BIRAMAWA MAGAZINE N° 13 Du 15 Décembre 2020 Medoune FALL Responsable technique de la production audiovisuelle - SENEWEB " Le secteur de l’audiovisuel a beaucoup évolué ces dernières années..." Kalista SY Jessica GOMES Actrice & Modèle Je ne me voyais pas vraiment passer à la télévision. Showrunner de la Série "Maîtresse d'un Homme Marié" J’aime me décrire comme un pur produit de mon pays. Ousmane FALL Owner & Producer - Challenger Factory Hier nous étions une équipe, Aujourd'hui nous sommes une famille ! Biramawa Magazine-Page 1
SOMMAIRE - SOMMAIRE - SOMMAIRE -SOMMAIRE ENTRETIEN EXCLUSIF Kalista SY Showrunner de la Série "Maîtresse d'un Homme Marié" "J’aime me décrire comme un pur produit de mon pays." P.50 DÉCOUVERTE Ousmane FALL Owner & Producer - Challenger Factory P.32 "Hier nous étions une équipe, Aujourd'hui nous sommes une famille !" P.20 P.14 AVIS D'EXPERT Medoune FALL Responsable technique de la production audiovisuelle - SENEWEB "Le secteur de l’audiovisuel a beaucoup évolué ces dernières années..." ENTRETIEN PORTRAIT Jessica GOMES Actrice & Modèle "Je ne me voyais pas vraiment passer à la télévision." Page 4-Biramawa Magazine SOMMAIRE - SOMMAIRE - SOMMAIRE -SOMMAIR
RE - SOMMAIRE - SOMMAIRE - SOMMAIRE -SOMMAIRE P.9 ÉDITO Waly NDIAYE L’industrie audiovisuelle, ce secteur pourvoyeur d’emplois ! Fondateur de Biramawa P.10 ÉDITION SPÉCIALE Michèle BURON-MILLET Appel aux dons Créatrice de la pouponnière “Vivre Ensemble” de Mbour P.28 LE COIN D'AUTRUI Ayoba FAYE Journaliste d’investigation-Rédacteur en chef Pressafrik P.40 SANTÉ Dr Benjamin NDOUR Médecin Généraliste Les Infections de l’appareil génital de la femme RE - SOMMAIRE - SOMMAIRE - SOMMAIRE -SOMBiramawa Magazine-Page 5
SOMMAIRE - SOMMAIRE - SOMMAIRE -SOMMAIRE P.44 À L'ÈRE DU NUMÉRIQUE Aïcha KASSÉ LAWSON Présidente & Fondatrice de Dunya-Éthic Enseignement supérieur en Afrique : le numérique, une réponse au désengorgement des universités ? P.48 DÉVELOPPEMENT PERSONNEL Comment économiser (suite) Abdoulaye NDIAYE Chancelier des Affaires étrangères P.58 LA CVTHÈQUE Paul Antoine NDEYE Diplômé en Master II Transports, Territoire et Environnement Page 6-Biramawa Magazine SOMMAIRE - SOMMAIRE - SOMMAIRE -SOM
’ COMMENCEZ AVEC LE VOUS VOULEZ VISITER VOUS VOULEZ VISITER L’AFRIQUE? COMMENCEZ AVEC LE SENEGAL
Serigne Amar Mbacké SARR Chercheur en Droit privé Expert maritime en formation Ayoba FAYE Journaliste d’investigation Rédacteur en chef Pressafrik Moustapha FAYE Chercheur en Marketing Stratégique – UGB Omar Mallé SAKHO Doctorant à l’Université Cheikh Anta Diop Laboratoire LARHISA. Thierno NGAMB Agronome Spécialiste en Sécurité Alimentaire et Résilience Guilaye TINE Designer-Digital Marketer-Telemarketer CEO IN'FINITY Djiby SADIO Photographie CEO Studio 13 Alioune FALL Juriste d’Affaires Inspecteur du travail et de la sécurité Sociale Abdoulaye NDIAYE Chancelier des Affaires Étrangères Docteur Benjamin NDOUR Médecin généraliste Khadime SENE Educateur Spécialisé au Ministère de la Justice Marianne SECK Docteur en droit de l’environnement et de la santé Ousseynou GUEYE Responsable communication chez Afric’innov et fondateur de Polaris asso Nafissatou NDAO Responsable des Ressources Humaines-FAMY SENEGAL Dr Jean Sibadioumeg DIATTA Spécialiste en communication Aïcha KASSE LAWSON Présidente & Fondatrice de l'association Dunya-Ethic contactez-nous: contact@biramawa.com Adresse postale : Île-de-France, France Éditeur : Waly NDIAYE Page 8-Biramawa Magazine L’ÉQUIPE BIRAMAWA
EDITO L’industrie audiovisuelle, ce secteur pourvoyeur d’emplois ! Pas de série sans acteurs comme Jessica GOMES, pas d’émission radio ou télé sans animateur. Néanmoins, le secteur ne se limite pas aux personnalités qui passent à l’antenne ou à l’écran. Sur les plateaux comme en studio d’enregistrement, à la régie comme en salle de montage, les professionnels de l’image et du son, comme Médoune FALL, mettent leurs compétences artistiques et techniques au service des productions audiovisuelles. Les projets, conçus et dirigés par des producteurs, des showrunners comme Kalista SY et des réalisateurs, font appel à de nombreux ouvriers, techniciens et cadres techniques (machinistes, opérateurs et chefs opérateurs image et son, régisseurs…). Sans oublier les gestionnaires (assistants et directeurs de production…). Oui le secteur de l’audiovisuel regorge de métiers. C’est pourquoi nous avons jugé utile, dans ce numéro 13, de revisiter ce secteur et vous présenter quelques-uns de ses métiers. Chers abonnés, abonnées avant de finir, je souhaiterais vous annoncer que ce numéro 13 est le dernier de l’année 2020. Nous vous donnons rendez-vous en 2021, s’il plaît au Bon Dieu, avec notamment le lancement officiel du site internet de Biramawa Magazine. Bonne lecture ! Fondateur Biramawa Magazine Waly NDIAYE Biramawa Magazine-Page 9
ÉDITION SPECIALE Michèle BURON-MILLET Créatrice de la pouponnière “Vivre Ensemble” de Mbour Vivre Ensemble – La Pouponnière de Mbour Le magazine Biramawa à travers sa rubrique " Edition spéciale "a souhaité donner la voix à la Pouponnière "Vivre Ensemble "de Mbour. Créée en 2002 la pouponnière est un "lieu d’accueil temporaire du tout petit enfant privé de sa maman ". Confrontée à des difficultés à cause de la crise sanitaire, la pouponnière fait appel à toutes les bonnes volontés. Page 10-Biramawa Magazine
La Pouponnière de Mbour a vu le jour en Janvier 2002, Michèle BURON-MILLET en est la créatrice. C’est un lieu d’accueil temporaire du tout petit enfant privé de sa maman. Elle permet aux orphelins de mère ou aux enfants dont la maman ne peut pas s’occuper (pour des raisons gravissimes), de vivre protégés, leurs premières années de vie si fragile, avant de regagner leur famille au bout d’un à deux ans. Très rapidement, l’association se développe et il apparaît que tous les enfants ne peuvent rentrer chez eux (rejet de la famille ou mauvaises conditions d’accueil). En 2003, les Unités Familiales sont créées pour prendre le relais et s’occuper de ces enfants qui sortent de la Pouponnière, mais ne peuvent pas rentrer en famille. Avec le temps la Pouponnière a acquis une certaine notoriété au vu du sérieux des professionnels. Aujourd’hui la Pouponnière compte 136 salariés et 148 enfants. Vivre Ensemble c’est aussi et avant tout un séjour de rupture, crée en 2001 pour des jeunes français en difficultés. Ils restent durant 9 mois et participent à des chantiers humanitaires (reconstruction, réhabilitation dans les villages ), ils sont aussi amenés à faire un stage dans la pouponnière. L’objectif étant de les remobiliser et de les valoriser à travers l’aide apporté à la population locale défavorisée. Le projet est double et complémentaire, en effet une grande partie du financement des frais de fonctionnement de la Pouponnière provient du séjour de rupture lui même. En raison de la situation sanitaire mondiale l’équipe de direction de Vivre Ensemble a dû prendre des mesures rapidement. Début mars l’association s’est vue fermer ses portes aux visiteurs, nombreux chaque jour et en provenance d’Europe. Il a fallu ensuite faire de même pour l’accueil des bénévoles, une quarantaine par mois à nous apporter leur soutien. Enfin depuis maintenant le mois de mars le confinement des enfants et du personnel c’est organisé. Notre souhait comme toujours est de préserver nos enfants, mais aussi le personnel qui s’en occupe. Nous avons réussi à composer une équipe de volonBiramawa Magazine-Page 11
