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dans l’optique de sensibiliser les familles et les enfants sur les risques liés à l’utilisation des TIC. 1. Le matériel d’abus sexuels d’enfants (MASE) Il renvoie à tout contenu représentant l’abus sexuel d’un enfant et/ou toute représentation des organes sexuels d’un enfant. Ce type de matériel comprend la mise en scène d’enfants, garçons et filles et peut être classifié selon différents degrés de violence de l’abus et des actes mis en scène, pouvant aller d’un comportement sexuellement explicite à une agression brutale. 2. Les matériels d’abus sexuels d’enfants générés informatiquement Il est à préciser que le terme de « matériels d’abus sexuels d’enfants » renvoie à tout matériel représentant des enfants d’une façon sexualisée et/ou impliqués dans des activités sexuelles, avec la particularité que leur production n’implique aucun réel abus physique sur de vrais enfants, mais qu’ils sont artificiellement créés pour apparaître comme si de véritables enfants étaient représentés. Sont par conséquent inclus dans les matériels d’abus sexuels d’enfants qu’on appelle la « pornographie virtuelle enfantine ». 3. La sollicitation en ligne d’enfants à des fins sexuelles ou « grooming » en ligne Elle consiste à établir une communication avec un enfant via Internet, dans le but de lier une relation de confiance avec lui, ou d’exercer un moyen de pression, visant à faciliter un contact sexuel en ligne ou hors ligne. Cela peut donc comprendre des actes de manipulation ou d’incitation à se livrer à d’autres formes d’activités sexuelles illégales tels que le fait de réaliser des actes sexuels devant une webcam ou la production de matériel d’abus sexuels d’enfants ou encore de matériels sexuels autoproduits. 4. Le « sexting » Il fait référence au processus au cours duquel des enfants partagent intentionnellement des messages sexuellement explicites ou des images sexualisées d’euxmêmes et autoproduites par téléphone portable ou messagerie instantanée. Les messages écrits, photographies, images, vidéos ou messages audio enregistrés sont souvent partagées avec des pairs. 5. Relativement au chantage sexuel d’enfants, appelé aussi « sextortion » C’est une forme de chantage sur un adulte ou un enfant réalisé avec l’aide d’images autoproduites de cette personne, en vue de lui extorquer des faveurs sexuelles, de l’argent, ou tout autre avantage, en le menaçant de partager ce contenu sans son consentement (en publiant les photos sur les réseaux sociaux). 6. La retransmission en direct d’abus sexuels sur enfants ou Streaming en direct d’abus sexuels sur enfants, Il convient de préciser qu’en général, les délinquants pédosexuels qui visionnent l’abus sexuel d’un enfant en ligne, accèdent au contenu grâce à des intermédiaires qui sont parfois des membres de la famille de l’enfant ou des membres de sa communauté qui le contraignent, ou le manipulent, à se livrer aux dits actes face à une webcam. Ils conviennent de l’heure et de la date auxquelles le délinquant pédosexuel se connectera pour visionner l’abus sexuel en utilisant une plateforme de retransmission en direct, comme Skype par exemple. Ces rendez-vous peuvent être convenus lors d’un échange par messagerie instantanée, par email ou par téléphone. Les deux parties conviennent d’un tarif que la personne visionnant l’abus sexuel sur enfants devra payer. Très souvent, le paiement est effectué par petits montants pour éviter d’attirer d’éventuels soupçons. Eu égard à ce qui précède il importe, chers parents, chères autorités de se pencher sur des solutions durables afin de lutter de manière efficace contre cette problématique. Intéressons-nous davantage à la protection des enfants dans le monde virtuel. Les formes de violence à l’encontre des enfants, y compris l’exploitation sexuelle en ligne, sont inacceptables et constituent une attaque directe à la dignité inviolable et inhérente de chaque enfant. BIRAMAWA MAGAZINE - 15

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