45

Mame Anta Loum communément appelée Anta Pierre est décoratrice et artiste plasticienne. Fondatrice de K&R Design, société de conseil en Design Intérieur, elle ambitionne « de devenir le numéro « Un » en décoration contemporaine africaine » et de « vendre l’Afrique à travers le monde ». Comptable de formation, Anta a bien voulu dresser son parcours et évoquer son choix pour l’entrepreneuriat. Elle est également revenue plus en détail sur sa société K&R Design. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Je suis Mame Anta Loum, communément appelé Anta Pierre. Je suis née d'une mère d'origine mixte de Peule et Haoussa du Cameroun, et d'un père sénégalais sérère. Je suis Baol Baol et fière de l'être. Cependant, je me définis comme une citoyenne du monde, décoratrice et artiste plasticienne d'un autre genre (rire). Quelles sont les grandes lignes de votre parcours de formation et professionnel ? Alors, je suis comptable de formation, hésu exactement ce que je voulais faire vraiment de ma vie. Elle était gérée par une décoratrice douée. Je voulais absolument travailler à cet endroit, bien que je travaillasse déjà ailleurs, dans une société de télécommunications, je n’aimais pas ce que je faisais. “En étant entrepreneure, je J’aime rencontrer du monde, discuter, apprendre et partager le peu de connaissances que j’ai acquis. Alors, j’ai demandé à un ami qui connaissait très bien la gérante de la brocante, s’il pouvait m’aider à obtenir un poste là-bas, ce qu’il a fait. Malgré la différence énorme entre le salaire et les avantages, j’ai ignoré tout ça, je me voyais juste m’épanouir, m’éclater, apprendre tous les jours. Ce qui me suffisait amplement à cette période, le reste, je me disais que j’avais toute ma vie pour ça. Alhamdoulillah, je me suis surpassé très vite, l’aventure a commencé ainsi. J’ai eu l’opportunité de faire des formations en ligne et en même temps de mettre en pratique, tout s’est passé très vite. Pour moi, je dirais que c’est une histoire de don avant tout, puisqu’aujourd’hui, je peins aussi des tableaux et pourtant je n’ai jamais fait les beaux-arts, je n’ai pas non plus fréquenté des artistes peintres auparavant. Au début, J’avais du mal à m’exprimer, ce n’est qu’après le décès de mon père que tout m’est venu d’u seul coup. J’ai pris des toiles déjà peintes et je les repeignais tout en blanc, ensuite ça a décollé, ce qui m'a permis d’évacuer beaucoup d’émotions enfouies et en même temps de faire la découverte d’une autre facette de moi. relève chaque jour de nouveaux défis et pour moi le fait de vivre cela est ma première motivation. " las, je me suis rendu compte très vite que j’allais rater ma vocation, si je continuais sur cette voie. Un jour, par un coup de chance, je suis rentrée dans une brocante, je suis tombée sous le charme de cet endroit et à ce moment précis, j'ai j e Vous avez fait le choix d'emprunter la voie de l'entrepreneuriat. Qu'est-ce qui a motivé votre choix ? J’ai fait le choix d’entreprendre, c’est parce qu’au départ suis un électron libre, travailler pour quelqu’un d’autre m’impose des limites, tandis que personnellement je ne m’en donne aucune. En étant entrepreneure, je relève chaque jour de nouNovembre 2020-Biramawa Magazine-Page 45

46 Publizr Home


You need flash player to view this online publication