transcender l’évidence pour aller au-delà et extraire de la réalité tout le possible et même l’impossible avec un peu d’audace Comment est née votre passion pour l’écriture ? J’ai grandi au milieu des livres. Quand les petites filles de mon âge jouaient à la corde, moi je lisais, je m’enfermais dans une bibliothèque et je dévorais les livres, toute petite, j’avais découvert un univers que je ne devais jamais quitter. « Mon inspiration me vient principalement de ce que je vois, ce qui m’entoure. » Vous avez publié le 11 décembre 2018 « Ces moments-là » aux éditions Harmattan Sénégal. Que pouvez-vous nous dire sur ce roman ? C’est un hommage à l’amitié. Il y est question en grande partie des liens indéfectibles qui existent entre les humains. L’amitié étant le plus abouti. Ces moments-là c’est l’histoire de Rafael et d’Alia. Deux jeunes gens qui se sont connus à l’université et que les turpitudes de la vie ont séparé. Chacun évoluant de son côté avant de se retrouver 10 ans plus tard sur les bancs de l’université qui les a unis. S’agit-il d’un roman fiction ou est en partie inspiré de faits réels ? où avez-vous puiser votre inspiration ? C’est un mélange de fiction et de réalité. J’y aborde sous un autre nom Ebola et comment nos vies auraient été impactées si cette épidémie avait fait plus d’une victime. Mon inspiration me vient principalement de ce que je vois, ce qui m’entoure. Des questions que je me pose également sur le sens de la vie et sur l’humain. Le fil rouge du roman reste l’amour. Pourquoi ce sujet ? Ah non ! Encore une fois le fil rouge du roman reste l’amitié. Il gèlera en enfer avant que je n’écrive une histoire d’amour (enfin, c’est ce que je disais). Le roman a obtenu le Prix Aminata Sow Fall pour la Créativité 2017 et est aussi finaliste du prix Orange 2020. Comment avez-vous vécu ces distinctions ? Avec surprise et peur. On dit que les belles choses de la vie arrivent quand on s’y attend le moins. C’est ce qui m’est arrivé avec ces deux distinctions. Avec peur, parce que je sais que c’est un encouragement à mieux faire et une mise en garde, même si cette mise en garde, c’est moi-même qui me l’adresse. Je sais que désormais, je n’ai pas le droit de donner moins que le meilleur de moi-même. Quel conseil donneriez-vous aux jeunes sénégalais qui veulent se lancer dans l’écriture ? Lisez. Lisez. Encore une fois lisez. Il n’y a pas de secret. Il faut beaucoup lire. Apprendre des autres. Maîtriser ses classiques, se construire une base, découvrir ce qui se fait ici et ailleurs. Lire… L’intrigue de votre roman se déroule en période d’épidémie. Nous vivons actuellement la pandémie de la COVID 19, quelles leçons faut-il tirer de la situation ? Il est vrai que l’on vit actuellement dans le contexte de Ces moments-là. C’est très effrayant quand on quitte la fiction pour une réalité similaire. Les leçons qu’il faudrait en tirer ? Être plus rigoureux que certains des personnages du roman et suivre à la lettre les instructions des autorités sanitaires. Il est plus que jamais important de se considérer comme le gardien de son frère. Comment nos lecteurs vivant au Sénégal et à l’étranger peuvent-ils pour acquérir « Ces moments-là » ? Ces moments-là est disponible chez Harmattan pour les lecteurs vivants au Sénégal. Pour ceux qui sont à l’étranger, c’est aussi disponible à la Fnac et sur le site de Harmattan France. Biramawa vous remercie. Quel est votre mot de la fin ? Je vous remercie encore une fois pour cette interview. Vous encourager également dans cette aventure que vous venez de commencer. BIRAMAWA MAGAZINE - 33
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