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Quelles leçons le Sénégal doit-il en tirer ? C’est simple notre système sanitaire est fragile et cette pandémie l’a juste exposé au grand jour. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et investir davantage sur la santé des populations, par des structures sanitaires bien équipées, recruter assez de médecins car nos hôpitaux sont en carence de personnel. Alors la question qu’on doit se poser c’est pourquoi il y’a autant de médecins, infirmiers, qui chôment alors que les populations se plaignent tout le temps et meurent parce que dans telle ou telle région il n’y a pas un pédiatre ou un gynécologue etc ? En tant que personnel de santé cette situation nous désole. Quel regard faites-vous sur la santé des femmes et jeunes en âge de procréer ? La santé des femmes en âge de procréer reste un point crucial sur lequel nous en tant qu’acteur dans ce domaine nous devons nous pencher continuellement afin d’améliorer les conditions. Et nous lançons un appel au gouvernement pour que plus aucune femme ne meurt en donnant la vie. Et ceci ne pourra se faire que s’il y’a assez de structure sanitaire bien équipé et un personnel de santé qualifié. En plus de cela nous devons renforcer la communication avec cette cible sur l’intérêt d’une planification des naissances en couple, pour pallier les grossesses non planifiées. Avez-vous un message pour ces femmes et jeunes filles ? Je les invite elles aussi à aller vers l’information auprès des professionnels de santé qui ont un devoir de sensibilisation envers les populations ; pour obtenir une meilleure prise en charge de leurs besoins. Et je lance un appel aux mamans ; discutez avec vos filles dès le bas âge car l’éducation sexuelle est une chose très importante. Beaucoup de jeunes filles ont vu leurs notes chuter à l’école, ou même leurs comportements changer parce que tout juste personne n’était là pour leur dire qu’elles verront un jour leur menstruation pour ne citer que ça comme exemple. En effet, « l’ignorance de soi, de toute est la pire » comme le dirait l’adage, alors combattons les tabous et évitons que nos enfants aillent à la pêche de l’information sur internet ; ou tout ce qu’on voit n’est pas réel. Pour changer de registre, comment conciliez-vous vie privée et vie professionnelle ? 12-BIRAMAWA MAGAZINE Quels sont vos hobbies ? C’est vrai que j’ai commencé à fonder une famille dès le début de ma carrière ce qui est lourd comme responsabilité pour gérer les deux étant jeune, mais j’arrive à bien concilier les deux. Ma femme et moi formons une équipe, elle me comprend et elle est un support dans ma vie. Elle connaît mon travail et ce que ça implique ; quand je me lève le matin pour aller au travail tous les jours c’est pour aider beaucoup de femmes comme elle à avoir accès à des services de santé reproductive de qualité. Biramawa vous remercie. Votre mot de la fin. C’est à moi de vous remercier de m’avoir donné l’occasion de parler de ma modeste personne. Sans oublier que vous avez porté le choix sur moi pour animer la rubrique santé du magazine, donc on poursuit l’aventure ensemble. 😊 « La santé des femmes en âge de procréer reste un point crucial sur lequel nous en tant qu’acteur dans ce domaine nous devons nous pencher continuellement afin d’améliorer les conditions. » Docteur Benjamin NDOUR Responsable des cliniques à Marie Stopes International Sénég

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