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des relations entre les Assemblées au sein du Gouvernement de Mamadou Lamine Loum entre 1998 et 2000 ; et ancien Député de l’Assemblée Nationale de 2001 à son décès en 2004. Aussi bien mon défunt père que ma mère ont été des militants très actifs dans le Parti Socialiste et dans d’autres associations citoyennes. Je ne saurais dire que l’engagement citoyen se transmet, mais je me suis suffisamment abreuvée du militantisme de ma mère, à qui je rends un vibrant hommage pour son courage, son engagement et son accompagnement constant. Ensuite, la dimension philosophique, voire religieuse occupe une place importante dans mon engagement. Et en ce sens je partage la pensée philosophique de la plupart de nos guides religieux ; en faisant mienne celle de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul qui disait que n'eût été pour servir l’humanité, Dieu ne l’aurait pas créé. Et enfin, je trouve que le Sénégal a connu de braves Femmes très engagées, chacune dans son domaine. Il est de notre devoir de leur rendre hommage en perpétuant leur legs par notre militantisme. A chaque génération de remplir sa mission, ou de la trahir, dit-on. Le choix de militer de militer dans la société civile me donne pour le moment plus d’opportunités d’apprentissage ; plus de liberté d’expression et d’action ; et beaucoup plus de flexibilité et de marge de manœuvre. L’engagement politique obéit à un certain nombre d’objectifs, de responsabilités et d’obligations dont je ne suis pas sûre encore de pouvoir assumer et assurer. Mais si, dans l’avenir, le contexte le permet et que je réunisse les conditions minimales requises, rien n’exclut que je milite dans une organisation politique. Quelles sont à ce jour les causes pour lesquelles vous vous battez ? Les principales causes pour lesquelles je milite tournent autour de la justice sociale de façon générale. D’abord, je me bats pour que nos lois, politiques et pratiques prennent en compte les besoins spécifiques des femmes et des filles. Il faudrait aujourd’hui que notre cadre normatif et politique garantisse à ces dernières les mêmes chances que les hommes, et dans tous les secteurs. Ensuite, les femmes et les filles sont souvent victimes de toutes formes de violence aussi bien dans leur espace familial, scolaire, professionnel, publique, etc. juste parce qu’elles sont Femmes. Et de mon point de vue, rien ne le justifie. Notre combat est de veiller à ce que la paix, la sécurité et la quiétude requises leur soient garanties au même titre que tous les citoyens. Donc les violences basées sur le genre, notamment sur les femmes restent notre préoccupation fondamentale. En cas de viol ou de violences surtout physiques faites aux femmes, nous les accompagnons à obtenir des soins médicaux adéquats et un accompagnement psychologique et psychiatrique dans les établissements sanitaires et sociaux dédiés. Car ces formes de violence occasionnent souvent un traumatisme à la fois physique et psychiatrique. L’accompagnement judiciaire fait aussi partie de nos missions. Si le dossier requiert une suite judiciaire, nous aidons les victimes à obtenir un avocat et assurons le suivi du dossier jusqu’à terme, avec l’appui de structures et d’individus disposant de l’expertise et des moyens nécessaires. Puis, il arrive que les filles cessent les cours dans les établissements scolaires en périodes de menstrues pour fautes de serviettes hygiéniques pour les unes, et pour inconfort parfois psychologique pour d’autres. Notre ambition est de garantir à ces dernières la disponibilité de ces serviettes en toutes circonstances et de les aider à surmonter ces barrières psychologiques. Enfin, il y a d’autres sujets qui portent notre intérêt, dont l’excision, les mariages précoces surtout chez les élèves, l’éducation des filles, l’emploi des filles et des femmes, les violences conjugales ; entre autres. Bref, notre combat est pour l’épanouissement des femmes et des filles en tous lieux et tout temps. Plus haut vous disiez être présidente de l’association WALLU. Pouvez-vous nous en dire plus ? WALLU est une association à but non lucratif que des amies, camarades et moi avons créé en 2018 quand nous étions en Première année de Licence. Le prétexte était les chiffres alarmants de cas de viols, de meurtres et de violences faites aux femmes BIRAMAWA MAGAZINE - 13

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