en 2018. Vous constaterez que c’est compliqué et serré mais les entreprises jouent leur partition sur la base de leurs capacités. A côté, 1 371 autres jeunes ont bénéficié de contrats d’apprentissage qui peuvent durer jusqu’à 4 ans soit 2.26% des contrats signés en 2019. Au total, 5 543 jeunes ont bénéficié de renforcement de compétences voire d’employabilité et d’expérience professionnelle malgré l’exiguïté du marché du travail. avis, pour mettre en branle l’ « Offensive Tous en Emploi et Tout pour l’Emploi » que je mûris encore dans mon esprit. L’emploi coûte cher et ce ne sont pas des calculs arithmétiques ou des projections de géométrie dans l’espace. C’est du concret : addition et soustraction. La multiplication et la division sont des erreurs de tactiques ici. Les ingénieux comprendront. Qu’est-ce que les assertions ci-dessous vous inspirent ? Soukeyna SAGNA, responsable du recrutement et de la formation pour le Terrou-Bi Resort : « Il est avéré qu’au Sénégal il y a un réel besoin de former les jeunes qui sont sortis très tôt du système scolaire ou qui ne s’y sentent pas à l’aise. Il y a beaucoup de métiers pour lesquels nous pouvons mettre en place un système de formation professionnelle en alternance parce qu’étant des métiers manuels. » Elzo Jamdong, Auteur – Compositeur – Interprète : « Je trouve que l’enseignement classique est trop généraliste et on ne se préoccupe pas assez des envies des enfants, c’est pour cela que beaucoup d’élèves ne sont pas à l’aise avec certaines matières car ils ne voient pas l’utilité de ces dernières dans la vie de tous les jours. » La question de fond qui règlerait, en partie cette difficulté, est relative à l’accompagnement méthodique et à la formalisation obligatoire des unités économiques fixes de l’économie informelle. L’expérience des financements élevés de jeunes sans expérience en entrepreneuriat combinée au taux de mortalité à la naissance des entreprises créées par les jeunes montrent que les financements de projets devraient être destinés en priorité aux unités informelles déjà existantes avec obligation de recrutement d’un à deux diplômes de l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle et technique. Les autres projets de développement pourront se charger de l’emploi rural et des NEET (« Neither in Education, Employment or Training »). Voilà le grand pari qu’il faudrait jouer, à mon Je pense que Soukeyna parle en experte opérationnelle et elle fait référence déjà aux NEET (ni en emploi, ni en éducation, ni en formation) qui constituent aujourd’hui la couche sociale qui préoccupe dans tous les pays et dans toutes les institutions internationales, à côté des personnes handicapées. Le Bureau international du Travail (BIT), la Banque mondiale, entre autres structures, mettent le focus et la priorité sur ces franges qui, à l’avenir, risquent de demeurer sans opportunités et alors ingérables. Aujourd’hui, je sais que les phrases de Soukeyna sont tirées d’un argumentaire plus long mais je sais qu’elle aurait ajouté que le Sénégal connait un déficit de techniciens qualifiés et d’employés dans les catégories intermédiaires. A force de vouloir mettre dans la tête de tous qu’il faut forcément être cadre, on a oublié dans notre système de former des personnes qualifiées au jardinage, au métier de femme de chambre, à la plonge, au statut de commis de salle confirmé, entre autres, qui tiennent réellement l’entreprise. Novembre 2020-Biramawa Magazine-Page 31
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