taires pour rester confinés. Aujourd’hui 250 personnes sont au centre, dont 148 enfants. L’ensemble du personnel est mutuellement très solidaire, ils sont comme une grande famille. Et ce malgré l’inquiétude pour leur famille respective à l’extérieur. Nous nous devons maintenir les salaires. Pour les salariés sur place mais aussi tout ceux, qui de chez eux, sont au chômage technique et pour qui nous souhaiterions maintenir le salaire initial. Nous devons aussi assurer l’approvisionnement de l’association en denrées alimentaires, produits d’entretien, d’hygiène, médicaments. Cette situation engendre une augmentation considérable nos dépenses quotidiennes, pour lesquelles nous avions déjà des difficultés de prise en charge tout au long de l’année. Du fait de l’absence de visiteurs et de bénévoles, nous constatons une baisse des dons au quotidien. Nous gardons aussi en tête que les jeunes accueillis en séjour de rupture peuvent à tout moment être rapatriés en France, en fonction de l’ évolution de la situation. L’avenir de la Pouponnière en deviendrait alors très incertain. Nous sommes en permanence à la recherche de soutien pour nous aider dans la prise en charge des frais de fonctionnement et Page 12-Biramawa Magazine (Budget total annuel 291 332 806 FCFA) • Vivre Ensemble Madesahel, séjour de rupture : 44 % du Voici quelques chiffres : Effectif de la Pouponnière : • La Pouponnière : 91 bébés de 0 à 2 ans. • Les Unités Familiales : 37 enfants de 2 à 6 ans. • La Grande Enfance : 20 fants de plus de le maintien des activités de l’association. en6 ans. • Enfants accueillis en ce moment : 148 • Enfants vés depuis janvier • Employés à la Pouponnière : 136 Les sources de financements : accueillis et sau2002 : 1 260
budget total de la Pouponnière. • L’état Sénégalais 10 000 000 CFA • L’association Louly l’Ecole au Sénégal , tous les frais liés à la scolarité des enfants : 5 262 087 FCFA (année scolaire 2018-2019) • La Banque Mondiale 4 520 000 CFA en 2019 • 270 parrains pour environ 51 085 900 CFA par an • Le reste des financements dépendent des dons de particuliers et entreprises. Nous contacter : • Accueil : + 221 33 957 31 36 • E-mai : contact@lapouponnieredembour. org • Responsable communication : Arnoult Mathilde Biramawa Magazine-Page 13 • Tel : + 221 77 881 83 60 Nous aider : • Orange Money : + 221 77 500 19 32 • Faire un don en ligne :https://www.helloasso.com/don/associations/vivre-ensemble-la-pouponniere • Notre site internet: http://www.lapouponnieredembour.org • Notre page facebook: https://www.facebook.com/pouponnieredembour • Devenir parrain • Faire un don par virement bancaire : IBAN : FR76 4255 9100 0008 0040 4472 464 BIC : CCOPFRPPXXX Intitulé du compte : Vivre Ensemble, la Pouponnière
Jessica GOMES Actrice & Modèle ENTRETIEN PORTRAIT
"Je ne me voyais pas vraiment passer à la télévision." D’origine capverdienne et née à Dakar, Jessica Gomes est actrice et modèle. Découverte grâce à son rôle de Dalanda dans la série à succès « Maitresse d’un Homme Marié », elle est aujourd’hui une actrice très plébiscitée. Dans cette interview accordée au magazine, elle dresse son parcours et évoque son choix pour les métiers d’actrice et de modèle. Engagée en faveur des droits des femmes, elle adresse également d’importants messages à ces dernières. Qui est Jessica Gomes ? Jessica Gomes est une jeune femme d’origine capverdienne, née à Dakar et qui essaie de se surpasser continuellement. Pouvez-vous revenir sur les grandes lignes de vos parcours de formation et professionnel ? Après mon bac, mes études se sont orientées vers la gestion. J’ai décroché ma licence en comptabilité et j’ai intégré le milieu du travail où je suis actuellement assistante dans un institut qui forme dans les métiers du pétrole et du gaz. Je poursuis toujours mes études. Vous êtes Actrice & Modèle. Comment décririez-vous ces deux professions ? J’ai du mal encore à me définir comme étant Actrice car je viens d’intégrer ce milieu et qu’il me reste encore à apprendre. Cette expérience m’a néanmoins permis de poser en tant que modèle pour des styBiramawa Magazine-Page 15
listes et créateurs. Je pense donc que ces deux activités font partie intégrante du milieu artistique et sont riches de rencontres. « Lorsque j’ai découvert la série, elle m’a tout de suite plu parce qu’elle relate les maux et les faits de la société sénégalaise. » Qu’est-ce qui vous a poussé vers ces professions ? Un peu par hasard je dirais, je ne me voyais pas vraiment passer à la télévision. Il m’est arrivé par le passé de faire certaines publicités ci et là. Mais mon entourage proche, ma famille ainsi que certaines personnes comme la scénariste de la série m’ont souvent encouragé à tenter ma chance et j’ai finalement sauté le pas sans trop réfléchir. Beaucoup de gens vous ont connu grâce à la Série « Maîtresse d’un Homme marié ». Qu’est-ce que cette série vous inspire ? Lorsque j’ai découvert la série, elle m’a tout de suite plu parce qu’elle relate les maux et les faits de la société sénégalaise. Je pense, sans prétention, qu’elle a contribué et qu’elle contribue encore à éveiller les consciences sur certaines réalités que rencontrent les Page 16-Biramawa Magazine Aujourd’hui vous faites partie des actrices/acteurs très plébiscités au Sénégal. Félicitations ! Comment vivez-vous cette notoriété ? femmes de nos sociétés et qui sont longtemps restées taboues. Chaque femme africaine, se retrouve au travers du vécu de chaque personnage. Et c’est là toute sa particularité. Est-ce votre premier rôle ? Oui, c’est mon tout premier rôle. Voilà pourquoi je me plais souvent à dire que je suis une actrice « en stage ». « Je suis et je reste reconnaissante de l’accueil du public pour Dalanda. »
Je suis et je reste reconnaissante de l’accueil du public pour Dalanda. C’était pour moi un challenge à relever et ça fait plaisir de savoir que vous avez réussi cette première étape. Parce que pour moi, on peut toujours mieux faire. Je reste toujours la même Jessica qui gère sa routine habituelle en essayant de préserver au mieux son image. Je ne dirais pas que cette « reconnaissance » m’ait changée mais qu’elle m’a surtout ouverte au monde et appris à voir au-delà de mes peurs. C’est quoi votre secret ? (Rire) Comment en êtes-vous arrivé là ? (Rire) Mon secret ? On ne peut pas vraiment dire que ça soit un secret. Mais j’ai juste décidé de dépasser mes peurs, c’était ma résolution. Et lorsque vous êtes entouré de personnes qui vous encouragent et vous poussent à vous dépasser c’est le plus qui fait toute la différence, je pense. Laquelle des deux saisons vous a le plus marqué ? Et pourquoi ? Je dirais la 1ère parce que je découvrais une autre présentation de notre société et que le jeu des acteurs était époustouflant de talent. Tout simplement. En tant que femme, comment trouvez-vous l’industrie audiovisuel sénégalaise ? Biramawa Magazine-Page 17 « Il est important de pouvoir montrer aux jeunes femmes de demain que l’on peut être absolument tout ce que nous voulons être, notre seule limite c’est nous-même. » Votre personnage dans les séries parle d’une femme battante, avec des principes, et qui défend la cause des femmes. Comment vous décririez-vous dans la vie de tous les jours ? Je ne suis pas loin de mon personnage en ce sens et d’ailleurs je pense que la plupart des femmes de nos jours le sont. Il est important de pouvoir montrer aux jeunes femmes de demain que l’on peut être absolument tout ce que nous voulons être, notre seule limite c’est nous-même.
