Pour ce numéro 5 de votre magazine nous sommes allés à la rencontre de Professeur Mariétou Thiam Coulibaly. Notre cher professeur est gynécologue obstétricienne, Maître de conférences agrégé à l’UFR en Sciences de la Santé de l’Université de Thiès, Chef du département des Sciences Infirmières et Obstétricales de ladite Université et Chef du Service Maternité de l’Hôpital Régional de Thiès. Dans cet entretien elle revient sur son parcours, son choix pour la médecine. Elle aborde également la question de la santé des femmes au Sénégal et adresse un message aux hommes qui ont « un rôle fondamental à jouer dans la santé des femmes. » « Je dirai que la médecine a toujours été un objectif pour moi depuis le plus jeune âge. J’étais attirée par deux professions : la médecine pour soigner les personnes malades et l’enseignement. » Pouvez-vous vous présenter ? Je m’appelle Mariétou Thiam Coulibaly, je suis gynécologue obstétricienne Maître de conférences agrégé à l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Santé de l’Université de Thiès Chef du département des Sciences Infirmières et Obstétricales Quelles sont les grandes lignes de votre parcours de formation et professionnel ? J’ai fait mes études primaires et secondaires à Kaolack où je suis née et j’ai grandi. Pour mes études primaires, j’ai fait mes premiers pas à l’école Dialégne puis j’ai intégré le village d’enfants SOS où j’ai eu mon CEP, pas comme pensionnaire du village mais parce que ma mère y enseignait. Ensuite, toutes mes études secondaires se sont déroulées au lycée Waldiodio Ndiaye où J’ai obtenu le Bac série D avec la mention assez bien en 1995. Après le bac, j’ai été orientée à la Faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta Diop, sur ma demande. J’ai donc fait toutes mes études médicales à Dakar en passant par l’internat des hôpitaux et la spécialisation en gynécologie obstétrique. Après 5 ans d’internat, j’ai fait des stages en France pendant un an et demi qui m’ont permis d’avoir le Diplôme de Formation Médicale Approfondie en gynécologie obstétrique. De retour au pays en 2012, j’ai été affectée en qualité de gynécologue obstétricienne au Centre Hospitalier Régional de Thiès. C’est en 2013 que j’ai intégrée l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Santé de l’Université de Thiès comme assistante chef de clinique. Ensuite, grâce à l’encadrement de mes maîtres, j’ai gravi les échelons jusqu’au concours d’agrégation en médecine du CAMES que j’ai réussi en Novembre 2018 à Libreville au Gabon. A l’heure actuelle, je continue mes activités hospitalières à la maternité de l’Hôpital Régional de Thiès et je suis enseignant chercheur à l’UFR Santé de Thiès. Après le Baccalauréat vous avez jeté votre dévolu sur des études en médecine puis vous vous êtes spécialisée en gynécologie-obstétrique. Qu’est ce qui a motivé ces choix ? Je dirai que la médecine a toujours été un objectif pour moi depuis le plus jeune âge. J’étais attirée par deux professions : la médecine pour soigner les personnes malades et l’enseignement. C’est en cours de formation médicale, que j’ai découvert le cursus universitaire par la voie de l’internat des hôpitaux, qui pouvait aussi me mener à l’enseignement. L’enseignement est une vocation familiale car mon père, ma mère, mes oncles, tantes et même grands-parents étaient presque tous enseignants et j’avais toujours rêvé aussi devenir un jour enseignant. Je me suis alors investie dès la cinquième année de médecine à la préparation du concours d’internat des hôpitaux BIRAMAWA MAGAZINE - 29
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