- "Ma fille, à partir d'aujourd'hui, tu vas ouvrir une nouvelle porte qui te mènera vers une autre vie. Cette porte, je l'ai moi-même ouverte il y a de cela 23 ans en compagnie de ton père. Elle m'a menée à toi, à ton frère et à ta petite sœur. Je paierais tout l'or du monde pour avoir à revivre, ne serait-ce qu'une autre fois dans une autre vie, le bonheur de vous avoir à mes côtés. Aujourd'hui, je vais te donner mon secret. J'ai toujours aimé ton père et plus le temps passe, plus mon amour pour lui croît. Je l'aime quand il va bien, je l'aime encore quand il va moins bien, quand il est en colère, et je l'aime toujours, même quand il se montre insupportable. Je passe tout mon temps à chercher le moindre détail qui ferait son bonheur. Lui dire non est au-dessus de mes forces. J'ai sacrifié mon bonheur pour le sien et Dieu a fait de sa joie la mienne. Ma fille, le mariage n'est pas un long fleuve rose et tranquille. Tu seras éprouvée, parfois durement au point que tu voudras tout abandonner. Mais n'oublie jamais que c'est pour le meilleur et pour le pire..." On était dans sa chambre et pourtant, c'est elle qui s'est levée et m'a laissée là assise et méditant sur ce discours que toute maman devrait tenir à sa fille avant de la laisser embarquer dans cette entreprise Ô combien complexe. Et n'eût-été ces deux dernières phrases de maman, je ne pense pas que je resterais un jour de plus avec cet homme qui ne trouve du plaisir qu'en me torturant pendant l'acte sexuel. Un mois après la célébration de notre mariage, j'ai emménagé dans l'appartement de mon mari sis à Mermoz. Les premiers mois furent un pur bonheur entre Papis et moi. Nous étions convenus qu'il valait mieux que je prenne la pilule pendant deux ans pour éviter de tomber enceinte avant d'obtenir ma Licence de Droit. Le matin, il m'emmenait à l'Université et continuait à son bureau. A la pause, il passait me prendre pour aller déjeuner dans un restaurant et quand je descendais plutôt, je le précédais à la maison pour préparer un succulent dîner. Côté sexualité, nous avions des rapports normaux. J'avais déjà pratiqué le sexe avant le mariage. Je n'étais donc pas vierge et c'était loin d'être un problème pour mon mari. Seulement, lui n'était pas si connaisseur en la matière. Ce qui fait que c'est moi qui dominais souvent les ébats. Les week-end, on pouvait passer toute la journée à faire et à refaire l'amour dans tous les coins de notre vaste appart. Il jouissait Page 30-Biramawa Magazine
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