, encore appelé travail à distance, est un aménagement de l’espace de travail. Ce n’est pas parce que le salarié reste à la maison qu’il ne travaille pas. Non seulement, il est occupé à faire les mêmes tâches qu’il aurait fait s’il était au bureau, mais il voit son intimité et son espace familial encombrés au point de déranger ce qui, en temps normal, constituait sa vie privée. Alors celui qui est en télétravail est en situation de travail ; ‒ la nécessité de ne pas confondre la réduction des heures de travail au chômage technique partiel. On ne sait pas ce que c’est le chômage technique partiel au regard de l’article L.65 du Code du Travail. En revanche, on sait que la réduction des heures de travail est une mesure alternative au licenciement pour motif économique dans le droit du travail normal et qui a été empruntée au droit du travail de crise. En faire une mesure alternative est assez suffisant pour le distinguer du chômage technique. Cette confusion, on la doit à l’article 4 de l’ordonnance qui oblige le travailleur, pendant la durée du chômage technique, de se mettre à la disposition de l’employeur pour éventuellement exécuter des tâches ponctuelles relevant de son domaine de compétence. Cela a été une opportunité d’occuper partiellement les travailleurs à son poste de travail ou à la maison (télétravail). In fine, l’ordonnance a le mérite d’attirer l’attention du public sur l’importance de leurs droits en tant que travailleur et à quel point cette question est liée avec leurs moyens de subsistances. Si elle augure une réforme en profondeur du Code du Travail et de l’Inspection du Travail et de la Sécurité sociale, c’est que la bonne leçon a été tirée. Un droit du travail militant du développement économique et social est un droit du travail qui donne une bonne articulation entre la protection du travailleur et la sauvegarde de l’outil de production. C’est aussi et surtout une Inspection du Travail et de la Sécurité sociale proactive, contribuant activement à l’élaboration des meilleures stratégies de promotion de l’emploi et de la protection sociale. Alioune FALL Juristes d’Affaires, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale BIRAMAWA MAGAZINE - 27

Veille et Intelligence des Affaires Internationalisation des entreprises, regards croisés sur les facteurs de succès et/ou d’échec L ’expansion internationale des entreprises a connu un rythme accéléré ces dernières années. Si les mutations économiques et le développement des échanges internationaux ont accru la nécessité d’internationaliser les activités, les stratégies adoptées sont multiples. La stratégie d’internationalisation permet aux entreprises de trouver de nouveaux débouchés dans leurs pays d’accueil. Il importe alors de retenir qu’elle doit reposer sur une évaluation des compétences-clés de l’entreprise afin de garantir une meilleure répartition des risques et une réduction des coûts liés à l’acquisition d’avantages dans les marchés cibles. 28-BIRAMAWA MAGAZINE

