B ref, j’ai retrouvé mon calme et prêt à vous parler, dans ce huitième numéro du rapport très borné que nous entretenons avec l'École. La plupart d’entre nous ont été inscrits dans les établissements scolaires pour réussir au bout à décrocher un travail dans l’administration, dans les structures privées. Lequel travail rémunéré nous assurerait une réussite sociale. C’est ainsi que dans nos différentes classes, nous étions tout le temps en compétition les uns les autres. Les surdoués, les bons, moyens et mauvais élèves ont été éduqués avec cette idée absurde selon laquelle, pour réussir dans la vie, il faut nécessairement passer par l’école française. Aujourd’hui, un bon pourcentage d’entrepreneurs sénégalais n’a jamais fait les bancs. Mieux, ils emploient les génies sortis des plus grandes universités pour consolider des empires d’affaires qu’ils ont érigés. Alors, loin de moi l’idée de vous éloigner de l’école. Non, il faut y aller, apprendre, éveiller l’esprit, le titiller, le mettre en face de ses capacités et lui permettre de repousser ses limites. Mais ce que nous devons changer, c’est la conception que nous avons des études. Si elles sont effectuées dans le simple but de Réussir Socialement, nous ne rendons pas vraiment à l’Etat, qui gère le préfinancement de tout notre cursus, la monnaie de sa pièce. Il faut aller au-delà ! Aujourd’hui, aucun État ambitieux et soucieux du développement de sa société, ne forme ses enfants pour les recruter dans son administration (cette dernière va d’ailleurs continuer à manquer cruellement de place au fil des années). Non, les États visionnaires ont établi des programmes et modules à même de faire de leurs élèves et étudiants de futurs leaders dans différents domaines. Les jeunes ne sortent plus de l’Université pour investir toutes leurs énergies dans la recherche de poste dans les entreprises. Dans les pays qui veulent se développer, les jeunes aspirent très tôt à la création de leur entreprise pour suppléer leurs gouvernements dans la lutte contre le chômage. Nos diplômes et nos diverses expériences ne sont que des présomptions de connaissance et de compétence. Si ces dernières ne doivent nous servir qu’à décrocher un poste de salarié quelque part, nous aurons raté quelque chose de plus grand. Bien sûr, ce n’est pas mauvais du tout de décrocher un poste de cadre dans les grandes entreprises et organisations. C’est même une belle réussite je trouve et un bon moyen de servir la communauté. Mais tout le monde n’a pas cette compétence et cette capacité. Chacun d’entre nous a un génie qui dort en lui et les opportunités sont aussi nombreuses que les individus qui vivent sur terre. Toutes les entreprises que vous voyez fleurir autour de vous et bien au-delà ne travaillent que sur une seule chose : LE BESOIN DE L’AUTRE. Il y a plus de 7 milliards de personnes sur cette planète et plus de 7 milliards d’autres êtres vivants. Chacun d’entre eux a au moins un besoin qu’il doit impérativement satisfaire chaque jour. Le chantier est si vaste pour vos futures entreprises. Identifiez un BESOIN, ou même créez-en un, qu’il soit primaire, secondaire ou tertiaire (dans la pyramide de Maslow) et développez une entité pour le rendre disponible, accessible aux individus. C’est aussi simple que ça. Le Marché peut vous sembler saturer. Mais détrompez-vous ! L’homme n’a même pas encore épuisé la moitié des ressources et opportunités que lui offre la Terre. L’outil internet que nous avons aujourd’hui à disposition le prouve à suffisance. Sur ce je vous donne rendez-vous dans quinze jours pour une autre chronique. En espérant qu’elle ne sera pas d’un goût trop amer pour les pages glacées de Biramawa. D’ici là, portez-vous bien. Protégez les personnes âgées et immunodéficientes autour de vous contre ce virus qui circule toujours. Malgré une nette tendance baissière ces dernières semaines au Sénégal. Ayoba FAYE Journaliste d’investigation-Rédacteur en chef Pressafrik BIRAMAWA MAGAZINE - 25
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