lais et les profs venaient de Dakar pour nous bombarder de cours pendant 3 à une semaine avant de repartir. C’était vraiment dure et stressant au début, mais on savait ce qu’on voulait et c’était le prix à payer pour qu’aujourd’hui les jeunes étudiants puissent opter pour la faculté de médecine de Thiès en y trouvant les conditions dont nous rêvions tous à l’époque. Quand on voit qu’à présent on est à plus de 4 promotions sortantes on est juste fier de nous-même. Plus haut vous disiez avoir fait vos Études à l’UFR Santé de l’Université de Thiès. Qu’estce que cette Université vous inspire ? L’accomplissement d’une longue péripétie et la reconnaissance envers nos professeurs et maîtres ainsi que tout le personnel administratif de toute l’université que je côtoyais tout le temps. Vous devez être nostalgique ? (Rire) Oh oui… lol ; oui parce que j’y est passé d’agréable moment et rencontré des personnes formidables devenus des amis à vie. Cette université m’a vu être un homme responsable et engagé pour de nobles causes : La cause estudiantine : j’étais un grand défenseur des étudiants de ma faculté et de l’université pour que tout le monde soit dans de meilleur condition car j’ai été président de la faculté de médecine pendant des années, président de la conférence des présidents de faculté de l’université et représentant des étudiants de l’université de Thiès au conseil d’administration. Sans oublier le Réseau des Étudiant en Médecine de l’Afrique de l’Ouest ou j’ai assuré la vice-présidence en 2010 également. La cause humanitaire : il fallait rendre à Thiès ma ville d’adoption ce qu’elle m’a donné, c’est pourquoi j’avais fondé la présence médicale Saint Joseph pour mener des couvertures médicales et consultations au sein de l’église, avec des amis nous avions fondés Vision Santé qui est une grande organisation de Jeunes médecins dont j’ai assuré la présidence et où nous avons mené des actions incroyables à l’époque ; nous allions vers les populations démunies qui voient rarement un médecins pour les sensibiliser sur des thématiques importantes de santé publique et leurs offrir des consultations gratuites. Juste pour ne citer que cela, ce n’était pas facile d’être dans tout ça et de l’allier aux études médicales mais une chose m’a toujours animée dans la vie comment venir en aide à autrui ? Et jusque-là cette tâche je continue à l’accomplir surtout que je travaille dans les ONG. Beaucoup de jeunes élèves et étudiants souhaitent être médecins. Quels sont vos conseils pour ces jeunes ? La médecine est un métier noble et un sacerdoce avec plusieurs spécialités aussi noble les uns que les autres. Alors, foncez, assumez pleinement ce choix, ça va faire très mal parfois mais la grande satisfaction sera quand vous commencerez à exercer et sauver des vies et qu’un patient vous dira merci et formulera des prières pour vous. Alors travaillez jusqu’à ce que ça fasse mal pour un jour ressentir tout cela. D’après vous, quels sont les prérequis, les qualités essentielles pour être médecin ? Pour moi un bon médecin doit avoir de l’empathie et non de la sympathie car on confond souvent les deux. Et au moment où beaucoup commencent à se plaindre de la manière dont ils sont accueillis dans les structures sanitaires nous devons renforcer plus que jamais notre comportement. Il est important d’allier savoir-faire et savoir être pour donner aux patients la meilleure des prises en charge. Enfin le médecin doit être à l’écoute, attentif aux détails et très patient puisque les patients sont de nos jours impatients ð. Par contre la plupart des qualités suscitées ne sont pas à enseigner à la fac, ce sont nos parents qui nous l’inculquent. Le Sénégal fait face à une crise sanitaire (Covid-19), en tant que Médecin comment l’avez-vous vécu ? Je dirais comme tous les sénégalais, nous étions face à un virus qu’on ne connaissait pas au début ce qui y’a causé beaucoup de psychose au sein de la population. Mais, aujourd’hui où nous connaissons au moins comment empêcher la propagation du virus ; nous appelons les populations à rester plus que jamais mobilisées en respectant les gestes barrières pour barrer la route à ce virus. Cependant, n’ayons pas peur de fréquenter les hôpitaux car nous devons en même temps éviter de voir la recrudescence des pathologies qui étaient jusquelà maitrisées. BIRAMAWA MAGAZINE -
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