a politique d’internationalisation requiert un certain nombre de choix stratégiques tels que la sélection du marché, le rythme de développement, le mode d’entrée et une décision d’adaptation ou de standardisation. Cette étape constitue le socle et doit être suivie de la phase opérationnelle de mise en œuvre du processus d’internationalisation. En revanche, il semble que certaines entreprises, surtout de la distribution moderne, ne suivent pas la logique de ce schéma stratégique. Ainsi, l’on assiste souvent à un marché cible hostile et des acteurs locaux non malléables au gré de l’enseigne internationale. Carrefour au Japon L’échec de l’implantation des hypermarchés de Carrefour au pays du Soleil-Levant reste l’un des plus déterminants dans la politique d’internationalisation des enseignes. Si certains des choix stratégiques comme le marché cible et le rythme de développement ont été respectés, ce ne fut pas le cas pour le mode d’entrée et l’adaptation aux réalités du marché japonais. Ce dernier est composé d’un système grossiste inéluctable avec des consommateurs exigeants sur les attributs sanitaires des produits. Nonobstant ce système incontournable, Carrefour a opté pour une implantation massive et rapide avec une dizaine d’hypermarchés installés sur le sol japonais. Néanmoins, le géant français de la distribution n’a pas pu décrocher la timbale face à une insatisfaction des consommateurs japonais, un faible capacité d’innovation, l’absence d’alliance stratégique avec les partenaires locaux et des grossistes réfractaires à son implantation. Dépité de cette situation, Carrefour a décidé d’accrocher ses patins en 2008. Auchan au Sénégal, la stratégie du low price L’enseigne Auchan a levé son rideau métallique au Sénégal en 2014. Auchan Retail Sénégal s’est très vite placée aux premières loges de la distribution moderne avec une pénétration par les prix, une diversité de l’offre et la qualité de service. Dans son entretien avec le journal Le Soleil du 11 décembre 2017, le Directeur Général Laurent Leclerc a élucidé les choix qui ont guidé sa politique d’internationalisation. « Dans chaque pays, nous avons une approche locale en synergie avec les écosystèmes nationaux autour de 4 axes fondamentaux : répondre aux besoins de consommation de l’ensemble des clients du pays, participer, en synergie avec les écosystèmes locaux, au développement économique du pays, encourager l’emploi et l’employabilité dans chaque pays et agir en acteur responsable. Nous voulons contribuer à la démocratisation d’un commerce moderne, accessible à tous et répondant aux attentes de la grande majorité de la population sénégalaise. C’est un investissement de 65 milliards de FCFA en 5 ans, et plus de 1500 emplois créés. Nous avons près de 1.000 collaborateurs, dont 98 % de Sénégalais. » Cette décision va fructifier avec une extension des supermarchés du groupe sur l’étendue du territoire sénégalais et une boulimie des clients disposés en rang d’oignons devant les magasins. En 2018, des entreprises locales, couvertes par l’union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois), se sont mobilisées pour faire face à l’expansion du leader de la distribution, qu’ils accusent de dumping et de concurrence déloyale, avec leur fameux slogan « Auchan dégage ». Pour contraindre ce mouvement, l’union nationale des consommateurs du Sénégal s’est invitée au combat en lançant le slogan « Auchan reste » en parallèle à « Auchan dégage », fortifiant ainsi la position de l’enseigne. Il convient alors de retenir que la prise en compte des réalités du marché cible, la collaboration avec des acteurs locaux et une implantation progressive restent des choix stratégiques que les entreprises doivent opérer dans leur politique d’internationalisation. Moustapha FAYE Chercheur en Marketing Stratégique – UGB BIRAMAWA MAGAZINE - 29 L

Développement personnel La perte de temps

Pour cette première, la rubrique développement personnel va mettre l’accent sur un élément dévastateur dans votre volonté d’entreprendre : la Perte de temps. E n effet, dans un monde qui va trop vite, la perte de temps est presque devenue un crime. Certaines pertes de temps dans nos vies sapent notre énergie et nous empêchent non seulement d’être productifs, mais aussi d’obtenir un réel succès. Au Canada par exemple, certaines entreprises licencient leurs employés et les poursuivent en justice pour « Vol de Temps ». Ils ont compris que cette ressource est aussi précieuse que l’or, car elle influence directement leurs profits, leurs investissements et leurs perspectives d’avenir. Les causes de cette perte de temps chez l’humain sont multiples : Les technologies qui nous entourent peuvent faciliter le travail, augmenter l’efficacité, favoriser la communication et le marketing, mais aussi distraire, ralentir et détourner les individus de l’essentiel. L’accumulation de dossiers et un environnement brouillon font perdre un temps précieux, de même que notre rythme de vie trépidant qui nous impose parfois des situations d’inertie (cas des embouteillages). Pour faire face à cette perte de temps, plusieurs pratiques sont aujourd’hui décrites sur internet. Il est possible pour vous de les appréhender afin de voir comment les insérer dans votre routine : Loi de Pareto, Méthode Nerac, Méthode de la Planification journalière…. Au demeurant, il faut savoir qu’une démarche miracle n’existe pas. La gestion du temps est une donnée assez personnelle et vous seul avez le pouvoir de définir les éléments constitutifs de votre quotidien. Agissez dès maintenant si vous pensez être « désordonné » car, comme le dit si bien Alain Lakein, « Maîtriser son temps, c’est maîtriser sa vie ». Abdoulaye NDIAYE Chancelier des Affaires étrangères BIRAMAWA MAGAZINE - 31

