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Bloc 01 Petite enfance et neurosciences Comprendre les enfants pour mieux les accueillir Ce qu’on désapprend des autres, on le réapprend aussitôt par soi-même et l’on n’a plus à se donner de mal pour le retenir : on le possède. Jacques Ferron > médecin et poète Choix d’une conférence 03 Temps d’écran : impact sur le cerveau et risques de maladies neuropsychiatriques Dre Véronique BOHBOT > Québec Conférence plénière 02 Comprendre les besoins des enfants pour mieux les accueillir Josette SERRES > France Docteure en psychologie du développement et chercheure au Centre national de recherches scientifiques (CNRS), Josette Serres est spécialiste des interactions mère-bébé, du développement de la communication et de l’acquisition du langage. Formatrice auprès des professionnels de la petite enfance, elle est l’autrice de nombreux articles et ouvrages de référence parus aux éditions Chronique sociale, Philippe Duval et dans le magazine Métiers de la petite enfance. Quels projets pédagogiques élaborer pour les enfants accueillis en collectivité ? Sur quelles valeurs pédagogiques et sur quelles conceptions du développement de l’enfant s’appuyer ? Le cerveau, comment ça marche ? Comment modifier certaines pratiques obsolètes et pourquoi le sont-elles ? De nombreuses recherches en psychologie du développement, en sciences cognitives et en neurosciences nous apportent de nouvelles connaissances et peuvent pénétrer les murs du milieu de garde en décloisonnant le champ du savoir théorique de celui de la pratique. Repensons ici nos pratiques : quels sont les besoins des tout-petits, comment y répondre au mieux ? Quels sont les effets du matériel de jeu proposé sur le comportement des jeunes enfants, quelles sont les priorités dans le développement du jeune enfant ? Dre Véronique Bohbot a obtenu son doctorat dans le domaine des neurosciences cognitives en 1997 à l’Université de l’Arizona sous la direction du docteur Lynn Nadel, co-auteur du docteur John O’Keefe, prix Nobel de médecine. Experte de renommée internationale, ses recherches sur l’impact de la technologie sur le cerveau ont été diffusées autant dans des livres universitaires, à la télévision et à la radio, que dans plus de 50 000 sites internet. Grâce aux possibilités technologiques exceptionnelles de la réalité virtuelle et la neuro-imagerie, elle étudie la mémoire spatiale des individus en bonne santé âgés de 8 et 85 ans, ainsi que la mémoire spatiale en relation avec divers troubles neurologiques et psychiatriques, tels que le trouble cognitif léger, la maladie de Parkinson, le diabète, le trouble de déficit de l’attention et hyperactivité et la schizophrénie. Dre Bohbot est actuellement professeur titulaire au département de psychiatrie à l’Université McGill. Le temps passé devant les écrans, en particulier les jeux vidéo de tir à la première personne, contribue à une diminution du volume de l’hippocampe, cette partie du cerveau impliquée dans la mémoire spatiale ainsi que la mémoire des évènements, dite mémoire épisodique. Un hippocampe plus petit est associé à une augmentation des risques de multiples maladies neuropsychiatriques tel que la dépression, la schizophrénie, le trouble de stress post-traumatique et la maladie d’Alzheimer. Les recherches menées auprès de plus de 600 personnes de 8 à 80 ans ont démontré une diminution de l’utilisation des stratégies de mémoire spatiale avec l’âge, en plus d’une réduction de l’activité et de la matière grise dans l’hippocampe. Alors, doit-on craindre pour le développement sain des jeunes cerveaux ? Cette conférence fera état des plus récentes recherches, fondamentales à la compréhension de l’impact des écrans sur les risques de maladies neuropsychiatriques dans la population. Accompagner l’enfance, un défi plein d’espoir 13

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