sages. Le monde de la EdTech est en constante évolution. Du coup, chaque année j'essaye d'améliorer mes cours et mes classes virtuelles avec de nouveaux outils. C'est dans ce contexte que j'ai orienté mes recherches vers les outils « offline » pour l'enseignement à distance en Afrique subsaharienne. Dans nos régions, la connexion internet demeure inaccessible pour le citoyen à revenu moyen. Pour « bien » apprendre dans un dispositif de formation en ligne, l'étudiant ne doit pas se soucier d'un forfait internet qui pourrait s'épuiser. Raison pour laquelle, notre équipe de recherche développe et teste plusieurs outils offline. En attendant de régler les problèmes (par nos gouvernements), nous cherchons des solutions offline pour soutenir les apprenants. Soucieuse de la qualité de la formation en ligne, j'ai orienté mes recherches dans le domaine du Learning Analytics. Les plateformes de formation en ligne génèrent énormément de données, donc pourquoi pas analyser ces Big data pour améliorer la qualité des enseignements et apprentissages par exemple adapter les contenus, lutter contre le décrochage des apprenants en analysant le temps de présence de l'apprenant et son e-parcours pédagogique. Avez-vous un message pour les jeunes élèves et étudiants qui souhaitent exercer le même métier que vous ? Soyez endurant, parce que c'est long. Soyez créatif et curieux, pour sortir du cadre et innover. D’après-vous est ce que le milieu éducatif sénégalais est assez tourné vers le numérique ? Le Sénégal a une vision sur le numérique éducatif à travers ses principaux documents de stratéBIRAMAWA MAGAZINE - 15 “On ne peut pas parler de numérique si l'électricité n'est pas accessible de partout. Après, l’accès et la cherté du coût d’accès à Internet sont des freins pour le développement du numérique éducatif.» gie comme « Sénégal Numérique 2025 », le rapport de la « Concertation Nationale sur l'avenir de l'enseignement supérieur » qui a permis la création de l'Université Virtuelle du Sénégal. Cependant il reste beaucoup à faire comparé aux autres pays. C'est clair que les contextes ne sont pas les mêmes, et c'est là qu'il faut se démarquer. La COVID19 nous a montré les avantages du numérique dans la continuité pédagogique. Du primaire au supérieur, il y a eu beaucoup d'initiatives très louables : Canal Education sur la TNT, le dispositif en ligne Apprendre à la maison, e-Jang pour la formation professionnelle, etc. Et l'après COVID19, quelle sera l'avenir de l'éducation et de la formation ? Allons-nous vers une digitalisation complète de l'éducation et de la formation : dans ce cas un élève, un étudiant, un apprenant pourrait choisir les modalités pédagogiques adaptées à son contexte personnel (je ne rêve pas dé).
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