DECOUVERTE “J’ai grandi au milieu des livres.” Ndèye Fatou DIENG Ecrivain Biramawa consacre sa rubrique « Découverte » à Ndèye Fatou DIENG, juriste de formation, Auteure et peintre amateur. Elle est l’auteure du roman « Ces moments-là » qui a obtenu le Prix Aminata Sow FALL pour la Créativité 2017 et est finaliste du prix Orange 2020. « Mélange de fiction et de réalité », le roman se veut un « hommage à l’amitié ». « J’ai grandi au milieu des livres. Quand les petites filles de mon âge jouaient à la corde, moi je lisais… » Bonjour Ndeye Fatou, pouvez- vous vous présenter à nos lecteurs ? Merci Biramawa de m’accorder cette interview. Alors, je m’appelle Ndèye Fatou Dieng. J’ai 29 ans. Je suis juriste de formation. Auteure et peintre amateur. Vous êtes juriste de profes32-BIRAMAWA MAGAZINE sion. Comment utilisez vous vos talents d’écriture dans votre métier ? Alors, très souvent, c’est l’inverse qui se produit. Ce sont mes talents de juriste qui peuvent me servir dans l’écriture. Pour des domaines qui me sont étrangers je suis toujours obligée de faire des recherches approfondies. Pour le droit, c’est moins compliqué. Le droit et l’écriture sont deux domaines assez différents de prime abord. Le droit est rigide, l’écriture est fluide. Néanmoins il faut reconnaître une chose, c’est qu’un juriste est avant tout un littéraire. Déjà, c’est sur la base des matières littéraires que la sélection en faculté de droit se fait. Un bon juriste est avant tout un bon littéraire car l’exercice juridique commande aussi une certaine maîtrise, une certaine dextérité langagière, en ce sens, être écrivain, m’aide beaucoup aussi car les mots sont mon univers. Et les deux (mon métier de juriste et l’écriture), à bien y réfléchir ne sont pas si éloignés. L’un comme l’autre exige une bonne connaissance des règles, une pratique assidue (la lecture pour l’écrivain et les exercices pour le juriste) et un esprit libre capable de

transcender l’évidence pour aller au-delà et extraire de la réalité tout le possible et même l’impossible avec un peu d’audace Comment est née votre passion pour l’écriture ? J’ai grandi au milieu des livres. Quand les petites filles de mon âge jouaient à la corde, moi je lisais, je m’enfermais dans une bibliothèque et je dévorais les livres, toute petite, j’avais découvert un univers que je ne devais jamais quitter. « Mon inspiration me vient principalement de ce que je vois, ce qui m’entoure. » Vous avez publié le 11 décembre 2018 « Ces moments-là » aux éditions Harmattan Sénégal. Que pouvez-vous nous dire sur ce roman ? C’est un hommage à l’amitié. Il y est question en grande partie des liens indéfectibles qui existent entre les humains. L’amitié étant le plus abouti. Ces moments-là c’est l’histoire de Rafael et d’Alia. Deux jeunes gens qui se sont connus à l’université et que les turpitudes de la vie ont séparé. Chacun évoluant de son côté avant de se retrouver 10 ans plus tard sur les bancs de l’université qui les a unis. S’agit-il d’un roman fiction ou est en partie inspiré de faits réels ? où avez-vous puiser votre inspiration ? C’est un mélange de fiction et de réalité. J’y aborde sous un autre nom Ebola et comment nos vies auraient été impactées si cette épidémie avait fait plus d’une victime. Mon inspiration me vient principalement de ce que je vois, ce qui m’entoure. Des questions que je me pose également sur le sens de la vie et sur l’humain. Le fil rouge du roman reste l’amour. Pourquoi ce sujet ? Ah non ! Encore une fois le fil rouge du roman reste l’amitié. Il gèlera en enfer avant que je n’écrive une histoire d’amour (enfin, c’est ce que je disais). Le roman a obtenu le Prix Aminata Sow Fall pour la Créativité 2017 et est aussi finaliste du prix Orange 2020. Comment avez-vous vécu ces distinctions ? Avec surprise et peur. On dit que les belles choses de la vie arrivent quand on s’y attend le moins. C’est ce qui m’est arrivé avec ces deux distinctions. Avec peur, parce que je sais que c’est un encouragement à mieux faire et une mise en garde, même si cette mise en garde, c’est moi-même qui me l’adresse. Je sais que désormais, je n’ai pas le droit de donner moins que le meilleur de moi-même. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes sénégalais qui veulent se lancer dans l’écriture ? Lisez. Lisez. Encore une fois lisez. Il n’y a pas de secret. Il faut beaucoup lire. Apprendre des autres. Maîtriser ses classiques, se construire une base, découvrir ce qui se fait ici et ailleurs. Lire… L’intrigue de votre roman se déroule en période d’épidémie. Nous vivons actuellement la pandémie de la COVID 19, quelles leçons faut-il tirer de la situation ? Il est vrai que l’on vit actuellement dans le contexte de Ces moments-là. C’est très effrayant quand on quitte la fiction pour une réalité similaire. Les leçons qu’il faudrait en tirer ? Être plus rigoureux que certains des personnages du roman et suivre à la lettre les instructions des autorités sanitaires. Il est plus que jamais important de se considérer comme le gardien de son frère. Comment nos lecteurs vivant au Sénégal et à l’étranger peuvent-ils pour acquérir « Ces moments-là » ? Ces moments-là est disponible chez Harmattan pour les lecteurs vivants au Sénégal. Pour ceux qui sont à l’étranger, c’est aussi disponible à la Fnac et sur le site de Harmattan France. Biramawa vous remercie. Quel est votre mot de la fin ? Je vous remercie encore une fois pour cette interview. Vous encourager également dans cette aventure que vous venez de commencer. BIRAMAWA MAGAZINE - 33

