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dans les rangs de l’Armée nationale. A l’issue de la formation, il est requis un an de statut de stagiaire renouvelable pour vérifier si le candidat est valablement compétent pour être définitivement intégré dans le corps, ce qu’on appelle la titularisation. Dans la pratique aussi, l’administration exige une phase probatoire de quelques années (jusqu’à cinq ans) avant de permettre au fonctionnaire de pouvoir faire des mouvements hors cadres (détachement ou disponibilité). Vous avez occupé le poste de Directeur national de l’Emploi entre 2015 et 2020. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ? La vie dans l’administration est faite de mouvements horizontalement comme verticalement et le fonctionnaire doit s’y préparer d’autant plus qu’il n’a aucun pouvoir sur ses mutations et affectations. C’est pourquoi la longévité en administration demande de la modestie mais aussi de l’autorité sur soi-même. J’ai occupé le poste de Directeur de l’Emploi à partir du 9 décembre 2015 suite à ma nomination par Décret au Conseil des Ministres du même jour. Le poste était prenable pour quelqu’un qui connait le marché du travail mais aussi qui vient de diriger le Cabinet ministériel pendant près de deux ans. L’expérience a été palpitante : imaginez-vous au centre des plus grandes réflexions pour la mise en place de stratégies, de programmes et de projets en faveur de l’emploi ou encore porter la voie du Gouvernement du Sénégal dans plusieurs hautes instances de négociation d’accords sur l’emploi, le travail, la migration, la main-d’œuvre, l’information sur le marché du travail, le développement des compétences, la transformation structurelle des économies … Ce qui m’a – par contre – le plus marqué, c’est le fossé qu’il y a eu entre ma volonté de contribuer à l’épanouissement de mes concitoyens sur le marché de l’emploi et les moyens qui se refusaient d’être disponibles aussi bien au niveau politico-stratégique en termes de portage, que dans le cadre des ressources humaines, des moyens logistiques et des ressources budgétaires. Page 26-Biramawa Magazine-Novembre 2020 Chaque Ministre vient avec sa manière de voir, son type de management et ses hommes de confiance et le rythme n’est jamais le même. Certains sont plus orientés résultats que d’autres et y vont au rythme fast-track avec beaucoup de pression. Certains comptent réellement sur vous, vous mobilisent, vous manifestent la confiance et donnent suite à vos requêtes ; avec d’autres, le service perd de son lustre. Il faut toujours faire avec car c’est cela l’administration publique. Les jeunes doivent juste comprendre que c’est un honneur de travailler pour son pays et quand on a l’occasion de le faire, il faut donner le maximum de soi. Je pense l’avoir fait durant les quatre (4) ans et un mois de gestion de la Direction de l’Emploi. Quel bilan tirez-vous de ces 4 années ? J’ai été nommé Directeur de l’Emploi à une période où l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) commençait déjà à se déployer après sa création en 2014. Le leadership du Directeur général de l’époque – Monsieur Amadou Lamine DIENG – lui avait permis d’obtenir des plus hautes autorités le transfert de plusieurs dispositifs opérationnels qui devaient lui permettre d’at

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