La formation, et après...? « Les activités de formation sont intégrées à votre gestion globale, vous vous assurez ainsi de rentabiliser les investissements qu’elles réclament. Vous en faites profiter les employées qui, en retour, vous aideront à développer les capacités de votre CPE ». Extrait du cahier d’accompagnement de la formation Gestion de la formation dans les CPE. Et puis après ? Réinvestir ! Si l’on veut que nos milieux d’accueil soient reconnus à leur juste valeur, il est essentiel, collectivement et personnellement, de consolider nos acquis et de maintenir à la hausse nos standards de qualité. Appuyés par de nombreuses études et recherches confirmant que la formation des professionnelles à la petite enfance est l’un des critères principaux qui distingue en terme de qualité les différents types de services de garde, il est toujours temps de réfléchir à la formation continue de notre personnel déjà à l’emploi, et surtout, de prendre un moment pour questionner la place occupée par le réinvestissement des notions acquises lors de ces formations; c’est ce que nous pouvons également appeler « utilisation des connaissances », « application des connaissances », « mobilisation des connaissances » et « transfert de connaissance ». Alors que dans le langage de la recherche scientifique on parlera de « transfert de connaissances » pour désigner le processus par lequel un chercheur adapte et transmet le savoir découlant de ses recherches afin d’en faire bénéficier des publics particuliers, dans le cas qui nous occupe, le transfert des connaissances est la réutilisation concrète de ces connaissances et apprentissages acquis lors de journées de formation, dans le cadre du travail de la professionnelle. Dans toute démarche d’amélioration continue de la qualité, la préoccupation de ce transfert dans les situations de vie quotidienne doit être continuellement présente. De quoi parlons-nous ? Isabelle est éducatrice à la petite enfance depuis plus de 15 ans. Elle connaît son milieu, son travail, les enfants dont elle a la responsabilité. Son CPE (centre de la petite enfance) a décidé de modifier la composition des groupes; alors qu’elle a toujours travaillé auprès de groupes d’enfants de même âge, et elle sera dorénavant titulaire d’un groupe multiâge. Pour lui permettre de mieux en comprendre le fonctionnement elle ira suivre une formation d’une journée… Au retour, une rencontre de soutien et de suivi est déjà à l’horaire. Personne ne devrait choisir une formation seulement pour son contenu sans au préalable s’enquérir de la façon dont il peut s’intégrer dans une démarche qui comprenne des mesures et des actions structurantes. Cibler un contenu sans penser au transfert et à l’actualisation des compétences n’aura pas la portée voulue; tous les efforts d’amélioration de la qualité pédagogique s’avèreront vains, seront inévitablement relégués aux oubliettes. Pour toute personne apprenante, profiter d’une journée de formation lui permettra d’évaluer et d’actualiser ses connaissances, de reconnaître ses forces, d’identifier ce qui peut être amélioré et ainsi bonifier ses compétences, dans l’action concrète. On constate qu’il s’agit d’un processus qui s’inscrit dans le temps. Alors qu’initialement, sur les bancs d’école, on travaillait principalement la théorie et les compétences cognitives, la formation continue s’adresse à des gens qui ont déjà une expérience « terrain », et cible plus spécifiquement des situations à gérer différemment, un élément à corriger, une compétence à peaufiner. Aussi, cette démarche doit étendre ses racines dans la mobilisation des équipes de travail. En effet, qui parle de réinvestissement des acquis parle également de retour, d’observation, de réflexion, de mise en commun et de validation. BLOC 1 * Généralités Programme de formation 2016-2017 pour toutes personnes œuvrant en petite enfance - RCPEM Page 2 sur 7
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