DIPLOVAR N°2 DiploVar ou un regard aiguisé sur l’actualité internationale Politique, Sciences Politiques, Relations Internationales, Humanitaire, votre nouvelle rubrique incontournable vous offre plus que des informations, une analyse pertinente des interactions géopolitiques qui vous entourent. Quoi de mieux qu’un résumé des points essentiels de l’actualité internationale des 15 derniers jours, des faits historiques, des portraits de personnalités ayant marqué l’histoire des relations internationales pour mettre à jour vos connaissances et rendre vos débats chocs d’idées. Les points saillants, les immanquables de l’actualité internationale vous seront présentés de façon succincte de telle sorte que rien ne vous échappera. Pour ce deuxième numéro, une consultation du tableau de la VAR Diplomatique nous annonce les informations suivantes : COVID19 : A ce jour, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles, la pandémie du coronavirus a fait au moins 561.551 morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre. Plus de 12.580.980 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires. 34-BIRAMAWA MAGAZINE Le Président Brésilien Jair Bolsonaro qui avait minimisé et traité le coronavirus de « grippette », a été testé positif, longtemps critiqué pour sa gestion irresponsable de la covid, le brésil compte à ce jour 60.000 morts. Par ailleurs, Les pharmacies sont autorisées à réaliser des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) qui permettent de savoir, en quelques minutes, si l’on a fabriqué des anticorps contre le coronavirus. Un épidémiologiste et un spécialiste de la santé animale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont actuellement en Chine pour une mission exploratoire visant à déterminer l’origine du nouveau coronavirus. MALI : Le Mali traverse une période de tensions depuis les élections législatives de mars dernier qui aggrave une situation déjà délicate compte tenu de la présence de djihadistes. Plusieurs figures de l’opposition malienne ont été arrêtées samedi 11 juillet 2020, au lendemain d’une journée de mobilisation émaillée de troubles quasi insurrectionnels qui ont fait quatre morts. Le Premier ministre malien a déclaré vouloir former «très rapidement» un gouvernement d’ouverture.

