A vant le break « histoire et fiction du 4e numéro », nous nous étions arrêté à mon passage au groupe Walfadjiri, aux expériences que j’ai accumulées aux côtés de grands noms du journalisme de ce pays. Après plus de deux ans passés à faire, plusieurs fois, la Une du journal Walf Grand’Place, ma signature commençait à me peindre comme quelqu’un qui vivait de son travail aux yeux de l’opinion. Et surtout aux yeux de mes proches. C’était très difficile de faire croire à mes parents qu’à la fin du mois, je ne percevais pas un rond. Cela commençait sérieusement à me peser. Il fallait trouver une solution. À un moment donné, j’ai voulu tout plaquer et retourner à Mboro, voir des côté des ICS si je pouvais avoir un poste. J’ai même pris rendez-vous et eu à faire des tests au site de Darou Khoudoss. Financièrement, la situation était très délicate. Les cousins et oncles qui m’hébergeaient à Pikine avaient déménagé et je n’avais plus où loger. Deux choix s’imposaient alors : retourner chez mes parents à Mboro ou trouver une chambre pour me poser. Je n’avais pas les moyens de ce dernier. Je vous passerai l’épisode de comment des amis à moi, de vrais ceux-là, ont tout fait pour que je reste à Dakar poursuivre le travail que je faisais au groupe Walfadjiri. A eux, je dois une reconnaissance éternelle. Ma rencontre avec Maximillien Diouf, l’homme qui a changé ma vision du Web Un après-midi d’avril 2013, alors que je continuais à chercher le diable pour lui tirer par la queue, un ancien collègue de Walf, Kouly Kassé, est venu me faire part d’un second job qui pouvait m’aider à arranger un tout petit peu mes fins de mois. Il s’agissait d’une agence de web Marketing (Webgram) qui avait également développé un site d’informations générales et qui recherchait deux journalistes pour le mettre à jour. Les horaires de travail (08h-16h) ne s’entrechoquaient pas forcément avec ceux que j’avais à Walf (16h- 23 heures et parfois jusqu’à 01 heure du matin). J’ai donc sauté sur l’occasion quand j’ai entendu qu’il y avait de sous à empocher à la fin du mois. Ainsi, le matin, je me réveillais vers 6 heures du matin pour aller à Webgram, qui à l’époque se trouvait à Sicap Baobab, où je travaillais jusqu’à 16 heures. Ensuite, j’enchaînais au Front de Terre pour rejoindre la rédaction de Grand Place jusqu’à 00 heures. Le rythme était infernal. Mais il le fallait. J’avoue qu’au début, c’était uniquement pour avoir quoi envoyer à maman et également assurer mon transport. Mais quelle belle aventure, c’était quand même. Sur place, je traitais directement avec un certain Macoumba, qui coordonnait le travail de l’agence. En plus de Kouly et moi, il y avait 5 autres jeunes qui tapaient sur leurs machines à longueur de journée sans que je ne sache ce qu’ils faisaient vraiment. Cela m’intriguait au fil des jours. On m’a initié au back-office et à toutes ces subtilités. Ce n’était pas sorcier comme job. Il fallait juste être alerté, se brancher sur une radio et faire des brèves dès qu’il y avait une nouvelle information. En plus, bien sûr des journaux que l’on reprenait. C’est au bout de deux semaines que j’ai finalement rencontré Max. Il était passé au bureau pour payer les salaires des employés. C’était la fin du mois. J’avais également droit à la moitié de mon salaire. Puisque j’avais travaillé 15 jours. Maximillien Silmangue Diouf de son vrai nom, fait partie de la première génération de génies informatiques sortie de l’Ecole supérieur Polytechnique de Dakar. Avec certains de ses camarades de promotion, ils ont lancé la société 2Si, qui s’active dans l’Ingénierie logicielle et les Automatismes. Le Groupe 2Si est, en Afrique de l’Ouest, l’un des prestataires majeurs de solutions et de services innovants dans le domaine des TIC destinés aux entreprises, aux administrations et aux organisations. Créée en 2001 au Sénégal, 2SI a ouvert une filiale au Mali depuis Janvier 2007 et compte des références en Gambie, en Guinée-Bissau, en Guinée Conakry, et au Burkina Faso. Catholique convaincu, pratiquant, Max est également d’une probité morale irréprochable. Dès qu’il s’est aperçu que j’étais un atout pour son site, il m’a proposé une augmentation de salaire, après trois mois et un contrat de prestation après un peu plus de six mois. Au cours de notre collaboration de 2013 à 2017, il m’a toujours voué un immense respect et a toujours respecté ses engagements vis-à-vis de moi. Mieux, quand j’ai traversé l’une des plus pénibles épreuves de ma vie en 2015 (je vous épargnerai les détails), il m’a apporté tout son soutien. C’est cet homme qui m’a fait croire que le futur de mon métier de journalisme était inconBIRAMAWA MAGAZINE - 25
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