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s - r - - Pouvez-vous vous présenter et revenir sur votre parcours de formation ? Je me nomme Ousseynou, je suis né en 1993 dans la ville de Rufisque. J’ai quitté cette belle ville à l’âge de 11 ans, ayant réussi le concours du Prytanée Militaire de Saint-Louis. Dans cette prestigieuse école, j’ai fait un séjour de 7 ans, de la sixième à la terminale, en y suivant des enseignements militaires et civils. J’ai eu l’honneur en 2011 d’avoir été lauréat au Concours Général Sénégalais puis de décrocher en 2012 mon baccalauréat. Mon parcours académique s’est poursuivi par la suite avec une licence en Science Politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. En 2016, je me rends en France après une année de césure durant laquelle j’ai travaillé pour l’ONG Ashoka. J’ai obtenu à Paris un Master en Science Politique. Qu’en est-il de votre parcours professionnel ? Sur le plan professionnel, j’ai eu la chance de me confronter très tôt au monde professionnel. Déjà après ma licence, j’ai fait le choix d’observer une année de césure pour travailler au sein du programme Changemaker, une initiative de l’ONG Ashoka visant à détecter et à accompagner les jeunes innovateurs sociaux africains, francophones comme anglophones. Cette expérience m’a permis de découvrir le monde de l’entrepreneuriat social dont je suis tombé amoureux et dont les principes ont depuis lors guidé mon parcours. En France, j’ai eu l’opportunité de travailler pour le programme Google Ateliers Numériques pendant 3 ans, d’abord comme coach, puis comme Chef de Projet. Mon rôle a notamment consisté à déployer cette initiative de Google France dans un certain nombre de territoire français, accompagnant ainsi des milliers de jeunes, entrepreneurs et professionnels à améliorer leur niveau sur certaines compétences numériques. Sur un tout autre registre, je suis depuis 2016, ambassadeur pour l’Unesco, représentant de la jeunesse francophone. Dans ce cadre, je contribue à porter un plaidoyer international sur les sujets de l’éducation, l’accès des jeunes à la formation de qualité, puis à l’emploi et enfin l’engagement civique. Cela m’a amené à parcourir certains pays tels que l’Arabie Saoudite, la Russie ou encore le Cap-Vert dans le but d’y échanger avec les jeunes et les organisations communautaires de base. Enfin, depuis janvier 2020, je suis de retour dans mon pays, à Dakar, où j’occupe le poste de Responsable de la Communication et de la Communication pour Afric’innov, une initiative qui soutient le développement de l’écosystème entrepreneurial africain en appuyant les hubs. « Partout dans le monde, les parents, et la famille au sens large, sont considérés comme les premiers acteurs de confiance dans l’éducation numérique des jeunes. » Vous avez fondé « Polaris asso ». Comment vous est venu l’idée de mettre en place cette initiative ? Polaris Asso est une association française basée à Dakar que j’ai initiée en 2018. A l’époque, je travaillais comme Chef de projet pour le programme Google Ateliers Numériques et j’ai eu l’opportunité de parcourir près d’une quarantaine de villes en France pour accompagner le grand public sur les usages du numérique. J’avais constaté que beaucoup de parents particiBIRAMAWA MAGAZINE - 43

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