pour une meilleure prise en compte des intérêts des femmes dans le secteur ? Comme dans toute chose, il faut savoir imposer sa valeur et continuellement se challenger pour mériter sa place. Mais au-delà de ça, les femmes doivent être solidaires dans leur combat. Lorsque l’on prendra conscience que certains A mon humble avis, c’est encore un secteur en pleine expansion. Les femmes s’imposent de plus en plus en dépassant les préjugés d’antan. Cependant il reste beaucoup à faire quant aux droits des artistes et à l’importance de l’image. Pour que l’on atteigne les mêmes standards internationaux, il faudrait que cela passe inévitablement par la solidarité de toutes les parties prenantes du secteur. « …les femmes doivent être solidaires dans leur combat. » Quelles sont vos préconisations Page 18-Biramawa Magazine combats sont faits pour que nos enfants et petits enfants puissent en bénéficier demain, la donne va changer. L’individualisme n’est souvent pas notre meilleur allié. Que diriez-vous à ces jeunes femmes qui souhaitent être actrice/modèle comme vous ? Quelles sont les prérequis et qualités intrinsèques ? Je commencerais par leur dire que quoi que vous vouliez entreprendre, mettez-y de la passion et efforcez-vous à devenir meilleure que celle que vous étiez la
veille. Mais surtout attendez-vous à ramasser des échecs car cela vous aidera à vous parfaire et à montrer au monde le don qui sommeille en vous. En somme, volonté, détermination, humilité, résilience. Pour changer de registre, que faites-vous quand vous ne jouez pas ? Quels sont vos hobbies ? Quand je ne joue pas, je travaille, j’étudie, je fais du sport et pratique la méditation avant le lever du jour. Ma routine est assez simple d’ordinaire mais lorsqu’il m’arrive de la rater, ça se ressent sur le reste de ma journée. « On doit aider à changer les mentalités. » Quelles sont les causes qui vous tiennent à cœur ? Toutes les causes qui touchent aux droits de la femme et des enfants, des orphelins, des enfants de la rue. J’ai encore du mal à comprendre comment on peut brutaliser une femme physiquement ou verbalement alors qu’on ne supporterait pas qu’on le fasse à sa mère, sa sœur, sa fille. Comment on peut abandonner un enfant à Biramawa Magazine-Page 19 son sort alors qu’il est le futur d’un pays ? Biramawa vous remercie. Quel est votre mot de la fin ? Je vous remercie pour l’invitation et remercie également tous les lecteurs et les personnes qui ne cessent de m’encourager sous quelque forme que ça soit et je finirais en disant que : Nous femmes, nous mettons au monde le monde et nous sommes à la base de l’éducation de tout un peuple. On doit aider à changer les mentalités.
AVIS D’EXPERT Medoune FALL Responsable technique de la production audiovisuelle - SENEWEB
"Le secteur de l’audiovisuel a beaucoup évolué ces dernières années..." Rubrique Avis d’expert du numéro 13 de votre magazine avec Médoune FALL, Journaliste de formation et technicien supérieur en audiovisuel. Il occupe actuellement le poste de Responsable technique de la production audiovisuelle à SENEWEB, un site web sénégalais d’information en ligne. Ont notamment été abordés dans cet entretien les métiers que regroupent le secteur audiovisuel, sa place dans l’économie sénégalaise, les avancées notées et les défis à relever dans le secteur audiovisuel. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Médoune Fall à l’état civil, Médoune Gawane Fall pour mes proches. Je suis né un soir de 02 novembre à Dakar. J’ai grandi dans le populeux quartier de Usine Bénne Tally. J’ai obtenu le BFEM au CEM Badara Mbaye Kaba de Ouagou Niaye et le BAC au Lycée Charles de Gaulles de Saint-Louis. Mon enfance a été rythmée par sports, études et mouvement de jeunesse. J’ai pratiqué le football et l’athlétisme. J’ai été aussi président de la camaraderie de la Croix Rouge où j’ai appris le secourisme. J’ai passé une bonne partie de ma jeunesse au quartier Hersent de Thiès où j’ai appris le coran. Je suis journaliste de formation et technicien supérieur en audiovisuel. J’occupe actuellement le poste de Responsable technique de la production audiovisuelle à Seneweb. Je suis papa d’une ravissante fille. Biramawa Magazine-Page 21
Qu’en est-il de votre parcours professionnel ? « …j’ai commencé par le digital avant de basculer complètement dans le secteur de l’audiovisuel » Quelles sont les grandes lignes de votre parcours de formation ? Après le BAC, j’ai été orienté à la Faculté de Droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Après une année de cours, j’ai annulé mon inscription pour suivre une formation en journalisme. La licence en poche j’enchaine avec un premier stage à la station régionale de la RTS à Saint-Louis. De retour à Dakar, étant passionné de communication digitale, je m’inscris en Master 1 communication. Conscient de l’importance de la formation continue, j’ai obtenu un diplôme en réalisation au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) en 2019. Page 22-Biramawa Magazine En 2012, j’ai couvert les élections présidentielles avec France 24 et RFI : C’était une bonne expérience. L’étudiant en Master passionné, que j’étais, faisait de petits reportages avec photos et vidéos à l’appui. C’est comme ça que les observateurs m’ont remarqué, interviewé dans un premier temps puis proposé une collaboration dans le cadre de la couverture des élections présidentielles. Une collaboration au cours de laquelle j’ai été formé en prise de vue par les équipes de France et RFI. En 2013, la société Leuzmedia qui à l’époque de la série Dinama Nekh cherchait quelqu’un qui maîtrisait Youtube et qui pouvait en même temps administrer un site internet, avait fait appel à mes services en tant community manager. Une pierre deux coups, parce qu’en plus de mon poste de community manager, je me suis formé chez Leuzmedia en montage. Dans un premier temps, j’ai appris le montage vidéo pour préparer et diffuser de petites vidéos en ligne, ensuite je me suis rapproché du chargé de production pour comprendre le « processus de fabrication d’un film ». Encadré par des professionnels, c’était facile pour moi d’apprendre à filmer et à monter.