Pour apaiser la tension, Le Chef de l’État Ibrahim Boubacar Keïta a décidé d’abroger les décrets de nomination des membres restants de la Cour Constitutionnelle afin de trouver une solution diligente au contentieux électoral issu des dernières législatives dans un discours à la nation. USA/OMS : Donald Trump a officiellement lancé la procédure de retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), mettant à exécution ses menaces de quitter l’agence onusienne qu’il accuse d’avoir tardé à réagir face à la pandémie de coronavirus. Des responsables de santé et des adversaires du président ont critiqué sa décision de retirer le plus gros contributeur de l’organisation basée à Genève, responsable de la lutte mondiale contre les maladies et contre le Covid-19 qui continue à se répandre dans le monde. BURKINA FASO : l’Organisation humanitaire Human Rights Watch a déclaré mercredi 8 juillet que des fosses communes contenant au moins 180 corps ont été découvertes à Djibo au nord du Burkina Faso, suite à des exécutions extrajudiciaires menées par les forces de sécurité gouvernementales. Ces personnes sont majoritairement d’origine PEUL, un ciblage ethnique selon certains car accusés d’aider les Jihadistes. Les autorités ont décidé d’ouvrir une enquête. La CHINE VS HONG KONG : La Chine ignore les critiques et impose sa loi sur la sécurité à Hong Kong, alors que l’accord avec le Royaume Uni prévoyait que pendant un demi-siècle, le territoire serait gouverné selon le principe : un pays deux systèmes. Cette loi sur la sécurité destinée contre la sécession, la collision avec les forces étrangères, la subversion et le terrorisme, est assortie à de peines de prison à vie. Les hongkongais, seuls au monde face au rouleau compresseur de Pékin qui se refusant toute mesure de sanction, fait fi de la pression étrangère et impose son diktat malgré le durcissement du ton de l’UE et des USA. D’ailleurs, un Projet franco-allemand de riposte est actuellement en gestation et le Royaume Uni est prêt à offrir le refuge à 3 millions hongkongais. CÔTE D’IVOIRE : le décès du Premier Ministre Amadou Gon COULIBAY, qui était désigné comme le candidat du parti au pouvoir, à la présidentielle prévue en octobre 2020, plonge le pays dans une situation d’incertitudes. Le Président Alassane Ouattara est d’ailleurs invité à briguer un troisième mandat par son parti RHDP, on parle également de l’actuel Ministre de la Défense, Ahmed BAKAYOKO pour reprendre le flambeau. PAPE FRANCOIS : Suite à la décision controversée de la Turquie de convertir en mosquée, l’ex-basilique Sainte-Sophie, le Pape François s’est dit très affligé. Les paroles du pape représentent le premier commentaire du Vatican sur la décision controversée de la Turquie, qui a fait réagir à travers le monde. Œuvre architecturale majeure construite au VIe siècle par les Byzantins qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et l’une des principales attractions touristiques d’Istanbul avec quelque 3,8 millions de visiteurs en 2019. Plusieurs pays, notamment la Russie et la Grèce, qui suivent de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie, ainsi que les États-Unis et la France, avaient notamment mis en garde Ankara contre la transformation de Sainte-Sophie en lieu de culte musulman, une mesure pour laquelle le président turc Recep Tayyip Erdogan, issu d’un parti islamo-conservateur, milite depuis des années. ECO : L’éco sera-t-il un jour la monnaie unique de toute l’Afrique de l’Ouest ou ne restera-t-il au mieux qu’un avatar du franc CFA ? Quand fera-t-il son apparition sur les étiquettes et dans les porte-monnaie de cette région qui regroupe près de 400 millions d’habitants ? Alors que la réforme censée aboutir à la disparition du CFA progresse, les divergences entre les huit pays de la zone franc et le groupe réuni autour du Nigeria menacent de réduire l’ambition ou bien même d’enterrer ce projet. Iran : Une « erreur humaine », serait à l’origine du crash du vol PS-752, abattu peu après son décollage de Téhéran le 8 janvier, et qui a fait 176 morts. Une « erreur humaine », le mauvais réglage d’un radar militaire, est « l’élément-clé » à l’origine du drame du Boeing 737 ukrainien abattu le 8 janvier près de Téhéran (176 morts), selon un rapport de l’Aviation civile iranienne (CAO). SOUDAN : La mutilation des organes génitaux des femmes est à présent considérée comme un crime et sera passible d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Le Conseil souverain, la plus haute instance du pouvoir au Soudan, a approuvé, vendredi 10 juillet, une loi pénalisant l’excision, une pratique ancestrale qui reste très répandue dans le pays. Sources : Onu.org, le Point, les Podcasts Affaires étrangères et International de France Culture, Challenges.fr, le Point, le Monde ©Biramawa Magazine 2020 BIRAMAWA MAGAZINE - 35

