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Koffi Annan disait lors d’une conférence destinée à des jeunes africains, qu’on n’est jamais trop jeune pour être leader, qu’on ne l’est jamais trop non plus pour participer aux instances de prise de décisions. Je fais mienne cette philosophie. Je l’ai dit plus haut, la seule manière de rendre hommage à nos ainées qui ont sacrifié une bonne partie de leur vie et de leurs privilèges pour la cause des femmes est de nous manifester notre citoyenneté active. Et c’est maintenant que nous n’avons encore trop d’engagements familiaux et sociaux que nous pouvons le faire. message " Ensuite, c’est à nous de communiquer dans un langage clair et simple à nos camarades garçons et filles. Il est plus facile pour nous de nous comprendre que quand on écoute des personnes de générations différentes. “ A u x jeunes filles, mon est qu’il faut savoir que rien ne nous sera offert gratuitement. Néanmoins, nous sommes conscientes de nos limites. Il nous arrive parfois de mettre en avant notre fougue de jeunesse pour des questions et des positions qui requièrent beaucoup plus d’intelligence et de sagesse. On ne s’en rend compte qu’après avoir enregistré des revers. Il m’arrive surtout d’avoir des moments de doute au point de vouloir abandonner tout. Mais avec les conseils, orientations, et appui de ma famille, mes ainées et de personnes extraordinairement généreuses dont je m’entoure, je parviens à tenir le coup. C’est l’occasion pour moi de leur rendre un vibrant hommage et leur exprimer ma gratitude. Si c’était à refaire est-ce que vous auriez emprunté le même chemin ? Sans doute. J’y aurais même ajouté des missions impossibles au profit des femmes et des filles. Leur épanouissement est ma raison de vivre. Je le réaffirme, si ce n’était pas pour l’humanité, Dieu ne m’aurait pas créée. Quelles sont d’ailleurs vos hobbies ? J’ai eu une brève carrière dans le sport notamment en volley-ball, puis en arts martiaux, activités que je pratiquais depuis toute petite. Je suis passionnée de lecture. C’est mon principal passe-temps, comme je suis très casanière quand je n’ai pas d’activités de terrain. Je lis tout ce que j’ai sous les yeux, en Français, en Anglais et en Turc, les principales langues que je parle. Je suis aussi une férue de cuisine, et je participe à des concours culinaires à chaque fois que possible. Avez-vous un message pour les jeunes qui nous lisent ? Mon message est simple, et je le tire des conseils de mes aînés, de ma mère et de mes petites expériences. Il ne faut pas penser à son avenir, il faut le construire. Et c’est maintenant. Il faut apprendre, beaucoup apprendre, et toujours apprendre. Seul le savoir nous libère. Dormir peu, travailler beaucoup. Il y a toujours et partout, quelque chose à faire.

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