En 2015, un ami qui venait de lancer la boite de production IMAGEin a sollicité mes services. J’ai commencé comme chargé de production, ensuite comme assistant réalisateur puis comme réalisateur. C’est d’ailleurs dans cette structure que j’ai réalisé mon premier film « Enfants Apatrides » financé par l’UNHCR (Organisation des Nations Unies pour les Réfugiés). Nous avons aussi, dans le cadre de cette collaboration, réalisé plusieurs films institutionnels pour des entreprises publiques et privées. En 2018, j’ai rejoint Seneweb pour coordonner la mise en place d’une WebTV. Actuellement je travaille en parallèle, et dans le cadre de ma formation en techniques audiovisuelles au CESTI, sur deux projets : Un court-métrage et un documentaire. Pour résumer mon jeune parcours je peux dire que j’ai commencé par le digital avant de basculer complètement dans le secteur de l’audiovisuel. « En 2012, j’ai couvert les élections présidentielles avec France 24 et RFI : C’était une bonne expérience. » Comment définiriez-vous l’industrie audiovisuelle ? Je le définis comme étant l’économie de la télévision et du cinéma. C’est l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie. Véritable pourvoyeur d’emplois, c’est un secteur qui regroupe plusieurs métiers. En effet, il englobe de nombreuses spécialisations et un panel très large de métiers aux compétences variées. Outre la télévision et le Cinéma, c’est un secteur qui englobe également la radio, les nouveaux médias et les arts du spectacle. C’est donc un secteur qui comprend beaucoup de métiers. Pouvez-vous en énumérer quelques-uns ? Il est important de classer les métiers du secteur de l’audiovisuel en différentes catégories : • Les métiers de l’image : le cadreur ou opérateur de prise de vue, communément appelé caméraman, le directeur de photo, le technicien lumière (éclairagiste). • Les métiers du son : L’ingénieur du son, le perchman, le monteur - mixeur son, technicien mastering… • Métiers du montage et de la postproduction : Monteur, étalonneur… • Les métiers de gestion de la production : le chargé de production, l’assistant régie, régisseur adjoint, le régisseur général… • Les métiers artistiques : l’acteur, le Réalisateur, le scénariste, le metteur en Biramawa Magazine-Page 23
scène, la maquilleuse, le costumier… Qu’en est-il de la rémunération ? Pouvons-nous considérer que c’est un secteur attractif ? une conséquence sur la rémunération. Force est de constater qu’actuellement le secteur du Cinéma est plus attractif que celui de la télévision. Les jeunes ont de plus en plus des projets de films qu’ils veulent réaliser. Si je me réfère au nombre de CV que je reçois par semaine et aux recommandations, je peux affirmer que c’est bien un secteur attractif. Néanmoins le problème de la formation se pose. Ces dernières années j’ai eu à former beaucoup de jeunes. Être technicien de l’audiovisuel ne s’improvise pas. Malheureusement la majeure partie des techniciens ne sont pas bien formés. Ce qui peut bien évidement avoir Page 24-Biramawa Magazine « Je conseille aux jeunes de suivre sérieusement des formations, s’ils en ont la possibilité. » Quels sont vos conseils pour les jeunes qui vous lisent et qui sont attirés par ce secteur ? Les opportunités de faire carrière dans le secteur de l’audiovisuel ne manquent pas, et
ce, quel que soit le niveau d’étude. Donc je demande aux jeunes de ne pas hésiter, c’est un secteur d’avenir et pourvoyeur d’emplois. Comme évoqué ci-dessus les métiers du secteur de l’audiovisuel sont divers et variés. Également, je conseille aux jeunes de suivre sérieusement des formations, s’ils en ont la possibilité. Car les métiers de l’audiovisuel sont de plus en plus techniques et exigent des compétences. C’est bien de se former « sur le tas » mais le diplôme offre une meilleure garantie pour trouver facilement un travail et surtout pour avoir un bon salaire. C’est un secteur aussi où on peut entreprendre, créer sa propre boîte de production. Aujourd’hui avec le développement des technologies de l’information et de la communication, il est également possible de produire ses propres contenus pour ensuite les monétiser via les plateformes de streaming par exemple. « Le secteur de l’audiovisuel a beaucoup évolué ces dernières années, tant du côté de la télévision que du cinéma. » Pour changer de registre, après (8) ans dans le secteur de l’audiovisuel, quelles sont les grandes avancées que vous avez notées ? Le secteur de l’audiovisuel a beaucoup évolué ces dernières années, tant du côté de la télévision que du cinéma. C’est un secteur en plein développement, la production est très dynamique. Il y a eu des avancées considérables. Avec la mise en place du Fond de Promotion de l’Industrie Cinématographique, le cinéma sénégalais s’exporte de plus en plus dans la sous région. Des séries comme par exemple « Maîtresse d’un homme marié » ont fini de conquérir les télespecteurs des pays africains. Nos séries sont bien suivies à l’étranger maintenant. Certaines d’elles capitalisent des millions de vues sur YouTube. Il ya quelques années les sitcoms ivoiriennes et burkinabés occupaient l’espace télévisuel africain mais maintenant le cinéma sénégalais s’est fait place non-négligeable. De plus en plus de productions internationales sont tournées au Sénégal. Notre pays offre un joli décor selon certains grands réalisateurs. Les producteurs investissent de plus en plus dans le secteur. Les structures de production se sont multipliées et certains s’en sortent bien. L’Etat est conscient du dynamisme de ce secteur en créant les ISEP mais la qualité de la formation laisse à désirer car les moyens matériels ne suivent pas. Biramawa Magazine-Page 25
Cependant tout n’est pas rose. En plus du manque de moyens il faut également préciser que la formation des acteurs du secteur fait défaut. « Créer de grandes écoles de Cinéma et de télévision pour assurer une formation de bonne qualité. La formation concerne aussi bien les techniciens que les acteurs (comédiens). » Qu’est-ce qu’il faudrait de plus pour une meilleure promotion de l’industrie audiovisuelle au Sénégal ? Il faudrait mieux organiser le secteur, regrouper les acteurs autour d’un cadre. Créer de grandes écoles de Cinéma et de télévision pour assurer une formation de bonne qualité. La formation concerne aussi bien les techniciens que les acteurs (comédiens). L’Industrie audiovisuelle se caractérise par un mouvement vers l’international c’est parfait. Mais il faudrait que les acteurs locaux puissent bénéficier des retombées économiques. Page 26-Biramawa Magazine
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LE COIN D’AUTRUI
Bonzzzooouuurrr Warahmatullah chers lecteurs et lectrices de Biramawa. Nous allons, ensemble, achever l’histoire de Lara. Alors attachez bien vos ceintures comme pour traverser cette zone de haute turbulence. Je veux nommer cette éprouvante année 2020. « Il m'était difficile de ne pas céder à la proposition de cet homme qui, à chaque fois que je me rendais à son appartement pour le voir se comportait en parfait gentleman. Papis n'a jamais voulu pousser le flirt plus loin avec moi. Il me faisait toujours croire qu'il préférait attendre la nuit de noces qui succède d'habitude à la cérémonie religieuse du mariage. Était-ce encore une de ses stratégies pour m'attirer dans ses filets ? Je pense sincèrement qu'il était très sérieux à l'époque. Mes parents ne voyaient pas d'inconvénient à ce que je me marie avec ce jeune cadre. Et de toute façon, il avait réussi à convaincre papa et maman de sa volonté de bien m'encadrer dans mes études supérieures... Ainsi deux mois et demi seulement après notre première rencontre, Papis et moi, nous nous mariâmes dans la plus grande sobriété. Ses parents qui habitaient à Thiès étaient simplement venus pour discuter et ils sont repartis avec la main de leur belle-fille. En deux temps et trois mouvements, j'étais passée de Mademoiselle à Madame. Je venais juste de sortir d'un cours de Travaux Dirigés (TD) quand j'ai reçu l'appel de Papis qui m'annonçait que notre mariage venait d'être scellé chez moi. Mon cœur et mes pensées valsaient entre le bonheur et l'angoisse. Le bonheur de devoir partager le même foyer avec celui que j'aimais à la folie et l'angoisse de devoir quitter le domicile familial après 21 ans de vie commune passés aux côtés de mes parents, de mon petit frère et de ma petite sœur. Ce jour-là, j'ai pris le premier taxi pour rentrer chez moi. J'ai trouvé ma mère dans le salon avec un visage radieux. Elle m'a réappris la bonne nouvelle tout en m'invitant dans sa chambre avant même que je ne dépose mes bagages. Biramawa Magazine-Page 29
- "Ma fille, à partir d'aujourd'hui, tu vas ouvrir une nouvelle porte qui te mènera vers une autre vie. Cette porte, je l'ai moi-même ouverte il y a de cela 23 ans en compagnie de ton père. Elle m'a menée à toi, à ton frère et à ta petite sœur. Je paierais tout l'or du monde pour avoir à revivre, ne serait-ce qu'une autre fois dans une autre vie, le bonheur de vous avoir à mes côtés. Aujourd'hui, je vais te donner mon secret. J'ai toujours aimé ton père et plus le temps passe, plus mon amour pour lui croît. Je l'aime quand il va bien, je l'aime encore quand il va moins bien, quand il est en colère, et je l'aime toujours, même quand il se montre insupportable. Je passe tout mon temps à chercher le moindre détail qui ferait son bonheur. Lui dire non est au-dessus de mes forces. J'ai sacrifié mon bonheur pour le sien et Dieu a fait de sa joie la mienne. Ma fille, le mariage n'est pas un long fleuve rose et tranquille. Tu seras éprouvée, parfois durement au point que tu voudras tout abandonner. Mais n'oublie jamais que c'est pour le meilleur et pour le pire..." On était dans sa chambre et pourtant, c'est elle qui s'est levée et m'a laissée là assise et méditant sur ce discours que toute maman devrait tenir à sa fille avant de la laisser embarquer dans cette entreprise Ô combien complexe. Et n'eût-été ces deux dernières phrases de maman, je ne pense pas que je resterais un jour de plus avec cet homme qui ne trouve du plaisir qu'en me torturant pendant l'acte sexuel. Un mois après la célébration de notre mariage, j'ai emménagé dans l'appartement de mon mari sis à Mermoz. Les premiers mois furent un pur bonheur entre Papis et moi. Nous étions convenus qu'il valait mieux que je prenne la pilule pendant deux ans pour éviter de tomber enceinte avant d'obtenir ma Licence de Droit. Le matin, il m'emmenait à l'Université et continuait à son bureau. A la pause, il passait me prendre pour aller déjeuner dans un restaurant et quand je descendais plutôt, je le précédais à la maison pour préparer un succulent dîner. Côté sexualité, nous avions des rapports normaux. J'avais déjà pratiqué le sexe avant le mariage. Je n'étais donc pas vierge et c'était loin d'être un problème pour mon mari. Seulement, lui n'était pas si connaisseur en la matière. Ce qui fait que c'est moi qui dominais souvent les ébats. Les week-end, on pouvait passer toute la journée à faire et à refaire l'amour dans tous les coins de notre vaste appart. Il jouissait Page 30-Biramawa Magazine
