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aujourd’hui nous sommes dans une trentaine de pays dans le monde. Nous avons créé beaucoup d’emplois sur le continent. Quand je regarde le chemin parcouru, malgré quelques échecs, je suis fier. Cependant il reste beaucoup de choses à faire avant que l’objectif final soit atteint. Nous avons pour but de devenir la maison de disques numéro un en Afrique ça peut paraître fou mais c’est à notre portée. Il est évident qu’on aurait pu mieux faire les choses dans certains cas mais pas de regrets, il faut savoir être reconnaissants et rester optimiste. On essaie de s’améliorer chaque jour. les projets, faire la création graphique, le stylisme, la promotion, les clips, etc.... Les différences culturelles apportent une riche diversité et offrent des possibilités presque illimitées en termes de création musicale. Je dirai que la réelle différence se pose au niveau de l’état de l’industrie musicale de chaque pays. Certains pays sont plus avancés que d’autres notamment en ce qui concerne les sociétés de gestion collectives, les médias…cela permet de travailler plus facilement alors que sur les autres pays il faut souvent mettre en place cette industrie du début à la fin de la chaine avant de pouvoir travailler correctement. Quelles libertés avez-vous vis à vis des artistes ? Avez-vous un droit de regard sur leur image, leur musique… ? Aujourd’hui KEYZIT travaille avec des artistes de différents pays du monde. Les différences culturelles dans la manière de travailler vous ont-t-elles déjà posé problème ou cela vous a-til apporté des facilités ? D’une manière générale la musique est un business qui fonctionne selon des règles définies à un niveau mondial donc la manière de travailler est la même presque partout. Je veux dire par là que peu importe le pays où l’on se trouve, il faut trouver l’artiste, enregistrer les titres, les mixer, masteriser L’artiste a une liberté totale avec nous. Lorsque nous signons un artiste nous le choisissons car avant toute chose il nous plait sur le plan musical. Nous ne sommes pas là pour lui faire changer de style ou lui imposer une direction artistique. Nous lui apportons avant tout un cadre de travail professionnel qui permet à son talent de mieux s’exprimer. Nous pouvons le conseiller et donner notre avis mais au final c’est lui qui a le dernier mot. Nous intervenons davantage sur un plan stratégique afin d’obtenir les meilleurs résultats. C’est un échange, une collaboration. « Tous les artistes que j’ai produis m’ont marqué (…) Je peux évidemment citer des artistes comme Sidiki Diabaté au Mali avec sa maitrise de la Kora et l’univers qu’il a su créer, Floby au Burkina Faso qui m’épate à chaque à fois ou encore Monsieur Nov en France qui est pour moi le meilleur dans son domaine. » Biramawa Magazine-Page 33

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