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C’est ainsi que j’enchaînais les papiers « A la Une » et en Appel, les reportages sur des sujets brûlants, les mini-dossiers et les grandes interviews. Alors que la campagne présidentielle de 2012 battait son plein, j’étais tantôt avec Wade, tantôt avec Macky. J’ai d’ailleurs réalisé le premier portrait de ce dernier, après être parti dans son Fatick natal rencontrer ses amis d’enfance, la famille de son homonyme Macky Gassama, son défunt oncle Timbo qui m’a alors gratifié, en exclusivité, de la seule photo de l’actuel Président pendant qu’il était écolier. Walf Grand’Place l’avait affiché à la Une ce samedi, veille du second tour de la Présidentielle qui allait précipiter Macky à la magistrature suprême. Avant midi, il ne restait plus un seul exemplaire du journal dans les kiosques. Ce ne fut pas mon plus beau souvenir de cette couverture de la campagne présidentielle de 2012. Je vous raconte ? Bon allons-y ! On était dans le cortège du candidat Macky Sall, qui avait entamé la campagne du second tour par une tournée auprès des différents chefs religieux de Touba. De 08 heures du matin ce vendredi-là à samedi 03 heures du matin, nous l’avons suivi dans presque tous les villages où résidaient des guides influents de la communauté mouride. Et c’est Moustapha Cissé Lo qui introduisait Macky partout. Vers 01 heures du matin, alors qu’on était à Taif, dans le salon du Khalife, le fils de ce dernier est allé sortir un revolver pour faire sa fête à Cissé Lo qu’on surnommait à l’époque El Pistolero. N’eût-été certains chambellans et les éléments du GIGN, le pire pouvait se produire cette nuit-là. A Dakar, alors qu’on avait déjà bouclé le journal, j’ai appelé Moustapha Diop pour lui parler du scoop. Il s’apprêtait à rentrer chez lui. Mais il est retourné à l’imprimerie pour changer le papier à la Une par cet événement. C’est quand je suis rentré de ce périple que j’ai produit le papier qui m’a fait gagner l’estime de Jean Meissa. C’était sur les deux types de classes maraboutiques qui existaient à Touba… Bon, on appuie sur la touche pause jusqu’au prochain numéro. En espérant bien sûr que les problèmes de mouton ne viennent pas casser l’ambiance délirante qui suinte de ma plume. D’ici-là, portez-vous bien et surtout respectez les mesures barrières et toutes les autres consignes édictées par les autorités sanitaires pour se protéger et protéger votre entourage de ce virus qui circule toujours. Bonne lecture ! Ayoba FAYE Rédacteur en chef de Pressafrik 18-BIRAMAWA MAGAZINE

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