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Vous devez notamment promouvoir l’enseignement de l’astronomie au Sénégal ? Cela veut-t'il dire qu’il reste au Sénégal beaucoup de chemin à faire ? Il faut reconnaître qu’il reste effectivement beaucoup à faire. Au niveau de la promotion et de la vulgarisation, l’ASPA a fait un travail considérable pour rendre visible cette science qui passionne les populations. Mais sur le plan des infrastructures et de l’intégration dans le système d’enseignement, nous avons encore des efforts à faire. L’astronomie est un excellent levier pour orienter les jeunes vers les sciences afin de combler le gap constaté dans les séries scientifiques, raison pour laquelle nous devons l’intégrer davantage dans nos programmes d’enseignement et créer le cadre adéquat pour qu’à l’issue de la formation, les futurs astronomes puissent travailler dans leur pays. Ceci passe par la construction d’observatoires de recherche bien équipés . Quelles sont les actions entreprises jusque-là par le Sénégal ? Un important projet a été initié avec le Ministre Mary Teuw Niane à la Cité du Savoir, en construction à Diamniadio. Il s’agit de la construction d’un planétarium d’une capacité de 50 places pour faire découvrir l’univers aux visiteurs mais surtout la construction d’un observatoire pour démarrer une filière en astronomie et astrophysique dans nos universités. C’était un très bon début et j’ai eu à piloter ce projet qui revêt une grande importance. Nous avions également signé, le 14 Janvier 2019, deux importants accords avec, en premier, le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales, France) et, en second, ARIANEGROUP. Ces accords visaient la formation dans le domaine des sciences spatiales et la mise en place d’un centre d’assemblage de microsatellites. Il s’agit de deux projets qui me tiennent particulièrement à cœur pour les avoir conduit jusqu’à la signature. Leur mise en œuvre permettrait de donner une bonne impulsion au développement de ces sciences dans notre pays et ferait du Sénégal un leader sous régional dans le secteur. Quelles sont les perspectives ? Premièrement, nous devons créer le cadre de développement adéquat. Il s’agit de la construction d’un ou de plusieurs observatoires et ouvrir une spécialisation en astronomie et astrophysique dans nos universités. C’est la base, à mon avis, pour démarrer les formations et la recherche dans ce domaine. Ensuite, parallèlement, le Sénégal doit sérieusement envisager la définition d’une politique et BIRAMAWA MAGAZINE - 27

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