la plupart du temps avant même que je ne prenne mon pied. Il ne me le disait pas, mais je savais que cette situation le gênait. Au fil du temps, il se démenait du mieux qu'il pouvait, mais il n'arrivait toujours pas à renverser la tendance. Dès fois, je simulais même un orgasme pour qu'il se sente bien, mais d'autres fois, je cachais très mal mon insatisfaction. C'est de retour d'un de ses missions à l'étranger que Papis a commencé son comportement sadique au lit. Je ne sais pas d'où il a tiré toutes ces pratiques violentes et perverses, mais il éprouve un plaisir fou à les exercer sur mon corps. Désormais, tous nos rapports sexuels sont teintés de cris de douleur. S'il ne mord pas mes tétons, il est en train de pincer mon clitoris très fort avec ses ongles. Et pendant que je crie et que j'étouffe de douleur, lui, il jouit. On n'en a discuté. Je lui ai dit que je ne pouvais plus supporter son sadisme sexuel et qu'il nous fallait voir un spécialiste. Mais il n'a rien voulu entendre. Au bout de deux ans, quand j'ai menacé de partir, il m'a supplié et ensuite promis d'arrêter. Mais quelques mois après, il reprenait les mêmes habitudes. Et cette fois-ci avec plus de violence. J'ai alors décidé d'en parler avec ma mère. Elle n'en croyait pas à ses oreilles. Elle était très peinée de me voir dans cet état. Les signes de mes souffrances physique et mentale étaient perceptibles par tous. Maman m'a promis d'en parler avec mon père pour qu'il trouve une solution avec mon mari. Papis refusait d'accepter qu'il était malade. Les recommandations de mon père n'y firent rien. Il refusa catégoriquement d'aller voir un spécialiste pour se faire soigner. Et après six ans de mariage sans maternité, j'ai catégoriquement refusé de le quitter, malgré l'avis de mes parents. Je souffre toujours au lit pour lui faire plaisir. Et j'ai beaucoup de mal à m'habituer à ses pratiques sexuelles sadistes. Mais c'est son bonheur qui compte avant tout. Comme ma mère m'a enseigné... Pour le meilleur et pour le pire » Ayoba FAYE Journaliste d'investigation-Rédacteur en Chef PressAfrik Biramawa Magazine-Page 31
ENTRETIEN EXCLUSIF "Maîtresse d'un Homme Marié" Kalista SY Showrunner de la Série DFStudio
" J’aime me décrire comme un pur produit de mon pays. " A la Une du numéro 13 de votre magazine, Kalista SY, Showrunner de la série «Maîtresse d’un Homme Marié». Produite par Marodi, société de production audiovisuelle, et « construite autour des intrigues amoureuses et familiales de cinq familles », la série a connu un franc succès au Sénégal et au niveau international. Dans cet entretien accordé au magazine, Kalista SY nous expose la genèse de la Série et dresse son bilan après 2 saisons. Elle est également revenue sur son parcours personnel et en a profité pour adresser d’importants messages aux jeunes en quête de vocation. Qui est Kalista SY ? Je suis une Sénégalaise, qui a fait tout son parcours au Sénégal. J’aime me décrire comme un pur produit de mon pays. Je suis passée par des cases non classiques, très brillante à l’école, puis tout en bas du tableau d’honneur, ensuite ma scolarité a été sauvée par ma mère qui tenait à ce que je réussisse dans les études. J’ai dû écourter mes études en deuxième année de formation pour prendre l’argent de la scolarité que payait mon Oncle afin de subvenir aux besoins de ma mère ! De là, j’ai su que si je voulais vraiment réussir vais dans me donner la vie, je deles moyens pour. Vous êtes Showrunner de la série à succès « Maitresse d’un Homme Marié ». Nos félicitations ! Biramawa Magazine-Page 33
La Productrice c’est Marodi, la boite qui a mis les moyens pour réaliser mon œuvre. J’ai été Showrunner du Projet. Mon rôle est mixte, je suis scénariste, ensuite garant de la valeur artistique de la série. Enfin, j’ai la main mise sur tout le processus de production : de l'écriture, au plateau de tournage, jusqu'au montage final. J’insuffle mon identité à la série. « J’ai dû écourter mes études en deuxième année de formation pour prendre l’argent de la scolarité que payait mon Oncle afin de subvenir aux besoins de ma mère ! » Était-ce facile de créer la série ? Il n’y a rien de facile ou de miraculeux dans un processus de création. C’est énormément de travail, très méticuleux, pour donner au public de quoi vivre et ressentir des émotions il faut vraiment savoir maîtriser et pouvoir anticiper. Rien que le travail d’écriture prend en moyenne six mois pour la recherche, le fait de poser les personnages, les arches narratives, heureusement que je travaille avec une équipe formidable et que c’est un plaisir que de disséquer sans répit chaque séquence. Après 2 saisons, quel bilan tirez-vous de cette aventure ? D’où vous est venue l’idée de créer la série ? À la base c’était juste une chronique, donc rien de miraculeux, seulement, ça marchait. L’idée d’en faire plus est venue. Voilà comment la série est née, grâce à Mass N’dour, le Directeur de Marodi qui en cinq minutes a voulu le projet. Page 34-Biramawa Magazine J’ai beaucoup appris sur moi, faire un produit qui est jugé est très difficile, il faut savoir faire face, mais aussi avoir du recul. J’ai appris la ténacité, je sais que l’échec fait partie de la réussite et que je vais gagner, perdre, gagner encore car j’ai choisi un travail qui teste notre endurance. Savoir faire face et surtout prendre en
compte les critiques constructives, c’est fascinant de se dire, chaque personne qui donne son point de vue (Bonne ou mauvaise) quelque part te pousse à travailler encore plus pour donner le meilleur. Je lis toutes les critiques, ceux qui font sourire comme ceux qui nous transperce. Et j’en sors heureuse, car je sais que j’ai fait le bon choix. Le magazine a notamment pour objectif de faire une « visite guidée » des métiers. Comment décririez-vous le métier de SHOWRUNNER ? Le métier de SHOWRUNNER c’est une course perpétuelle contre la montre. Il faut répondre aux exigences de la Maison de Production. Répondre aussi à un cahier des charges long comme un bras. Être derrière les équipes techniques, les acteurs, tout le monde quoi. Qu’est-ce qui vous a poussé vers ce métier ? « … nous sommes dans l’écriture de la Saison 3. » D’autres saisons sont-elles en vue ? D’autres projets ? Oui, nous sommes dans l’écriture de la Saison 3. J’espère qu’on aura la possibilité encore de nous raconter. Moi, je raconte nos histoires de femmes ! Je me suis entendue dire N mille fois que je ne réussirai pas ma vie et que je n’y arriverai jamais. Mes parents me l’ont dit, d’autres personnes aussi. Si je m’étais arrêtée à ça effectivement, je ne peux décrire la vie que j’aurai. En moi, je me suis toujours dit que « Meune nako » que j’étais capable de réussir ce que je veux. Et là, l’avenir m’a quelque part donné raison. J’aurai aimé avoir une moi, pour s’occuper de moi ! Quelles sont, d’après-vous, les qualités intrinsèques et les prérequis pour exercer le métier de showrunner? Biramawa Magazine-Page 35
La rigueur sous toutes ses formes, savoir aussi séparer l’émotionnel, du Professionnel. En équipe, je ne cherche pas à plaire, je cherche à faire sortir le meilleur des gens. Dans le travail, je ne suis l’amie ou la connaissance de personnes, on est là pour des objectifs et on doit tout faire pour les atteindre ensemble. À la fin d’un processus on arrive à devenir une famille c’est le plus important On gagne et on perd en équipe c’est ma vision des choses, si quelque part quelqu’un n’a pas l’esprit d’équipe, bah, il quitte le navire c’est simple. « Il faut aussi inclure les jeunes, je crois qu’ils ont aussi le droit de se raconter avec leurs propres mots. » de scie j’adore apprendre, le financement aussi. L’accès des femmes aux entités de Production. Il faut aussi inclure les jeunes, je crois qu’ils ont aussi le droit de se raconter avec leurs propres mots. Pour changer de registre, audelà de vos activités professionnelles, quelles sont les causes qui vous tiennent à cœur ? Les femmes, les enfants, les jeunes. J’ai grandi dans la banlieue à Diacksao 2. Je sais ce que ça fait d’être Outsider, j’ai côtoyé la misère au quotidien. Cela me renforce dans mon désir, d’aller au-delà de mes limites. Quelles sont vos hobbies ? Comment trouvez-vous l’industrie audiovisuelle sénégalaise ? Quelles sont les difficultés auxquelles les acteurs du secteur font face ? La formation professionnelle, je pense qu’à cause de mon parcours en dent Page 36-Biramawa Magazine Nous avons le choix d’être qui on Lire, écrire, écouter de la musique, regarder la télé. Des choses pas forcément compliquées, je ne suis pas une grande sportive, sauf sur un plateau. Sinon, j’aime la vie tranquille et profiter de tout . En vous inspirant de votre parcours, quels sont vos messages à l’endroit des jeunes en quête de vocation ?
