de psychoéducation de l’Université de Sherbrooke et chercheure au sein du groupe de recherche sur les inadaptations sociales de l’enfance et à l’Institut universitaire sur les Jeunes en difficulté, elle mène des travaux sur l’influence réciproque des pratiques parentales et de l’adaptation de l’enfant. Elle porte un regard tout particulier sur les familles où sévit la maltraitance parentale et celles où les enfants vivent des défis développementaux particuliers. L’une des plus importantes stratégies de promotion de l’égalité sociale et d’égalité entre les genres est l’éducation préscolaire. Afin qu’elle soit efficace, la qualité et le soutien aux familles les plus vulnérables doivent être assurés. Cette conférence rappellera d’abord les résultats des études sur la qualité et la capacité de l’éducation préscolaire à réduire les inégalités de développement psychosocial. Elle abordera ensuite la question des stratégies d’amélioration de la qualité centrée sur le soutien aux habiletés sociales et de communication des enfants. Les participantes pourront bénéficier des connaissances théoriques et pratiques des conférencières, qui aborderont enfin toute l’importance des approches qui peuvent être mises en place par les CPE à travers leurs services pour soutenir les parents qui souhaitent mieux accompagner leur enfant dans son développement. 10 Laissons bébé nous enseigner Laurence RAMEAU > France Diplômée d’une maîtrise de Sciences de l’Éducation et d’un D.E.S.S de Sciences Sociales, Laurence Rameau est infirmière-puéricultrice et formatrice petite enfance. Elle a aussi été directrice de crèche à Paris et occupe aujourd’hui le poste de directrice petite enfance dans une société développant les crèches, la garde à domicile et la formation. Créatrice du concept pédagogique de l’Itinérance Ludique, elle est l’autrice de nombreux ouvrages et articles sur la petite enfance, édités, entre autres, chez Dunod et Chronique Sociale. Ses réflexions alliant théorie et pratique sont fréquemment transmises sur le site Les Pros de la petite enfance. Phénomène, peur, hantise des enfants « pas sages » ? Notre peur est grande de perdre le contrôle et de créer des « enfants rois ». Alors nous resserrons sans cesse le cadre et ajustons les limites de manière la plus étroite possible, sans nous rendre compte que nous créons ainsi les conditions de leur mal-être. Largement partagée, la philosophie de l’« enfant sage » ne s’appuie guère sur ce que le petit peut faire d’intéressant, sur sa créativité ou son imaginaire, sur son expérience ou son exploration, mais plutôt sur ce que nous attendons de lui, nous mettant inévitablement en danger de non-bienveillance. Pourquoi ne pas renverser la vapeur et partir non pas des besoins supposés des enfants, qui sont aussi souvent confondus avec des désirs que nous n’arrivons jamais à combler, mais de ce que nous savons et voyons de leur manière de voir et de comprendre le monde et de ce qu’ils nous donnent à voir à propos d’eux-mêmes ? 11 Un enfant se développe grâce à la qualité de présence de l’adulte Richard ROBILLARD > Québec Psychopédagogue, conférencier, formateur et consultant, Richard Robillard est également chargé de cours à l’Université de Sherbrooke aux études de deuxième cycle en enseignement au préscolaire et au primaire. Engagé dans le monde de l’éducation et de la formation depuis plus de 50 ans, il continue de transmettre ses connaissances et son expertise pour favoriser, entre autres, la pratique d’interventions positives et optimistes auprès des jeunes. Les recherches en neurosciences affectives et sociales ainsi que celles concernant la psychologie positive et la théorie de l’attachement sont unanimes : l’adulte joue un rôle vital, voire primordial, dans le développement de l’enfant. Le cerveau immature de l’enfant ne peut se développer harmonieusement et l’enfant ne peut s’épanouir qu’en présence d’adultes attachants, sécurisants, empathiques, bienveillants et qui interviennent avec des solutions et non des punitions. Le cerveau de l’enfant ne peut pas se développer lorsqu’il subit de la violence éducative ordinaire. Nous avons donc la responsabilité de prendre en considération ces connaissances fondamentales du développement de l’enfant et mettre en pratique cette éducation positive. Accompagner l’enfance, un défi plein d’espoir 17
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