D’une mémoire identitaire figée, l’eau reprend son milieu naturel au grand dam de l’Homme sénégalais dans le désarroi. Sachant que la situation de délectation qu’affectionnent les catastrophes naturelles, c’est quand elles revendiquent un territoire occupé par un désastre bien planifié sur un peuple sans pro-action ni planification. nous faut rattacher les zones inondables avec les funiculaires artificiels ou naturels, qui permettront l’évacuation systématique des eaux. Et mieux réutiliser les eaux qui sont redirigées vers l’hinterland, ainsi l’agriculture pourra être à 24H/365J. Les cultures fruitières et vivrières nous assureront non seulement une autosuffisance alimentaire ; mais aussi, nous gratifieront deux axes dans la modernisation que sont la transformation industrielle et la rentrée de devises par l’exportation des surplus de production. Si, en un mois seulement sous le contrôle des armées, tous les chômeurs sénégalais sont mobilisés à construire des canaux ou funiculaires et à l’élargissement des thalwegs naturels, la construction d’un réseau de drainage serait tout de suite efficiente, ce qui alimentera les bassins de rétention, les voies fluviales artificielles mais inéluctables pour le post-acheminement portuaire. Ainsi les problèmes hivernaux ne seront que de vieux souvenirs transformés en utilités agricoles à l’image de pays agricoles de l’Asie du Sud-Est ou les pays bas. Des solutions multidimensionnelles réelles et réalistes De Dakar à Ryad, de Tokyo à new York, de Londres à Pretoria, et de Sydney à Jakarta les mégalopoles sont touchées par des inondations dues à des crues éclair, il nous faut donc repenser nos villes. Jusqu’à un passé récent peu de quartiers étaient imperméables, l’eau de pluie était absorbée au moment il pleuvait, le sable était nu et les sols très résilients, il y avait moins de dur. Le constat est fait de même que les solutions existent et sont possibles. La réalité étant, il 22-BIRAMAWA MAGAZINE La redirection des eaux vers l’hinterland redynamisera l’approvisionnement des voies aquatiques souterraines. Leur aboutissement est le changement de la considération que nous avons de la mer, qui ne sera plus vue que comme un dépotoir des effluves domestico-industrielles, mais un lieu de disponibilité vitale et de loisirs. Le bassin arachidier réapprovisionné, l’agriculture y sera effective et continue en longueur d’année 24H/365J. De même, l’inversion des flux se manifestera par l’exode urbain et une plus-value financière, sociale, environnementale et politique du monde rural. En somme, un malheur cyclique dénote une médiocrité latente tant que la volonté est en berne. Toutefois un malheur est une chance inestimable pour se confronter à notre résilience, afin de par la réversibilité en tirer profit afin de poser les germes d’un Sénégal sur la voie du progrès.
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