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Les droits humains sont des droits qui appartiennent à toutes et tous, indépendamment du sexe, de l'appartenance à un peuple ou une religion. Ce sont des droits subjectifs, qui protègent les aspects fondamentaux de la personne humaine contre l'arbitraire des autorités dans les périodes de paix et de guerre. Ils sont universels et inaliénables. La liberté d’expression signifie que tous les êtres humains ont le droit de s’exprimer sans être harcelés à cause de leurs opinions. Elle représente la possibilité de mener des recherches, d’accéder et de transmettre de l’information sans obstacles. L’expression ne doit jamais faire l’objet d’une censure préalable, mais elle peut toutefois être réglementée sur la base d’une responsabilité ultérieure. La liberté d’expression, une liberté fondamentale La liberté d’expression fait partie des droits de l’homme des individus et est protégée par la Déclaration universelle de 1948 et les lois de tous les États démocratiques. Aux termes de l’article 19 de ladite Déclaration « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ». Par ailleurs, au Sénégal, la liberté d’expression est inscrite dans le préambule de la constitution. De plus, elle consacrée par les articles 8, 10 et 11 de la Charte fondamentale. L’importance primordiale de la liberté d’expression s’explique par le fait qu’il existe des liens d’interdépendance entre ce droit et tous les autres droits humains dont il renforce l’exercice. En effet, il existe une forte corrélation positive entre la liberté d’expression et l’amélioration des revenus, la baisse de la mortalité infantile et les progrès en matière d’alphabétisation des adultes. Une mise en œuvre de la liberté d’expression diversifiée mais aussi encadrée Selon l’article 10 de la constitution, chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par : ‒ La parole ; ‒ La plume ; ‒ L’image ; ‒ La marche pacifique Toutefois, il résulte de l’article 10 de la constitution que la liberté d’expression ne doit être utilisée pour porter atteinte à l’ordre public. A titre illustratif dans un souci d’assurer la sécurité de l’Etat, les agents publics sont tenus de respecter le devoir de réserve. Ces derniers doivent, en effet, faire preuve de neutralité et à ne pas divulguer des informations jugées confidentielles. Il existe une autre limite de la liberté d’expression qu’est l’obligation de respecter l’honneur et la considération d’autrui. Le code pénal dans son article 258 incrimine la diffamation définie comme « toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé ». BIRAMAWA MAGAZINE - 43

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