Cette dépendance est aujourd’hui de plus en plus problématique dans la mesure où nous notons qu’une séparation entre l’utilisateur et l’outil numérique, comme le smartphone, crée un fort sentiment de mal être, c’est ce que les scientifiques ont d’ailleurs appelé la nomophobie. Ce terme est la contraction de no mobile phone, qui veut dire absence de téléphone, et de phobie, qui veut dire désigne la peur. La nomophobie évoque ainsi une peur démesurée à l’idée de se retrouver sans son téléphone. Les psychiatres la considèrent comme une maladie du monde moderne, engendrée par la communication virtuelle et la généralisation des smartphones. B. D’autres troubles du comportement nés de l’usage généralisé du numérique 1. Le phubbing : snober sans le faire exprès Phénomène très récurrent, le phubbing est la consultation ostensible de son smartphone entre collègues, amis, amoureux, et membres d’une même famille alors même qu’on nous adresse la parole. Le mot est la contraction des termes phone, pour téléphone, et snubbing, pour snober. 2. Le syndrome d’anxiété : étaler sa vie sur le net Le syndrome d’anxiété est une fragilité très commune chez beaucoup de jeunes. Il se manifeste par un besoin permanent d’étaler les différents moments de son existence, aussi dérisoire soit-ils, sur les réseaux. Une story sur snapchat ou instagram, une photo sur facebook. L’angoisse qui l’accompagne naît de la peur de ne pas trouver le “bon moment” ou la “bonne photo” à poster et de la crainte que celle-ci ne provoque pas suffisamment de réactions d’approbation. 3. La schizophrénie de profil ou jongler entre plusieurs vies La schizophrénie de profil atteint ceux qui, jonglant avec la possibilité d’avoir plusieurs identités différentes sur les réseaux sociaux et autres sites de rencontre en ligne, finissent par ne plus savoir distinguer les identités choisies de leur propre personnalité. Pris au jeu des conversations de leurs différentes masques, ils ne savent plus lequel privilégier lorsqu’il s’agit de se confronter à la vraie vie. C. La lumière bleue de l'écran : source de multiples troubles Les écrans que nous utilisons au quotidien, smartphone, ordinateur, tablette, etc. produisent une lumière bleu artificielle très nocive pour nos yeux, autant que les rayons UV. Cette lumière bleue requiert pour les muscles de l’œil davantage d’effort pour nous donner la bonne image, raison pour laquelle nous ressentons des maux de tête ou une certaine lourdeur des paupières quand l’usage de l’outil digital est prolongé. A juste titre, cela suscite des inquiétudes médicales quant à ses conséquences sur l’œil à moyen et long terme. II. Les outils numériques accompagnent aussi la médecine dans ses progrès Sur un tout autre registre, en effet, le numérique est un puissant levier de progrès sanitaire. Des avancées notoires ont été notées grâce à l’application des outils numériques à ce domaine crucial. C’est le cas de la télémédecine qui permet d’offrir des soins à distance grâce aux outils digitaux. A ne pas confondre cependant avec la télésanté qui est un autre symbole de l’intrusion positive du numérique dans la santé. La télésanté permet, grâce à des applications web, des objets connectés ou encore des sites web de fournir des services de suivi et de prévention des individus dans le but de favoriser leur bien être. De plus en plus de logiciel informatique se développent pour permettre la gestion optimale des structures sanitaires ou d’un territoire médical. Il est donc envisageable pour une ambulance d’avoir un état actualisé des lits disponibles dans son périmètre de service et d’être efficace dans l’acheminement des malades. Enfin, la collecte et le traitement algorithmique de données massives de santé devient monnaie courante dans la pratique médicale, permettant aux assureurs de mieux adapter leur accompagnement par exemple ou encore aux Etats de mener des politiques publiques à fort impact avec un meilleur ciblage des sujets concernés. Ousseynou GUEYUE fondateur de Polaris Asso BIRAMAWA MAGAZINE - 51
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