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Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et revenir sur les grandes lignes de votre parcours ? Je me nomme Lamine DIOP mais certains m’appellent BSF (Beug Serigne Fallou). Agé de 27 ans, je suis docteur en informatique et membre du Laboratoire d’Informatique Fondamental et Appliqué de Tours (LIFAT) en France. Natif du département de Mbacké, j’ai commencé les études dans le département de Diourbel où j’ai entièrement fait mes études primaires et secondaires respectivement au village de Keur Awa Dior et à la commune de Ndindy. Après le BFEM, je suis retourné à ma ville natale pour suivre des études scientifiques au lycée de Mbacké. Après la première S1, je suis allé au lycée d’enseignement général de Diourbel pour y faire la terminale S1 qui n’avait pas à mon lycée d’origine cette année. Le BAC en poche en 2011, j’été orienté à l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis à l’UFR des sciences appliquées et technologies (SAT). Après le DEUG (Diplôme d’Etude Universitaire Général) en mathématiques appliquées et informatique (MAI), la licence et la maîtrise en informatique, j’ai été sélectionné en 2016 pour faire un double master en informatique dans le cadre d’une convention de double diplomation entre l’UGB et l’université de Tours en France durant l’année universitaire 20162017. Sanctionné par un double master en Informatique et Technologie de l’Information et de la Communication (ITIC) et Systèmes d’Information et d’Aide Décisionnelle (SIAD) des deux universités respectives, j’ai commencé en janvier 2018 une thèse de doctorat de l’université Gaston Berger de Saint-Louis en informatique décisionnelle. Le 16 juillet 2020, j’ai soutenu ma thèse avec la mention ‘‘Très honorable avec les félicitations du jury’’. Depuis septembre 2020, je travaille comme chercheur au laboratoire d’informatique fondamental de Tours (LIFAT) en France. Parallèlement, je dispense des cours dans le domaine du data mining et des bases de données. Pouvez-vous nous parler de l’intelligibilité des données massives ? C’est un processus plus ou moins complexe, qui à partir des concepts de mathématiques appliquées et de gros volumes de données (qui sont disponibles nativement sous des formes brutes) appelé souvent ‘‘Big Data’’ fournit des informations permettant à un utilisateur d’explorer lesdites données. Pour que les données puissent devenir intelligibles, la question de leur archivage doit être judicieusement analysée de fond en comble car la structure de données utilisée joue grandement sur les tâches futures. En effet, l’archivage doit assurer l’intelligibilité des données massives, qui à son tour, montre la valeur économique des données. Quelle est l’utilité des données massives pour les entreprises notamment les PME africaines ? Comparées souvent à une ‘’mine d’or’’, les données massives (ou Big data) sont une révolution industrielle offrant de riches opportunités dans le domaine professionnel. Même si elles sont très utilisées par les firmes multinationales, les données massives offrent également un intérêt capital aux petites et moyennes entreprises (PME). En effet, les PME, notamment celles qui travaillent dans le domaine du marketing, du ciblage clientèle, etc., doivent développer leur potentiel sur l’exploration des données afin de booster leurs activités commerciales. Par exemple, lors de l’utilisation d’une page Web pour les achats en ligne, les fournisseurs requièrent très souvent l’acceptation de cookies. Les informations récoltées par ces programmes informatiques sont finement analysées jusqu’au niveau personnel. Au final, cela permet de faire du marketing en ciblant les potentiels clients intéressés par leurs publicités. Les moyens d’accès à ces pages Web, et donc la production exponentielle de données, devient de plus en plus nombreux avec la technologie moderne et dans les milieux ayant une population à forte densité notamment le continent africain. Si les firmes multinationales considèrent l’Afrique comme une destination future, c’est par qu’il y a bien une raison. Pourtant, rares sont les PME africaines qui bénéficient d’une telle puissance vivement recherchée par leurs paires dans le reste du monde. BIRAMAWA MAGAZINE - 35

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