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Qu’en est-il alors de la Diaspora sénégalaise ? La Diaspora se définit comme la quinzième région du Sénégal ; moi, je dirai la première région même du pays. Le Sénégalais, où qu’il se trouve, pense au Sénégal et veut développer quelque chose pour lui-même ou pour sa famille. Nous offrons notre éventail de services aussi à ces migrants investisseurs à partir de l’étranger ou de retour pour s’installer définitivement. A ce niveau, l’accompagnement est plus manifeste dans le domaine de l’entrepreneuriat c’est-à-dire l’auto-emploi. “Le ProVu l’ampleur du programme, nous imaginons que vous allez vous appuyer sur des partenaires. Quelles sont les organisations publiques et privées impliquées ? Effectivement, le programme préconise le développement de synergies et de complémentarités avec les acteurs opérant au niveau local. Il s’agit, spécifiquement, des services déconcentrés de l’Etat intervenant dans le développement local, en général, et dans l’insertion professionnelle durable des jeunes, en particulier ; les entreprises ; les Organisations non gouvernementales (ONG) ; les Organisations communautaires de Base (OCB). Aujourd’hui, notre partenaire le plus dynamique reste le Centre d’études et de Coopération internationale (CECI) du Canada. Le secteur privé national nous accompagne très activement aussi dans le cadre de l’insertion des jeunes en demandes de stages et d’emploi à travers la Convention nationale Etat-Employeurs pour la promotion de l’Emploi (CNEE) mis en place depuis 1987. Ce dispositif qui est le plus ancien au Sénégal reste le plus efficace pour l’insertion professionnelle des jeunes. Page 14-Biramawa Magazine-Novembre 2020 gramme intervient sur l’ensemble du territoire national… " Pour les jeunes qui souhaitent bénéficier du programme, quelle est la marche à suivre ? Le programme cible toutes les personnes en âge de travailler au niveau déconcentré. Les jeunes souhaitant bénéficier d’un accompagnement vers l’insertion doivent se rapprocher des Missions locales pour un rendez-vous et un enregistrement. Ils sont, à la suite, suivi de façon personnalisé jusqu’à gain de cause. En outre, les représentations locales du Conseil national de la Jeunesse (CNJ) constituent l’interface entre le programme et les jeunes. On constate un engouement pour l’entrepreneuriat chez les jeunes. Qu’est-ce que cela vous inspire ? “L’inadéquation entre la formation et les besoins du marché " constitue l’un des facteurs explicatifs du chômage au Sénégal. Aujourd’hui, les entreprises sont presque saturées car elles ne sont pas aussi nombreuses. Il y a un tissu économique faible au niveau national dominé par le secteur informel. Le nombre de jeunes demandeurs d’emploi est largement supérieur aux capacités d’accueil des entreprises. Des espoirs renaissent avec le Plan Sénégal Emergent (PSE), la découverte du pétrole et du gaz, les investissements de l’Etat et l’attractivité de l’économie nationale. Par ailleurs, les jeunes ne sont pas suffisamment armés par les écoles pour aller vers l’entrepreneuriat qui pourtant reste une option sérieuse à emprunter. Les jeunes pourraient non seulement se créer leurs propres emplois mais aussi employer d’autres jeunes. Le jeune sénégalais est ingénieux et a un goût affirmé de l’innovation et cela rassure quant à la floraison des start-ups et des entreprises individuelles qui règlent aussi beaucoup de problèmes et besoins locaux. Les nouveaux programmes de l’Etat comme des partenaires techniques et financiers sont orientés vers l’entrepreneuriat dans lequel les femmes excellent déjà.

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