nin (FNPEF). Les instituts de formation doivent être contrôlés aussi du point de vue des contenus des curricula et de la qualité des diplômes. Les entreprises pourront davantage s’impliquer avec des incubateurs pour mieux accompagner l’entrepreneuriat sectoriel. La fibre entrepreneuriale aussi doit être développée dans nos écoles primaires et collèges, en premier. Il ressort des interviews réalisées par le magazine qu’entreprendre au Sénégal « relève du parcours du combattant ». Quelles sont vos préconisations pour une meilleure promotion de l’entrepreneuriat au Sénégal ? Pour une meilleure prise en charge de la question de l’entrepreneuriat, il est nécessaire de favoriser, d’une part, le renforcement du service public de l’emploi favorable à un accompagnement rapproché des entrepreneurs ou porteurs d’idées de projet vers le développement des soft-skills clés et, d’autre part, la mise en place d’un mécanisme de subvention avec un réel suivi des bénéficiaires. Il faudrait également appuyer largement des initiatives comme le Programme Sénégalais pour l’Entrepreneuriat des Jeunes (PSE-J) et le Fonds national de promotion de l’entrepreneuriat fémiQuel est votre message pour ces jeunes élèves et étudiants en quête de vocation et qui nous lisent ? L’inadéquation entre la formation et les besoins du marché constitue l’un des facteurs explicatifs du chômage au Sénégal. En effet, il y a soit un nombre trop élevé des diplômés dans des métiers qui ne recrutent pas beaucoup ou encore des diplômes qui ne correspondent pas pour leur majorité aux besoins opérationnels, pratiques et techniques des entreprises. Il s’y ajoute que les apprenants choisissent délibérément des matières qu’ils jugent faciles en ignorant complètement les réalités du marché du travail. Quoi qu’on dise, un bon projet professionnel doit être muri à partir du collège ou encore du lycée. L’orientation professionnelle est essentielle pour le choix de carrière, dans le processus de formation et le parcours d’insertion. Des services sont dédiés à cela et il faut que les jeunes aillent vers l’information, fréquentent les structures d’orientation et suivent les conférences et ateliers d’accompagnement vers l’entrepreneuriat ou l’emploi plus globalement. Bref, je les encourage et les recommande à se consacrer sérieusement à la quête du savoir pour être parmi les meilleurs et à cultiver en permanence la confiance en soi, l’endurance, la persévérance, l’optimisme et – surtout – la patience. Biramawa vous remercie. Votre mot de la fin ? Je remercie le Magazine Biramawa pour l’intérêt porté sur ma modeste personne et pour la bonne orientation du Magazine. Novembre 2020-Biramawa Magazine-Page 15
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