ce que ça fait d’être Outsider, j’ai côtoyé la misère au quotidien. Cela me renforce dans mon désir, d’aller au-delà de mes limites. Quelles sont vos hobbies ? Lire, écrire, écouter de la musique, regarder la télé. Des choses pas forcément compliquées, je ne suis pas une grande sportive, sauf sur un plateau. Sinon, j’aime la vie tranquille et profiter de tout . En vous inspirant de votre parcours, quels sont vos messages à l’endroit des jeunes en quête de vocation ? Nous avons le choix d’être qui on veut, de faire ce qu’on veut, mon choix a été de m’imposer comme je suis. Je leur demande d’être eux de ne changer pour personne mais surtout de faire focus sur ce qui leur permet d’avancer. Aujourd’hui la technologie est une aubaine pour réussir mais peut aussi être un frein au culte du travail passer sa vie sur Whatssap, Snap, Insta ou Facebook ça n’aide pas forcément. Ma vision est simple si mon argent sert à alimenter mon téléphone d’unités ou de connexion pourquoi vaisje le gaspiller pour perdre mon temps ? Surtout faire montre de respect « Nous avons le choix d’être qui on veut, de faire ce qu’on veut, mon choix a été de m’imposer comme je suis. » Biramawa vous remercie. Votre mot de la fin ? Peu s’attendait à me voir là. On m’avait prédit l’échec. Je n’ai pas atteint le sommet mais j’apprécie au quotidien la chance que j’ai de faire ce que j’aime, de faire des erreurs, d’apprendre, de tomber, d’échouer et de me relever. Aujourd’hui, je refuse d’édulcorer ma vie, elle a été difficile, c’est ce qui me définit. Il n’y a rien de plus important que de sentir, qu’on peut faire une différence et améliorer un peu le monde. Travaillez pour aller là où vous voulez être ! Biramawa Magazine-Page 37 pour tout un chacun. Ça peut sembler futile mais ça a tout son sens. N’attendez ne vous rien doit rien, de personne, si vous lez quelque chose allez le chercher on vou!
SANTÉ Les Infections de l’appareil génital de la femme Page 40-Biramawa Magazine
Les Infections de l’appareil génital de la femme : comment en parler à mon médecin, j’ai honte ? "Ça arrive souvent aux femmes alors ne soyez pas gênée." Rappel : Les infections vaginales constituent le 1er motif de consultation en gynécologie. La plupart des infections vaginales sont transmissibles (ce sont des infections sexuellement transmissibles – IST). Elles sont parfois graves ou chroniques et selon le germe responsable, peuvent diminuer la fertilité chez la femme. "Attention aux lavages intimes mal fait et intempestif" Elles sont principalement dues aux rapports sexuels, mais peuvent aussi être due à un excès d’hygiène déséquilibrant ainsi la flore vaginale protectrice. Signes : Même si certaines infections sont totalement silencieuses, les infections vaginales se manifestent par : • Des pertes blanches pathologiques : Les pertes blanches sont le produit de l’auto nettoyage du vagin ; et se reconnaissent par les caractéristiques suivantes : - elles sont blanches. - elles ne grattent pas. - elles n’ont pas d’odeur désagréable. - elles ne sont pas abondantes. et ne sont pas accompagnées de douleur du bas-ventre Ainsi, si un seul de ces caractéristiques change, il faut penser à une infection et partir se faire consulter. En effet, quand les pertes blanches d’une femme changent de couleur (verdâtre, jaunâtre, marron…), s’accompagnent de démangeaisons, changent d’odeur(désagréable), plus abondante que la normale tachant le sous-vêtement, s'accompagnent de douleur du bas-ventre… ; l’ensemble de ces critères orientent le médecin vers le microbe responsable de l’infection et facilite ainsi le traitement. Biramawa Magazine-Page 41
• Des douleurs abdomino-pelviennes ou douleur du bas-ventre : ? Elles peuvent survenir : soit spontanément lors des rapports sexuels, ou en fin de miction s’il y’a une infection urinaire associée. • Diminution de la fertilité : En effet, 80% des infertilités chez la femme sont dues aux infections génitales surtout lorsque le microbe responsable c’est la chlamydia ou le mycoplasme. Le pire est que ce sont des infections qui sont généralement asymptomatiques et donc la femme ne ressent aucun signe. Et ces pertes doivent être rapidement traitées pour éviter les conséquences à long terme. Quelles sont les causes de ces infections vaginales ? Les infections vaginales sont dues à des micro-organismes comme les bactéries, les virus, les parasites (les champignons). Parmi ces causes, nous pouvons en compter 8, qui sont majoritairement responsables de l’ensemble des infections, dont : - les 4 sont guérissables : chlamydiose, gonococcie, syphilis et trichomonase. - Les 4 autres à savoir l’hépatite, l’herpès, l’infection à VIH et l’infection à VPH sont des infections virales incurables dont on peut toutefois atténuer ou moduler les effets par traitement Page 42-Biramawa Magazine .Quels sont les complications d’une infection vaginale ? Ces infections, si elles ne sont pas bien prises en charge, peuvent être à l’origine de plusieurs complications comme : - Une généralisation de exemple de la syphilis l’infection : - Une stérilité de la femme - Des grossesses anormales - Augmentation des risques de faussescouches - Contamination mère-enfant - Cancer du col de l’utérus - Ect …. "Alors chères dames pas de tabou, parlez-en à votre médecin. Car, comme vous avez vu, les conséquences peuvent être très lourdes." Avis d’expert : Les femmes peuvent être touchées par différentes infections vaginales, qui peuvent s'attraper lors de rapports sexuels non protégés, mais pas toujours. Dans tous les cas, il ne faut ni attendre une guérison spontanée, ni pratiquer l'auto-médication, mais consulter un médecin pour trouver le traitement adapté. Dr Benjamin NDOUR Médecin Généraliste
À L'ÈRE DU NUMÉRIQUE Enseignement supérieur en Afrique : le numérique, une réponse au désengorgement des universités ? Page 44-Biramawa Magazine
E ncore une fois, la crise sanitaire a bousculé nos pratiques de vie, de travail et d’études. Elle a fini de démontrer la prégnance des technologies dans notre quotidien. “L'UNESCO estime que plus d’1,5 milliard d'élèves et d’étudiants dans 165 pays ne sont plus scolarisés à cause du COVID-19. La pandémie a obligé la communauté universitaire dans le monde entier à explorer de nouvelles méthodes d'enseignement et d'apprentissage, notamment au travers de l'enseignement à distance et en ligne.” crise sanitaire est venue se greffer à d’autres problématiques existantes dans l’enseignement supérieur public qui sont d’ordre économique, financier, structurel, infrastructurel et démographique. Aujourd'hui, certains observateurs se posent la question de savoir si cette crise ne serait-elle pas finalement une vraie opportunité pour l’enseignement supérieur du continent africain de dépasser ces freins existentiels depuis des décennies ? Les affres des universités africaines, une tradition vieille d’après indépendance ? Depuis les indépendances, si l’on remonte l’histoire, on se rend malheureusement à l’évidence que beaucoup de maux qui frappent les universités africaines étaient déjà existantes au lendemain des indépendances. Malgré la fracture technologique, les pays en voie de développement notamment ceux situés dans le continent africain ont dû essayer tant bien que mal de mettre en place des dispositifs de formation en ligne pour les étudiants de l’enseignement supérieur public. Si l’on prend le cas de l’Afrique, la Hélas, les relations entre étudiants et gouvernement furent toujours conflictuelles et empreintes de revendications estudiantines sur l’amélioration des conditions de vie notamment. Au fil des années, les relations entre ces deux acteurs sont devenues graduellement dégradées. Au Sénégal par exemple, on se souvient de Mai 68, 11 ans après la création de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) en 1957 où beaucoup de grèves ont été déclenchées. Biramawa Magazine-Page 45
