Et oui dans un second temps j’accompagne des jeunes pousses africaines à travers la structure growth ground pour l’instant en côte d’ivoire et au Sénégal. Nous avons pour projet d’élargir cet accompagnement via un accélérateur qui réunit des compétences ciblées, spécifiques et hyper pointues celui-ci devrait voir le jour avant la fin de l’année. Vous portez une attention particulière aux jeunes entrepreneurs. Quels sont vos conseils pour ces entrepreneurs en herbe ? Le secret d’un projet réussi réside dans sa préparation, c’est un aspect essentiel et qui ne dépend que du ou des jeunes pousses. Il est essentiel aujourd’hui de donner le temps au temps. Concrètement la phase d’étude d’opportunité (étude de marché, analyse concurrentielle et benchmark) et de faisabilité (A/B testing de la proposition de valeur) sont des étapes trop négligées qui sont pourtant essentielles à tout démarrage de projet. En tant qu’acteur, est-ce que, d’après vous, le cadre est-il favorable à l’entrepreneuriat en France ? Le cadre qu’offre la France au porteur de projet est idyllique car même sans parler des aspects financiers, vous avez des structures d’accompagnement à la création selon la forme juridique, le modèle économique, les enjeux du marché. Des réseaux identifiés d’entrepreneurs qui vous permettent de resauter et de vous appuyer sur des retours d’expériences d’entrepreneurs à succès, sans compter l’accès à des formations via des financements publics ou privés. Qu’en est-il de l’Afrique ? L’Afrique est un vaste sujet où l’entreprenariat formel ou informel est une norme de survie, une norme d’existence. L’augmentation de l’employabilité en Afrique ne peut se faire que via l'entrepreneuriat. La différence réside dans le modèle qui devra s’inscrire dans ce que j’appelle l’économie réelle : le point mort, date à laquelle le seuil de rentabilité doit être atteint est beaucoup plus court que les modèles occidentaux. La résilience est le mot adapté au cadre africain car les pivots sont drivés par le contexte et l’environnement autant que par les données recueillies. “L’Afrique est un vaste sujet où l’entreprenariat formel ou informel est une norme de survie, une norme d’exisQuelles sont vos préconisations pour une meilleure promotion de l’entrepreneuriat ? • tence. L’augmentation de l’employabilité en Afrique ne peut se faire que via l'entrepreneuriat. » Centraliser et gérer l’information en faveur de l’entreprenariat à travers des structures dédiées avec une présence web impérative • Mettre en place des organisations favorisant la croissance externe (export de ses produits et services) qui s’appuierait sur les diasporas • Identifier les compétences manquantes sur les territoires et favoriser leur émergence via des cursus spécialisés (diplômant ou certifiant) • Contracter des collaborations avec des organes étrangers dans le cadre de transfert de compétences technologiques De simples mesures mais d’une efficacité qui permettrait d’accélérer par 2 la croissance de l’Afrique a horizons 2022 Vous faite partie des 35 entrepreneurs qui représentere la France au sommet Du G20. Nos sincères félicitations ! Pouvez-vous nous en dire plus ? Tout d’abord je vous remercie infiniment, l'événement se tient du 27 au 30 Octobre 2020 à paris intra-muros sous la présidence de l’Arabie saoudite et nous aurons la charge d’élaborer des recommandations en faveur de la croissance, de l’emploi et de BIRAMAWA MAGAZINE - 29
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