en est une parfaite illustration. Or le stockage du soufre près du TAC est une des sources les plus destructrices qui peut menacer aussi bien toute la chaîne logistique, que l’environ direct du port et les milliers d’individus s’activant tout autour du port et à Dakar plateau. La prévention de l’exposition à des agents chimiques dangereux passe également par le respect de mesures d’hygiène, qui viennent en complément des mesures de prévention technique et organisationnelle. La température d’auto-ignition de la fleur de soufre (soufre en poudre) est de 190 °C. Une réaction chimique incontrôlée peut entraîner une explosion suite à la manipulation de la fleur de soufre. Le soufre liquide présente une tension de vapeur encore très faible au-dessous de 200 °C qui croît rapidement au-delà. La température d’ébullition à pression atmosphérique est de 444,6 °C. La coloration des vapeurs est jaune puis se modifie progressivement avec la température de chauffe. Température d’inflammation sans flamme pilote (poussières). Un feu de soufre solide s’étend rapidement, en l’absence de rétention, du fait de la fusion rapide du produit et se comporte comme un feu de nappe. Il ressort de l’examen des caractéristiques d’inflammabilité et d’explosibilité que le soufre est facilement inflammable. En particulier, l’ordre de grandeur de l’énergie minimale d’inflammation indique que les étincelles mécaniques, électriques et électrostatiques sont susceptibles d’enflammer les poussières de soufre. De plus, le caractère résistif du soufre favorise la création et l’accumulation des charges électrostatiques au sein du matériau et accroît donc le risque d’inflammation d’origine électrostatique. Des inflammations de poussières de soufre sont également susceptibles de se produire et d’être à l’origine d’explosions ou d’incendies. La fleur de soufre est un des rares produits, les poussières métalliques mises à part, qui s’enflamme par étincelles électriques, et sa combustion dégage des produits toxiques comme le dioxyde de soufre (SO2) et le trioxyde de soufre (SO3). Sous forme pulvérulente, l’inflammation d’un nuage de soufre en milieu confiné donne lieu à une explosion. Les risques médico-environnementaux émanant du soufre Les conséquences d’un accident de matières dangereuses dépendent de la nature du produit. Le plus souvent, son inflammation déclenche un incendie (60 % des accidents concernent des produits inflammables). Parmi les autres effets possibles : l’explosion, l’émanation toxique, la pollution de l’environnement par déversement du produit. Les risques émanant du soufre peuvent être de trois ordres : La pollution par un nuage toxique, la pollution par déversement, risques d’incendie et d’explosion, Le danger toxicologique principal en relation avec le soufre résulte de sa combustion, qui génère du dioxyde de soufre (SO2), substance toxique, et en moindre mesure de l’hydrogène sulfuré (H2S), du trioxyde de soufre (SO3) et du disulfure de carbone (CS2), également toxiques. En particulier lors de l’accident d’Afrique du Sud en décembre 1995, les gaz issus de la combustion de terrils de soufre ont provoqué des décès parmi la population. La gravité des effets des produits chimiques sur la santé dépend de plusieurs paramètres : caractéristiques du produit chimique concerné (toxicité, nature physique…) voies de pénétration dans l’organisme (respiratoire, cutanée ou digestive) mode d’exposition (niveau, fréquence, durée…) état de santé et autres expositions de la personne concernée (physiologie, prise de médicaments, consommation d’alcool ou de tabac, expositions environnementale …). Ces effets peuvent apparaître : en cas d’exposition à un produit chimique sur une brève durée (intoxication aiguë): brûlure, irritation de la peau, démangeaison, convulsion, ébriété, perte de connaissance, coma, arrêt respiratoire… après des contacts répétés avec des produits chimiques, même à faibles doses, (intoxication chronique) : eczéma ou troubles de la fertilité, silicose, mésothéliome, insuffisance rénale... Les pathologies dues à des produits chimiques peuvent apparaître plusieurs mois ou plusieurs années après l’exposition. Par contre, rejeté dans l’eau, milieu dans lequel il n’est pas soluble, le soufre ne 38-BIRAMAWA MAGAZINE
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