chaque famille afin de conscientiser, responsabiliser et préparer chaque enfant à ce problème de société accentué par le numérique. Les établissements scolaires et les acteurs associatifs ont également leur rôle à jouer dans la sensibilisation liée aux usages du numérique. C’est d’ailleurs dans ce sens que l’association Dunya-Ethic a créé récemment un pôle Education au numérique et aux réseaux sociaux dont l’objectif est de prévenir les jeunes sur les usages d’internet notamment ceux liés aux réseaux sociaux. Toujours dans cette réflexion pour trouver des solutions au cyberharcèlement, des parents et des ados interrogés proposent l'établissement de règles et de mesures coercitives à l’endroit des auteurs. L’usage des ados sur la toile devrait également être mieux maîtrisée par eux-mêmes par une politique de responsabilisation, et mieux contrôlée par leurs parents. Car, ce que les jeunes oublient souvent, c’est que : Les images sont éternelles : par conséquent, il est important de réfléchir sur nos publications surtout si c’est quelqu’un qui vous demande de partager quelque chose qui pourrait ternir votre image ou votre réputation. Car, qu’on le veuille ou non, une personne qui vous aime et qui vous respecte ne vous demandera jamais de vous exposer d’une cerPage 40-Biramawa Magazine-Novembre 2020 taine façon publiquement sur les réseaux sociaux en vous menaçant. Certaines applications et certains sites de réseaux sociaux promettent de supprimer les images ou les vidéos après quelques secondes d’affichage : sachez que même si vos données sont supprimées par les réseaux sociaux, entre-temps, elles peuvent être reprises (capture d’écran) et contournées par des personnes malveillantes. Par ailleurs, n’acceptez jamais de participer à l'enlisement d’une personne sur les réseaux sociaux en partageant ou likant quelque chose qui pourrait nuire à l’image de la personne concernée, lui ferait honte ou la blesserait. Il est clair qu’internet et les réseaux sociaux offrent de nombreuses opportunités et potentialités. Ce qu’on omet souvent, c’est qu’à côté de ces aspects positifs, de nombreuses dérives peuvent survenir. Ainsi, au-delà de la sensibilisation auprès des jeunes, et de la mobilisation de tous les acteurs autour du cyberharcèlement, il est essentiel de traiter le problème au même niveau que le harcèlement classique et surtout de construire des programmes de sensibilisation pédagogique qui parlent aux jeunes et qui s’adaptent surtout à leur “monde d’ados” et à leur propre langage. Aïcha Kassé Lawson, Présidente & Fondatrice de Dunya-Ethic
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