Dans ce sens, le 26 mai 1968, l’Union des Etudiants Sénégalais (UDES) publie et diffuse un Mémorandum de 9 pages qui expose une panoplie de problèmes : fractionnement des bourses, remise en question de la politique en matière d’enseignement, insuffisance du budget consacré à l’éducation, … Par ailleurs, s’il y a un point commun indéniable que les universités africaines partagent toutes, c’est bien la question des effectifs par rapport aux infrastructures disponibles. 27.000 nouveaux bacheliers demandent à accéder aux universités burkinabè. A l’UCAD, les difficultés de sureffectif se sont révélées de façon beaucoup plus précoce puisque 9 ans après la création de l'université on notait déjà une augmentation de 300% pendant que les ressources connaissaient une hausse de seulement 150%. Une crise sanitaire qui annonce une transition vers un enseignement en ligne ? Si nous prenons le cas des universités burkinabè, à l’Université Ouaga I, on a atteint le seuil des 70.000 étudiants alors même que la capacité d'accueil de l’établissement est de 25.000 places assises. Sans mentionner le fait que chaque année, Page 46-Biramawa Magazine La crise représente une vraie aubaine pour les universités africaines de pouvoir notamment expérimenter une nouvelle formule d’enseignement à distance qui permettrait de contourner certaines réalités bloquantes. D’ailleurs, dans une note publiée pendant la crise, l’UNESCO défend effectivement la nécessité pour les pays africains de saisir cette opportunité qui peut représenter selon l’UNESCO un véritable pas en avant. “En Afrique, peut-être plus qu’ailleurs, à cause de cette fermeture des établissements scolaires, les avancées obtenues pour étendre et améliorer la qualité de l’éducation de base pourraient marquer le pas, ce d'autant que dans bon nombre de pays, notamment sahéliens, de très nombreuses écoles étaient déjà fermées depuis plusieurs mois en raison de l’insécurité, de grèves ou d’aléas climatiques.” Certes, enseignement à distance rime for
que le gouvernement sénégalais envisage avec l’appui de l’UNESCO, l’OIF et de la Banque mondiale, de mettre à la disposition des jeunes des clés USB et des CDRom. Cette opération est estimée à près d’1 milliard de F CFA soit 1,5 million d’euros. D’autres initiatives privées ont également été lancées. Au pays de Thomas Sankara, des cours de mathématiques, cément avec la mise à disposition d’équipements nécessaires à l'apprentissage des jeunes à la maison notamment pour ceux habitant dans des zones non électrifiées et non équipées par le wifi ou la 3/4G. Cependant, l’enseignement à distance reste une pratique qui permet de généraliser l’éducation et de lutter parallèlement contre toutes formes de discrimination liées à l’accès à l’éducation. En effet, cela exige tout autant que chaque gouvernement prenne la mesure de la responsabilité qui l’incombe de faciliter cette transition de l’enseignement public vers un enseignement à distance accessible à toutes les couches de la population. Au Sénégal, des initiatives ont été lancées afin de mettre tous les jeunes sur le même piédestal concernant les enseignements dispensés en ligne. Le Directeur de la formation et de la communication au sein du ministère de l’Éducation nationale, Mohammed Moustapha Diagne annonce de physique, de chimie, de philo et de français ont été diffusés pour accompagner les classes de terminale et troisième dans leur préparation aux examens. Au Sénégal, la Télé Futurs Médias a également joué sa partition pendant cette crise en proposant le télé-enseignement en raison de 3 fois/jour à toutes les classes. Nous ne pouvons pas nier le fait qu’il existe réellement une fracture numérique qui représente encore un frein pour les pays africains. Mais l’expérience de la crise sanitaire a montré que le défi de l’enseignement à distance peut être relevé par les gouvernements africains afin de faire définitivement de cette modalité d’apprentissage et d’enseignement une solution pérenne à la majorité des problèmes que rencontrent les écoles et les universités africaines notamment ceux liés aux effectifs pléthoriques. Aïcha KASSE LAWSON Présidente & Fondatrice de Dunya-Ethic Biramawa Magazine-Page 47
Développement personnel Comment économiser (suite) Page 48-Biramawa Magazine
1-Réduire certaines dépenses : Dans le numéro précédent nous avions parlé des dépenses fixes et variables. Il convient de noter que ces dépenses peuvent, dans beaucoup de cas, être réduites. Vous pouvez par exemple décider de jeter un regard sur vos factures d’électricité, de gaz et d’eau, de même que vos assurances. Vous pouvez aussi réduire d’autres types de dépenses telles que votre loyer (envisager un déménagement), votre alimentation -en pensant à cuisiner le plus à la maisonou encore votre transport, en réfléchissant sur d’autres moyens de déplacement. Le but de toute cette manœuvre sera de réduire au maximum ces dépenses au strict minimum même si elles demeurent utiles. petits ou de grands revenus. La société de consommation dans laquelle nous vivons nous pousse en permanence à acheter grâce à des stratégies de marketing et communication bien ficelées (publicités, affiches, promotions…). Tout cela dans le but de nous faire « craquer ». Cela marche plutôt bien puisque derrière tout le marketing des entreprises se cachent des études scientifiques de pointes, basées sur nos comportements. Par conséquent, il est difficile de résister. 2-Minimiser les achats impulsifs : Nous sommes nombreux à faire des achats sous le coup de l’impulsion, que l’on ait de Il faut savoir que l’un des points forts des épargnants c’est qu’ils savent plutôt reconnaître leurs besoins de base et font la différence entre ceux-ci et leurs envies. Pour y arriver, ils se posent la question de savoir si réellement ils ont besoin d’un produit avant de l’acheter. Cette simple interrogation peut vous permettre dans un premier temps de réduire les achats impulsifs. Alors… essayez. Abdoulaye NDIAYE Chancelier des Affaires étrangères Biramawa Magazine-Page 49
Ousmane FALL Owner & Producer - Challenger Factory «Hier nous étions une équipe, Aujourd'hui nous sommes une famille !» Page 50-Biramawa Magazine DÉCOUVERTE
Votre rubrique Découverte du numéro 13 de Biramawa est consacrée à Ousmane FALL. Ousmane évolue dans le secteur audiovisuel et cinématographique avec plus d’une centaine de productions à son actif et un peu partout en Afrique (Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Cameroun, Ghana, Togo, Congo…). Fondateur de la société Challenger factory, une solution innovante de gestion de projets audiovisuels, il ambitionne d’en faire un « grand hub pour tous les jeunes passionnés de cinéma et d’audiovisuel… ». « Beaucoup trop de choses se sont passées dans ma vie durant ces 15 dernières années… » Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? J’ai longtemps voulu le faire mais je me disais tout le temps que ce n’était pas le moment. Aujourd’hui, je me sens prêt à partager mon histoire. Beaucoup trop de choses se sont passées dans ma vie durant ces 15 dernières années, ce qui fait que je n’ai pas vraiment trouvé une structure claire à l’histoire que je souhaite partager mais je vais essayer de le faire de la façon la plus simple et naturelle. Je vais parler de mon expérience professionnelle car elle a été un vrai levier à mon expérience de la vie de façon générale. Tout d’abord, je m’appelle Ousmane Fall, 37 ans, marié et père de deux adorables princesses. Je suis producteur de films, avec une dizaine d’années d’expérience dans la publicité, et depuis quelques années j’ai eu la chance en tant que Directeur de Production, de travailler dans le cinéma à travers deux beaux projets de long-métrage. • AMIN de Philippe Faucon projeté à la Quinzaine des Réalisateurs 2018) (Cannes • STAFF ONLY de Neus Ballus sélection au Festival de Berlin 2019 et au Festival de Malaga Ces projets cinématographiques m’ont permis de vivre des expériences humaines extraordinaires et inoubliables… L’année dernière j’ai aussi travaillé au Togo avec la productrice Angela Aquereburu (Yobo Studios) comme Directeur de Production sur un beau projet de série de 20 épisodes pour Canal+ qui est rentré dans le catalogue des belles productions qui se font depuis Biramawa Magazine-Page 51
