la prévention de la pollution des eaux de la mer par les hydrocarbures vise la prévention de la pollution par les hydrocarbures, les substances liquides nocives en vrac, les substances nuisibles transportées par mer en colis (y compris conteneurs, citernes mobiles et véhicules routiers ou ferroviaires). En Afrique, il y’a la Convention d’Abidjan qui est un texte juridique composé de 31 articles. Elle constitue le cadre juridique pour toute action nationale et/ou régionale menée en coopération tendant à la protection et au développement du milieu marin et des zones côtières de la région. La mafia des déchets toxiques, il ne faut pas penser que c’est de l’histoire ancienne, vu que 17 milliards d’euros constitue le bénéfice dégagé en 2015 par le trafic de déchets à travers le monde. Dans la plupart des pays développés, l’élimination légale des déchets toxiques est à la fois lourde, au cours des années 1970-1980, longue et coûteuse de 400 euros la tonne à plusieurs milliers d'euros pour les plus toxiques. Elle est généralement très réglementée et bien supervisée, et constitue une cible évidente pour les pratiques commerciales peu scrupuleuses. Les trafiquants, pour qui c’est une entreprise idéale à faible risque et à profit élevé, amassent de véritables fortunes en les fourguant en Afrique, en se soustrayant aux obligations de dépollution et de recyclage. Le développement de divers trafics à destination de l’Afrique fut perçu comme une aubaine pour l’industrie chimique des pays du Nord (Allemagne, Italie, France, Suisse, etc.) qui a ainsi trouvé le moyen de réduire les coûts d’élimination de ses résidus toxiques au détriment de la santé des habitants du Sud. Ce commerce, malgré l’énorme logistique qu’il nécessite, a bénéficié de l’ouverture incontrôlée des frontières et du soutien de mafias payant parfois leur « droit à décharger » avec des cargaisons d’armes, quitte à subventionner des guerres civiles comme en Somalie. De l’autre côté de la Méditerranée, ce scandale a été facilité par le besoin urgent de devises étrangères de la part de gouvernements déjà étranglés par le mécanisme de la dette et, de surcroît, souvent dirigés par des régimes autocratiques et corrompus. Déficit de moyens dans les forces de défense de Sécurité et de Sûreté La patrouille maritime aérienne ou la surveillance de nos ressources halieutiques ne devrait être en aucun cas confiée à la France, mais à l’Armée de l’air sénégalaise exclusivement. Il faut des avions de chasse et des hélicoptères pour assurer la police du ciel et de la mer. Des vedettes côtières rapides, des hélicos embarqués sur des bâtiments de la marine nationale sénégalaise devront composer une partie du corollaire marin. En même temps, la police du port doit être mieux équipée. L’ineffectivité vient d’abord d’un manque de moyens: sur 1 100 cargaisons contrôlées en 2006 dans le cadre d’une enquête européenne, 50 % étaient illégales, imaginons un peu en Afrique et au Sénégal particulièrement. Un renforcement des inspections s’impose ainsi qu’une meilleure collaboration entre les services de la police aérienne et renforcer la marine nationale en liaison avec l’HAASMAR (Haute autorité chargée de la coordination de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de la protection de l’environnement marin). Le Sénégal a toujours eu une volonté d’avoir la maîtrise de ses ressources halieutiques à travers l’escadron Biramawa Magazine-Page 43
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