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Causes : Une exploitation irrespectueuse de la nature D’une part, la mer monte et les villes s’enfoncent, la nature a été couverte de bitume et nous demandons à l’environnement urbain d’être aussi absorbante que la terre nue. La destruction des forêts réduit considérablement la résilience de la terre. L’exploitation effrénée des nappes souterraines sans possibilité de se reconstituer normalement en période de temps impartie, tarie les poches d’eaux sous terre. Des constructions plus énormes et massives en béton armé à armature de fer, des tonnes de graviers et de goudrons, conduisent à l’affaissement des villes qui, du coup, se livrent à la montée des eaux marines. D’autre part, des dizaines de milliers de tonnes d’eaux issus des glaciers viennent unilatéralement s’ajouter aux masses océaniques créant ainsi une montée significative du niveau de la mer, phénomène accentué par le réchauffement climatique. Encore que, l’urbanisme sauvage, exacerbé par l’exode rural, favorise le grossissement frisant l’anarchisme, ainsi que le besoin de s’embarquer dans un développement inspiré du modèle occidental, conduisent inexorablement aux mêmes conséquences que sont la destruction de la nature et l’exploitation effrénée de ressources tarissables sans se soucier des générations futures. Ensuite, la boulimie foncière dégrafant des pans entiers d’espaces forestiers ou espaces verts, fait transposer une nature défigurée laissant la place à une dimension artificielle, très jolie pour la modernité, mais dépravant pour la face du naturel. Enfin, l’absence de politique urbanistique encourageait l’établissement des populations avant le sentiment de présence de l’Etat détenteur de la pro-action. L’accompagnement qui y sied sera naturellement réactif face aux effets pervers y découlant. Des conséquences désastreuses Après des années de sécheresse due à une pluviométrie déficitaire, il nous avait été miroité des espaces ouverts à l’occupation sournoise. Les lits des thalwegs se retrouvent transformés en des quartiers résidentiels ou flottants. L’occupation des bas-fonds se muait en marre sommaire ou définitive de désarrois familiaux, sur les fondements d’années de dures labeurs de dignes fils et filles afin de posséder sa demeure. Si 50% de la ville est bétonnée et que le drainage des eaux est peu existant, naturellement au moins la moitié des masses d’eaux de pluies seront stagnantes, de facto plus de 75% de la population subira directement ou indirectement les impacts négatifs. Directement : par les inondations, destructions de cultures, coupures de routes, électricités instables ou même des morts humain ou animal. Indirectement : commerces fermés, ralentissement des activités économiques et sociales, les prévisions sont différées, les budgets sont réorientés dans un pays à fortes valeurs d’exigences sociales. BIRAMAWA MAGAZINE - 21

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