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vaillant le cadre de nos universités et en améliorant les conditions de travail des étudiants. Nous devons avoir des universités dignes de ce nom pour donner envie à tout étudiant de venir chez nous. Nous devons permettre à nos jeunes de rêver et de vivre leurs rêves. Nous devons aussi promouvoir le label « enseigner au Sénégal ». Il faut que les enseignants-chercheurs trouvent toujours de bonnes raisons pour rester et continuer à construire une université œuvrant pour une société plus juste et plus égalitaire. Rien n’est pire que le découragement, car il conduit à l’indifférence et à l’acceptation d’une certaine fatalité. Nous devons pouvoir continuer à nous indigner pour conduire les changements dont notre pays a besoin. Rester, partir ou revenir sont tous des paris risqués. Mais chacun d’entre nous doit pouvoir participer au développement de notre pays : que ce soit les diplômés formés au Sénégal ou ceux formés dans un autre pays. Les uns ne sont pas plus légitimes que les autres. Il nous faut choisir les meilleurs, les plus compétents dans les différents domaines et corps de métiers. L’amateurisme doit maintenant s’arrêter, et cela, à tous les niveaux du système de production et de gestion. Le seul fait d’être formé à l’étranger ne suffit pas. Il faut que le projet de retour soit muri et intégré dans une démarche globale de vie personnelle et professionnelle. Aucune place n’attend qui que ce soit. Toutes les places sont à prendre. Force est de constater que les jeunes empruntent le chemin de l’entrepreneuriat ? Qu’en pensez-vous ? C’est une très bonne chose. Les jeunes doivent pouvoir prendre leur destin en main. Attendre tout, des autres, est une erreur. Il faut s’inventer des possibilités. Il ne faut pas avoir peur de se tromper. Il faut se lancer. C’est cela aussi être jeune. Et pour l’Université, l’objectif doit être de former et de préparer les étudiants à l’entrepreneuriat ou à la création d’entreprise. Quel est votre message à l’endroit de ces jeunes ? Il est tout simple : les jeunes savent, pour la plupart d’entre eux, ce qu’ils ne veulent pas faire ou être. Il leur faut alors croire en eux-mêmes, se former pour être compétent et travailler à faire advenir leur projet. Il faut oser et vivre sainement sa passion. « Niéméko » et tout devient possible. Biramawa vous remercie. Votre mot de la fin ? L’éducation et la formation sont trop importantes pour que l’on s’amuse avec. Il est sans doute venu le temps de nous construire un avenir autre et meilleur et cela passera inéluctablement par nos universités dans leur capacité de formation et de recherche. Nos universités ont du talent. Que notre or paraisse au grand jour ! Que diriez-vous aux sénégalais de la diaspora qui sont animés par le désir de rentrer au bercail ? D’aucuns considèrent que c’est un pari risqué. Partagez-vous ce point de vue ? BIRAMAWA MAGAZINE - 19

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