quelques années en Afrique de l’Ouest. Ma participation à ce projet couvrait aussi un autre volet qui m’est très cher et qui donne tout leur sens à mes projets à court et moyen terme, LA FORMATION. J’ai accompagné et formé des jeunes au métier de la production plus précisément à la Direction de Production et la Régie, j’ai aussi animé des Workshops en partenariat avec l’Institut Français et CFI, notamment avec des professionnels. Je vis aussi une autre passion, la restauration à travers une marque de Fast-food (Family Foods) que je développe depuis quelques années. Page 52-Biramawa Magazine «Mon expérience professionnelle a démarré en 2004 dans un centre d’appels…» Quelles sont les grandes lignes de votre parcours ? Après mon BAC, j’ai poursuivi mes études à l'UCAD à la faculté de lettres au département d’Anglais. Mon expérience professionnelle a démarré en 2004 dans un centre d’appels alors que j’étais en année de Licence. Puis j’ai connu un arrêt de 3 mois durant lesquels j’ai travaillé en tant qu'interprète pour un programme initié par l’armée américaine à Linguère. A
mon retour j’ai intégré un autre centre d’appels où j’ai passé 1 an et demi. C’est là où j’ai fait la rencontre d’amis avec qui j’ai créé une association qui a travaillé sur la publication d’un journal (100% Jeune) qui est apparu 2 fois. Je pense que ces rencontres et ce projet ont allumé une flamme que j’ai eu l'opportunité d’attiser suite à la rencontre inattendue via une amie avec un jeune producteur audiovisuel qui cherchait un assistant en 2008. J’ai vite fait de quitter le centre d’appels pour attaquer ce nouveau challenge qui se présentait à moi et qui laissait présager beaucoup de belles choses. A partir de là ma vie a pris une autre tournure et depuis j’évolue dans ce milieu audiovisuel et cinématographique avec plus d’une centaine de productions à mon actif et un peu partout en Afrique (Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Cameroun, Ghana, Togo, Congo…). « CHALLENGER est une solution innovante de gestion de projets audiovisuels… » Vous êtes fondateur de Challenger Factory ? De quoi s’agit-il ? CHALLENGER est une solution innovante de gestion de projets audiovisuels, notre mission est d’accompagner nos clients pas à pas dans la matérialisation de tous leurs supports audiovisuels, de la conception à la diffusion. Du film puBiramawa Magazine-Page 53
tion, l’annonceur qu’à la société de production en quête de ressources humaines qualifiées et expérimentées. Nous développons aussi un studio de tournage et photos que nous utilisons très souvent pour nos projets mais que nous mettons aussi à disposition d’autres professionnels du métier. D’ailleurs plusieurs clips à succès ont été tournés làbas et je peux citer entre autres celui qui a fait le plus grand nombre de vues sur Youtube (Def Si Code de l’artiste Jahman X-Press) avec plus de 17 Millions de vues. blicitaire au long métrage, en passant par les vidéoclips et les films corporate, ils ont la possibilité de confier entièrement la production de leur projet à un groupe de jeunes dynamiques et passionnés avec une dizaine d’années d’expérience. Nous mettons aussi à disposition des professionnels de production, régisseurs, http://www.challengerfactory.com/thefactory/ « J’ai eu la chance de produire de beaux projets en pub depuis le démarrage officiel de mes activités… » chevronnés (Directeurs Chargés de production, Assistants de Production.) qui peuvent se greffer à n’importe quelle équipe, permettant de répondre sereinement à des projets d’une certaine envergure ou en grand nombre. Notre offre s’adresse par conséquent aussi bien à l’agence de communicaPage 54-Biramawa Magazine Pouvez-vous vous revenir sur les grands projets, grandes réalisations de challenger Factory ? J’ai lancé ma Structure de Production “CHALLENGER” depuis l’année dernière et j’ai eu la chance de produire de beaux projets en pub depuis le démarrage officiel de
mes activités, je peux citer entre autres: - FILM SONATEL JIGEEN JANGAL - FILM FREE BUSINESS - FREE MONEY - FILM WAVE KO - Paiement Factures - FILM ORANGE BUSINESS SERVICES 2020 - FILM FREE RESEAU 2020 Entre autres … J’ai une équipe de jeunes passionnés comme moi, qui me suivent et m’aident à matérialiser tous ces projets et sans eux je sais que tout ceci n’aurait pas de sens. Je suis très heureux de la direction que prennent les choses dans ma vie professionnelle et cela me motive à aller encore plus loin et à marquer l’histoire du Cinéma et de la production audiovisuelle en Afrique. D'ailleurs, plusieurs projets sont actuellement en développement et verront bientôt le jour inch'allah. Nous travaillons sur l’écriture d’une série, et aussi la réalisation d’une émission télé ... « Challenger Factory vise à devenir un grand hub pour tous les jeunes passionnés de cinéma et d’audiovisuel… » Et quelles sont les perspectives d’avenir de Challenger Factory ? Challenger Factory vise à devenir un grand hub pour tous les jeunes passionnés de cinéma et d’audiovisuel au Sénégal dans un premier temps et à terme en Afrique. Nous avons comme projet de monter une école de formation spécialisée en production car cela manque beaucoup et c’est la partie charnière dans l’organisation d’un projet cinématographique, mais aussi un vrai studio de tournage avec l’espace et l’équipement qu’il faut pour répondre à toutes les demandes de plus en plus nombreuses et pointues. Biramawa Magazine-Page 55
mail : contact@challengerfactory.com Par téléphone : +221 77 616 39 75 / +221 33 822 75 57 et notre studio se l'Eglise trouve à Dieuppeul près des Martyrs de de l'Ouganda. Quel message souhaitez-vous adresser aux jeunes en quête de vocation ? Je dis souvent que notre principal souci est le manque de spécialisation, les jeunes doivent arrêter de tatonner et embrasser un métier pour se spécialiser là-dessus c'est comme cela que nous arriverons véritablement à développer cette industrie cinématographique. Arrêtons de vouloir tout faire et optons pour un métier, c’est possible de réussir. Qui ose gagne ! « Arrêtons de vouloir tout faire optons pour un métier, c’est possible de réussir. Qui ose gagne ! » Comment vous contacter ? Nous sommes présents sur internet à travers notre site www.chhallengerfactory.com et aussi sur nos réseaux sociaux sous le nom de @Challengerfactory (facebook, instagram, linkedin, twitter…) Nous sommes également joignable par Page 56-Biramawa Magazine Biramawa vous remercie. Quel est votre mot de la fin ? Je vous remercie aussi et souhaite que vous poursuiviez avec succès ce projet à savoir mettre en lumière des jeunes entrepreneurs pour donner exemple à cette jeunesse qui semble être un peu égarée. et
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CV N° 11 Paul Antoine NDEYE Diplômé en Master II Transports, Territoire et Environnement Tu es à la recherche d’un emploi? Biramawa magazine met cet espace à ta disposition pour te permettre de proposer ton CV aux entreprises qui recrutent. Tu peux donc envoyer ton CV par e-mail : contact@biramawa.com Page 58-Biramawa Magazine
RETROUVEZ-NOUS TOUS LES QUINZE JOURS SUR Biramawa Magazine biramawa biramawamag biramawamagazine biramawa-magazine contactez-nous: contact@biramawa.com Adresse postale : Île-de-France, France Éditeur : Waly NDIAYE Page 60-Biramawa Magazine
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