Mais je sentais qu’il me manquait quelque chose pour être pleinement épanouie. J’ai alors ressorti le projet et commencé à faire les foires afin de m’approvisionner en matières premières pour réaliser le premier produit qui était une crème capillaire. De 2015 à 2019, j’ai jonglé avec ces différentes vies, salariale et entrepreneuriale. Mariée en mi 2015, il devenait de plus en plus difficile de trouver l'équilibre. J’ai su développer la gamme de produits de la marque qui est passée d’un à huit produits durant ces quatre années. Présentez-nous maintenant votre entreprise Adaa Ada Adaa Ada est une entreprise sénégalaise qui évolue dans la transformation de fruits et légumes locaux tels que les feuilles de citronnelle, d’hibiscus, de baobab, la mangue, ..., en produits cosmétiques capillaires. “Nous avons été lauréat du prix Sisley-Orange en 2018 et cité parmi les 35 jeunes qui font bouger l’Afrique en 2017. » M'épanouissant plus dans la recherche, les tests, les entretiens avec les biologistes et chimistes, le contact avec les clients et avec le soutien de mes proches, j’ai démissionné de mon poste en octobre 2019 et je suis lancée pleinement dans l’entrepreneuriat. N’ayant aucune formation en biologie ou chimie, je me suis entourée dès le début de professionnels pour la conception, les tests et la production des produits. Nous avons eu à fonctionner sur fonds propres. Grâce à l'activité nous avons su élargir l'équipe, nous sommes actuellement une équipe de cinq personnes de la conception à l'expédition des commandes, proposer une gamme de huit produits allant de la crème à l’hibiscus au démêlant au gombo en passant par le lait aux feuilles de baobab. Nous avons été lauréat du prix Sisley-Orange en 2018 et cité parmi les 35 jeunes qui font bouger l’Afrique en 2017. Pouvez-vous revenir sur l’histoire de votre société Adaa Ada ? D’où vient d’ailleurs le nom « Adaa Ada» ? Adaa Ada est une histoire familiale. Le projet de départ a été pensé et écrit avec mes parents. J’ai eu à le modifier suite aux différentes études de marché afin de mieux nous adapter aux besoins de la clientèle. Le projet a voulu dès le début mettre l’accent sur nos pratiques ancestrales de beauté et spécifiquement dans le domaine capillaire. Nos grand-mères ne disposaient pas d’autant de produits que nous actuellement et elles arrivaient à prendre soin d’elles avec des produits issus de la nature pour nettoyer, assainir, adoucir, favoriser la pousse de leurs cheveux. Ces pratiques se transmettaient de mères en fille et qui malheureusement avec l'arrivée du défrisage, des produits chimiques ont perdu aura. 48-BIRAMAWA MAGAZINE
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