CV N° 1 Boubacar NDIR Economiste-Ingénieur en Econométrie Appliquée Tu es à la recherche d’un emploi? Biramawa magazine met cet espace à ta disposition pour te permettre de proposer ton CV aux entreprises qui recrutent. Tu peux donc envoyer ton CV par e-mail : contact@biramawa.com 36-BIRAMAWA MAGAZINE

FORMATION 2017 - 2019 : Boubacar NDIR 26 ans | Sénégalais | Célibataire Economiste - Ingénieur en Econométrie Appliquée Profil Consciencieux et dynamique avec une grande passion pour la data et les logiciels, je mets en valeur mes compétences pour faire parler les données et fournir des éléments de réponse fiables et quantifiés. Disponibilité : Immédiat. Secteur d’activité : Fonction publique | Banque-Assurance | Audit-Conseil | ONG | Entreprises | OI | Centres de Recherche. Contrat souhaité : CDI | CDD | Intermittent. Temps de travail : Temps plein | Temps partiel | Alternance. Contactez-moi +221 77 800 43 07 +221 76 502 89 60 Golf, Cité Aliou SOW - Dakar boubacarndir7@gmail.com Langue Logiciels Econométrie : Panel - Temporelle - Qualitative - Spatiale - etc. Evaluation d’impact : Diff-in-Diff - Randomisation - Appariement. Système d’information géographique : Cartographie - Calcul de superficie - Géoréférencement - etc. Planification opérationnelle : Méthodes WBS, CBS et OBS. Recherche opérationnelle : Optimisation linéaire - Théorie des graphes - Problèmes de flot maximal et d’ordonnancement. Economie | Enquête | Analyse et traitement de données | Modélisation | Statistique | Microéconomie | Macroéconomie | Théorie des Jeux. Pack Microsoft Office & MsProjet - Internet Stata - R - Eviews - Sphinx - EpiData. Gretl - QGIS - ArcGIS - Statistica - SPSS. Delta - Matlab - Scilab - SAS - etc. INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES Président de l’Amicale des Etudiants de Mboro à l’UADB (2019). CENTRES D’INTERET Documentaire Lecture Jeux Vidéos Basketball Jogging BIRAMAWA MAGAZINE - 37 95% Master en Econométrie Appliquée option Economie du Développement. UADB, Diourbel, Sénégal. Mémoire : Les déterminants de l’investissement domestique privé en Afrique : prise en compte de la dimension spatiale. Mention Bien. 2014 - 2017 : Licence en Economie Appliquée spécialisation en Analyse et Politique Economique. UADB, Diourbel, Sénégal. Mémoire : Développement financier et croissance économique en Afrique de l’Ouest : quelques faits stylisés. 2014 : Baccalauréat Série S2. Lycée de Mboro, Thiès, Sénégal. EXPERIENCE PROFESSIONNELLE Oct - Nov 2018 : Stage à Orabank - Direction de la clientèle. Enquêtes | Questionnaire | Souscription OPV | Diverses opérations sous le logiciel Delta | etc. COMPETENCES

RETROUVEZ NOUS TOUS LES QUINZE JOURS SUR Biramawa Magazine biramawa biramawamag biramawamagazine biramawa-magazine 38-BIRAMAWA MAGAZINE

1 Publizr

Index

  1. 1
  2. 2
  3. 3
  4. 4
  5. 5
  6. 6
  7. 7
  8. 8
  9. 9
  10. 10
  11. 11
  12. 12
  13. 13
  14. 14
  15. 15
  16. 16
  17. 17
  18. 18
  19. 19
  20. 20
  21. 21
  22. 22
  23. 23
  24. 24
  25. 25
  26. 26
  27. 27
  28. 28
  29. 29
  30. 30
  31. 31
  32. 32
  33. 33
  34. 34
  35. 35
  36. 36
  37. 37
  38. 38
Home


You need flash player to view this online publication