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D Veille et Intelligence des Affaires ans ce numéro 08 du Magazine, la Rubrique Veille et Intelligence des Affaires reçoit Monsieur Mouhamadou BA pour parler de la dette publique dans les pays en développement. Monsieur Ba est chercheur au Laboratoire de Recherche en Economie de Saint-Louis (LARES). Son domaine de recherche est la macroéconomie. Il est spécialiste des questions monétaires, financières et de développement économique et sociale. En plus, Monsieur Ba fait partie du groupe des jeunes « Business Coach » SME Loop du Sénégal dans le cadre de l’accompagnement des entrepreneurs de la région de Saint-Louis. Pouvez-vous nous parler de la dette publique ? La dette est une obligation. La dette publique est la conséquence de déficit public qui révèle l’incapacité de l’autorité publique à collecter des impôts équivalents à ses dépenses. Ainsi, l’autorité émet des titres obligataires sur le marché et s’engage à payer un principal et des intérêts périodiques jusqu’à terme. Ainsi dans une situation d’endettement l’autorité doit relever obligatoirement son niveau de richesse pour pouvoir rembourser le prêteur. La bonne dette est celle qui s’articule autour d’une condition idéale à l’évolution de la richesse du pays. La plupart des économistes défendent la thèse selon laquelle le taux de croissance de la 36-BIRAMAWA MAGAZINE richesse doit être supérieur au taux d’intérêt. La problématique demeure à mon sens de l’incapacité de nos Etats à collecter suffisamment d’impôt, des taux d’intérêts aussi forts et de la faible capacité productive de nos économies. Je crois que si nous arrivons à régler ces éléments la dette peut demeurer viable. On peut utiliser la dette comme un moyen de se financer ? n’estil pas risqué ? Bien sûr ! la dette sert exactement à se financer : ce sont les agents à capacité de financement qui prêtent aux agents à besoins d’être financés.

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