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conformément à la réglementation en vigueur et pour son compte. Ce qui veut dire qu’il travaille pour lui-même et se fait rémunérer sur ses honoraires. Il définit lui-même ses conditions de travail. pulser un délai aux fins de l’amener à partir d’ellemême. Bien souvent on nous apporte les clés au cabinet. Nous privilégions ce genre de méthodes. Après cela dépend de l’attitude de personne qu’on a en face de nous. Il y a aussi un travail de terrain. Quelles difficultés vous pouvez rencontrer lors des constatations ou des missions d’informations et comment les surmonter ? Le travail de terrain occupe une place importante dans notre travail. Il est évident qu’il n’est pas de tout repos. On y rencontre toutes sortes de problèmes. Parfois, il n’est pas aisé de connaitre l’adresse exacte du requis. Il faut faire preuve d’ingéniosité pour y arriver. Il y’a aussi le fait que les requis sont parfois réticents. Il faut leur expliquer le pourquoi de notre visite et surtout les implications de la réception ou non de l’acte qu’on vient leur servir. Il faut de la persévérance pour servir correctement un acte. Parfois on a tendance à oublier toute la dimension de négociation à l’amiable de l’exécution des décisions de justice notamment en recouvrement mais aussi la médiation. Quelle place occupe cette partie dans votre métier ? La médiation occupe une place importante dans notre travail. Comme dit l’adage « un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ». Il est toujours souhaitable d’avoir un dénouement pacifique d’un conflit. Pour le recouvrement à l’amiable, l’huissier de justice peut y procéder en dehors de l’obtention d’un titre exécutoire et à tout moment. Ce qui veut dire qu’un créancier peut attraire son débiteur devant un huissier pour dresser le procès-verbal de leur accord portant sur les modalités par lesquelles ce dernier entend s’acquitter de sa dette. Ce qui en fait une procédure extrajudiciaire. C’est un gain énorme en termes de temps et pour les parties et pour nous. Il en est de même pour certaines expulsions, on préfère signifier l’acte et laisser à la personne à exLa perception que l’on peut avoir des huissiers est souvent peu flatteuse. Etes vous parfois confrontée aux idées reçues ou à ces clichés ? Nous y sommes confrontés tous les jours. Beaucoup pense que l’huissier c’est celui qui vient jeter la honte ou le déshonneur. Les gens oublient que derrière chaque requis il y’a une personne qui a manqué à ses obligations. On oublie que la victime de l’histoire ce n’est pas celui dont on vient saisir les biens ou expulser mais bien celui dont le recouvrement de la créance est menacé ou celui qui ne peut plus jouir de ses biens. Si vous pouviez revenir quelques années en arrière, auriez-vous suivi la même orientation ? Que conseillez-vous aux élèves et étudiants intéressés par votre métier ? Je pense que oui même si rien ne me prédestinait à cela. J’étais assez fleur bleue, très prompt à accorder ma confiance. Avec la déformation professionnelle, j’émets des réserves, je prends les dires avec des « pincettes » et rien que pour cela je tenterais l’expérience à nouveau. De plus, c’est un boulot qui laisse peu de place à l’ennui. Un boulot où tous les jours tu apprends de nouvelles choses. Où tu es à mis cheval sur toutes les matières du droit. BIRAMAWA MAGAZINE - 13

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