Des programmes sont aujourd’hui développés par l’Etat et je pense qu’il faudrait une communication claire là-dessus avec des quotas maitrisés et des entreprises citoyennes en appui pour donner une chance de vie confortable et de travail décent à ces jeunes en danger. Elzo Jamdong excelle dans son art et nous procure tant de plaisir à l’écouter. Le caractère généraliste de l’enseigne“Mon mesment classique fait que l’on sort de l’école ou de l’université, le plus souvent, juste avec les capacités de parler français, d’écrire en français et l’envie d’être salarié dans n’importe quel domaine dans un bureau. Ce qui explique d’ailleurs le fait que les diplômés sénégalais trouvent parfois plus de difficultés que les analphabètes ou non instruits à trouver un emploi. Quand un sortant de « daara » ou école coranique n’éprouve aucun complexe à devenir vendeur dans une quincaillerie qui correspond le plus à notre réalité économique, le diplômé s’imagine cadre avec véhicule et autres avantages dans une grande entreprise formelle qu’il peinera à trouver ou à intégrer. toute forme de filières possibles de formation et ne pas stigmatiser les métiers, les filières ou encore les orientations professionnelles. Prenons le droit, la sociologie ou la psychologie qui sont considérés comme des spécialités chez nous alors qu’il existe des dizaines de branches dans chacun de ces domaines. sage de tous les jours à mes cadets est de continuer à apprendre et de s’insérer dans la logique du moment qui est celle de l’apprentissage tout au long de la vie. " le mieux. Avant de finir quel message souhaitez-vous adresser aux jeunes en Il a raison surtout quand il analyse sous l’angle de ce qu’il fait. La base de l’excellence dans un métier c’est l’amour et l’ambition. J’ai fait l’expérience de beaucoup de pays, notamment la Belgique où en Wallonnie des enfants de la maternelle et des élèves du primaire ont droit à une demi-journée de découverte métier par an au moins. Des salles dédiées avec facilitateurs existent en entreprise et les enfants sont initiés à la robotique pour piquer leur curiosité et identifier déjà des pépinières. Ses propos s’insèrent toujours dans la logique des ruptures profondes. Il faudrait une nouvelle façon d’enseigner d’autant plus que les nouvelles technologies peuvent créer de grands écarts entre élèves et enseignants ou enfants et parents. Il arrive que les enfants ou élèves soient à un niveau qui dépasse celui de l’enseignant ou du parent à des années lumières. C’est pourquoi, il nous faut nous inspirer du modèle canadien où on trouve Page 32-Biramawa Magazine-Novembre 2020 quête de vocation ? Mon message de tous les jours à mes cadets est de continuer à apprendre et de s’insérer dans la logique du moment qui est celle de l’apprentissage tout au long de la vie. Au rythme où va le monde, nous sommes tous condamnés à devenir des demandeurs permanents d’emploi avec les ambitions personnelles, les besoins financiers et les exigences du marché du travail. Le diplôme sera toujours une présomption de compétences mais il ne vaudrait que dans la façon dont les tâches confiées seront exécutées. Il faut des diplômes mais mieux que les diplômes, il faut tracer très tôt un projet professionnel et se fixer des options A, B et C quel que soit le niveau d’instruction et de qualification. Il faut assumer toujours ses choix et assumer ses échecs en réadaptant le projet. Avec la série S, je peux devenir médecin, géologue ou encore aéronaute. Il est bon d’identifier les ressources à mobiliser (intellectuelles, financières ou relationnelles) et les bonnes écoles où se former. Le monde repose sur la connaissance et nous devons disposer de personnes qui ont une connaissance spécialisée et très approfondie dans certains domaines pour sauver l’humanité. On ne peut pas continuer à avoir une opinion sur tout comme un bretteur politique engagé. Il faut faire de la place à tous dans l’espace public où chacun donnera le meilleur de ce qu’il sait
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