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complexe qui mobilise l’opinion internationale. Depuis quelques années, le Sénégal s’est résolument inscrit dans la voie d’un assainissement des bases de sa croissance économique dont l’aboutissement doit faciliter l’atteinte des ODD par le biais d’une redistribution équitable des richesses. A cet effet, outre la création d’opportunités pour la promotion d’emplois productifs et la transformation structurelle de l’économie, la protection sociale des populations, notamment les couches vulnérables, demeure l’un des axes stratégiques les plus forts de la politique économique et sociale du pays. Et, parmi ces couches vulnérables figurent la femme dont le rôle social a considérablement évolué au fil du temps. La « femme » apparaît comme la personne de sexe féminin de tous âges, y compris les filles, les adolescentes, les femmes selon leur statut matrimonial. Elle bénéficie d’un certain nombre de droits faisant parties intégrantes des droits humains. La protection des droits des femmes se justifie par deux raisons fondamentales. Il y a, d’abord, la vulnérabilité de la femme liée à son statut au sein d’un certain nombre de sociétés ainsi qu’au modèle d’organisation sociale qui peut être patriarcal ou matriarcal. Ensuite, on a assisté à la persistance des discriminations liées au sexe occasionnant des violences sous plusieurs formes. Enfin, le souci de protection des droits et de restauration de la dignité humaine comme prévu par les textes internationaux sur les droits de l’Homme. Elimination des discriminations à l’égard des femmes Jadis, la femme jouait les seconds rôles dans la société en ce que leurs activités se limitaient à assurer l’éducation des enfants. Il lui était impossible d’occuper des fonctions politiques, administratives. Tout ceci en raison d’une primauté de l’homme sur elle. A Athènes où la démocratie fut inventée, les femmes étaient exclues de celle-ci car la démocratie athénienne était limitée. Les citoyens ne constituaient qu’une petite fraction de la population. En effet, pour être citoyen, il fallait être un homme. Ce qui fait que la femme vivait dans une situation fragile, de précarité. La première conférence mondiale sur la femme à Mexico en 1975 a retenu la nécessité de créer un instrument sur les droits humains des femmes, non assumés et non appliqués. En 1979, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes connue sous le sigle de CEDEF ou CEDAW son abréviation anglaise. Cette Convention propose une révision des droits humains afin d’y intégrer de façon explicite les droits des femmes. L’adoption de ce texte se justifie par le souci de mettre fin à la discrimination suite à une prise de conscience de la situation des femmes comme étant la catégorie sociale la plus touchée par la pauvreté dans le monde. Depuis 1995, date de l’adoption du Programme d’action de Beijing sur l’autonomisation des femmes, la proportion moyenne de femmes au parlement a presque doublé dans le monde, passant de 11 % en 1995 à 22 % en janvier 2015. Les femmes au parlement ont gagné́ du terrain dans plusieurs pays. En fait, les Etats parties ont ainsi compris que la discrimination entrave la participation des femmes, dans les mêmes conditions que les hommes, à la vie politique, sociale, économique et culturelle de leur pays, qu’elle fait obstacle à l’accroissement du bien-être de la société et de la famille et qu’elle empêche les femmes de servir leur pays et l’humanité dans toute la mesure de leurs possibilités. Ils ont ainsi convenu de définir l’expression discrimination à l’égard des femmes comme « toute distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe qui a pour effet ou pour but de compromettre ou de détruire la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les femmes, quel que soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel et civil ou dans tout autre domaine ». Il s’y ajoute la consécration d’un protocole additionnel à la CEDEF. Il appert que la promotion de l’égalité des sexes vise à éliminer les disparités entre les sexes, notamment dans l’éducation primaire et secondaire, et à tous les niveaux de l’éducation, sachant qu’en moyenne, dans les pays en voie de développement, 94 filles sont scolarisées pour 100 garçons, et que dans 2 pays sur 3, au sens restreint du terme, l’égalité des sexes à l’école est atteinte. Reste que l’objectif de l’autonomisation des femmes reste BIRAMAWA MAGAZINE - 41

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