Bonzzzooouuurrr Warahmatullah chers lecteurs et lectrices de Biramawa. Je viens avec une nouvelle chronique tirée des « Drames d’Autrui ». Pour ce numéro, je plonge dans la vie d’une jeune étudiante, Lara. Son histoire n’est pas ordinaire. Je m'appelle Lara et j'ai 28 ans. Depuis cinq années maintenant, je vis une relation extraordinaire avec Papis, un jeune cadre dans une grande entreprise de la capitale sénégalaise. Beau garçon, intelligent, le physique assez imposant, je n’ai pas eu beaucoup de mal à m'enticher de cet homme au charisme et au charme irrésistible. Nous nous sommes rencontrés Papis et moi un soir après les examens du premier semestre de ma Première année à l'Université de Dakar. Mes copines et moi voulions décompresser après d'intenses semaines de cours et de révisions et nous sommes allés dans l'un des endroits les plus fréquentés de Dakar, le Just For U, qui se situe en face du campus universitaire. Nous sortions d'une semaine très chargée et les sonorités acoustiques de ce charmant lieu nous aidaient un peu à oublier, le temps d'une virée nocturne, la probabilité de réussir ou non, notre entrée en matière, dans le grand bain des études supérieures. Ce soir-là, il y avait également un groupe d'amis venus fêter la promotion d'un des leurs à un poste de responsabilité dans une grande entreprise de la place. C'est en allant chercher des rafraîchissements que l'une de mes copines a été interceptée par un membre dudit groupe. Les deux ont discuté pendant une bonne minute. Et au retour, Adja m'a passé un petit mot inscrit sur un petit bout de papier : "Je n'arrêterai jamais de te regarder..." Quand j'ai soulevé la tête, j'ai senti la force de ce regard qui traversait trois tables pour se poser sur mon visage. Un sourire atténuait le poids de ces deux yeux posés sur mon front. Et je ne pouvais que rendre ce sourire. C'est seulement après que le jeune homme s'est levé de sa table pour se diriger vers nous. - Bonsoir chères demoiselles, je vous passe le salut de mes copains qui sont sagement installés là-bas... Mais l'objet de mon déplacement est plus délicat qu'un simple bonsoir. Je voudrais vous voler cette fleur... Et il me tendit son bras droit en signe d'invitation... Il était habillé d'une élégance, pantalon jean noir serré, chemise d'une blancheur éclatante sous un costume prêt du corps en noir assorti de souliers noirs qui brillaient. Après cinq à dix secondes d'hésitation, mes copines me poussèrent presque à accepter son invitation par leurs regards teintés d'influence. Je me suis alors levée pour suivre Papis dans un coin assez discret du resto. Très courtois, il n'a pas tout de suite décliné ses ambitions. Il s'est juste contenté de chercher à savoir qui j'étais et ce que je faisais dans la vie. Et à chaque fois que je terminais une phrase, il ne manquait pas de relancer Biramawa Magazine-Page 27
28 Publizr Home