Originaire de Joal-Fadiouth, Fatoumata est avocate au Barreau du Sénégal. Sortie de l’UGB en 2017, elle est titulaire d’un DEA en Droit. Depuis 2018 elle a embrassé le métier d’Avocat. Dans cette interview, Maître WATT revient plus en détails sur son parcours et présente son métier. Pouvez-vous vous présenter et revenir sur votre parcours de formation ? A l’état civil, mon nom est Fatoumata WATT. Mais la plupart me connait sous le surnom de Mimie. Je suis née à Dakar, Hann Sur Mer plus précisément. Toutefois, j’ai grandi au Sud du département de Mbour, commune de Joal-Fadiouth ou j’ai effectué mes études élémentaires et secondaires. J’ai obtenu mon baccalauréat en 2010, série L2, au Lycée Léopold Sédar Senghor de Joal-Fadiouth. Le Bac en poche, j’ai rejoint l’Unité de Formation et de Recherches des Sciences Juridiques et Politique de la prestigieuse Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB). En février 2017, je suis sortie diplômée de L’UGB d’un BAC+5. A l’époque (époque du système classique et non LMD) le diplôme de BAC +5 était le DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies). Un an après mes études universitaires, j’ai réussi l’examen d’entrée au Barreau du Sénégal c’est – à - dire en décembre 2018. Vous êtes donc avocate, pourquoi avoir choisi ce métier ? Je suis Avocate, oui mais la précision de taille est que je n’ai pas choisi ce métier. Ce métier m’a choisi ! J’ai intégré le Barreau du Sénégal par un pur hasard. Que dis-je ? Par le bon vouloir de la Providence. Car dit-on le hasard c’est lorsque Dieu se promène incognito ! En réalité, c’est une ancienne promo de la fac qui m’a convaincu de faire l’examen du Barreau. Être Avocate n’a jamais été mon métier de rêve. Je me voyais plutôt en fonctionnaire, diplomate. Même dans mes rêves les plus fous, je n’ai songé à porter la robe noire. Il ne s’agit donc pas d’un métier que j’ai choisi, ni orienté ma formation en ce sens. Le métier m’est venu juste comme ça. « Outre les aptitudes rédactionnelles et oratoires, un avocat doit avoir une compétence opérationnelle. Il doit aussi avoir le sens de l’écoute. » En quoi consiste le travail d’un avocat au quotidien ? Tout d’abord, il est important de préciser que l’avocat est avant tout un juriste. A ce titre, il fait toutes les activités juridiques. Cette précision faite, il importe de rappeler que l’avocat n’est pas n’importe quel juriste. La mission première de l’avocat est une mission de représentation, d’assistance et d’assurer la défense des intérêts d’autrui. Le travail journalier d’un avocat consiste donc à exercer sa mission, celle de représenter, d’assister et de suivre ses dossiers au tribunal. Ce quotidien correspond à celui de l’avocat qui ne fait que du contentieux. Mais comme rappelé ci – haut, à côté de l’avocat –contentieux, nous avons l’avocat conseil. Ce dernier fait journellement des consultances, apporte ses conseils aux clients dans tous les domaines du droit. Le plaidoyer semble être une partie importante de votre métier, comment vous le préparer ? Pour moi, il n’y a pas un modèle type ou standard qui aide à préparer une plaidoirie. Je suis d’avis que la plaidoirie se prépare de manière casuistique. L’approche qu’on adopte lors d’une plaidoirie est tributaire de la nature de l’affaire en question. Elle reflète aussi la personnalité du plaideur et le message que ce dernier veut faire passer. Il peut arriver que la plaidoirie dépende même de la composition du tribunal appelé à connaître de l’affaire. Somme toute faite, la préparation d’une plaidoirie dépend d’une multitude de facteurs. Par ailleurs il y a-t-il un travail d’investigation qui peut être fait par avocat ? Le quotidien d’un avocat est fait d’investigation. Il est presque impossible de bien traiter un dossier sans faire des investigations. Qu’il s’agisse d’un dossier judiciaire ou juridique, l’avocat doit aller au fond des choses. Il doit faire le tour de la question, comme on a coutume de dire. Au-delà des aptitudes rédactionnelles et oratoires quelles sont les qualités indispensables pour ce métier ? Outre les aptitudes rédactionnelles et oratoires, un avocat doit avoir une compétence opérationnelle. Il doit aussi avoir le sens de l’écoute. BIRAMAWA MAGAZINE - 11
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