04 La petite enfance : une période critique pour soutenir le développement du cerveau Geneviève CADORET > Québec Geneviève Cadoret est professeure au département des sciences de l’activité physique de l’UQÀM et chercheure au sein de l’équipe Qualité des contextes éducatifs de la petite enfance. Elle est détentrice d’un doctorat en neurophysiologie de l’Université de Montréal et d’un post-doctorat en neurosciences cognitives de l’Université McGill. Ses travaux de recherche portent notamment sur la neuroplasticité de la mémoire chez les enfants. La petite enfance est une période particulièrement importante pour le développement du cerveau. Les recherches actuelles en neurosciences démontrent que la qualité de l’environnement familial et éducatif dans lequel le jeune enfant grandit est déterminante pour son plein développement. À la lumière de recherches récentes sur la plasticité cérébrale, cet atelier fera ressortir l’importance de soutenir l’enfant dans son développement, notamment : le rôle protecteur qu’exerce le support offert par l’adulte sur le développement de certaines structures neurologiques, les substrats neurologiques de l’attention du jeune enfant qui s’adaptent dans certaines situations et les effets neurologiques de programmes éducatifs de soutien auprès d’enfants vulnérables et de leurs familles. Des conclusions pour accompagner les tout-petits seront tirées de ces recherches. 05 Comprendre cet extérieur qui construit notre humanité Louis ESPINASSOUS > France À 5 ans, il voulait devenir paysan comme son pépé. À 7 ans, il voulait devenir grand-père comme son pépé, parce qu’il le voyait dès lors comme le plus beau métier du monde. Il est donc rapidement devenu « grand-père paysan – naturaliste », menant petits et grands DEHORS dans les montagnes des Pyrénées, pour VIVRE la nature, les bêtes sauvages, les arbres, les herbes, les brebis et les hommes du dehors. À 68 ans, pisteur d’ours, berger-fromager, éducateur nature et patrimoine, formateur et auteur, Louis Espinassous propose séjours, sorties, stages, livres et autres documents pédagogiques et inlassablement, partage avec passion cette indispensable vie dans, et avec, le dehors. Son quotidien, qu’il vit en marge de bien des modes de vie occidentaux, lance un appel à plus d’humanité en chacun de nous et invite à emprunter le chemin d’une Humanité plus heureuse. Mammifères nous sommes, définitivement. Comme tout mammifère, nous vivons de trois intelligences mêlées dans l’ACTION : corporelle, affective, cognitive. L’explosion préfrontale de notre intelligence cognitive nous a lancés, il y a 7 millions d’années, sur une trajectoire inouïe, unique et merveilleuse… En ce XXIe siècle, la folie de cette même hypercognitivité nous mène au désespoir individuel et collectif. Renouer, à l‘extérieur, dans la nature, dans l’action (mouvement / geste / perception) avec l’infinie richesse de nos intelligences corporelle et affective est la seule solution raisonnable à notre perte vertigineuse d’humanité. Libérer, éveiller, cultiver notre mammifère en ACTION corporelle dehors ce n’est pas régresser vers la bête : c’est remonter en humanité… dès, et surtout pendant, la petite enfance. 14 Colloque international 2020
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