Les centres de la petite enfance UN VASTE CHANTIER ÉCONOMIQUE AU CŒUR DE L’ÉCONOMIE SOCIALE 07 Les CPE, au cœur de l’économie sociale 08 Un rêve, un projet, une vision 09 Une conjoncture favorable 11 Qu’est-ce que l’économie sociale ? 12 Le CPE, l’avantage d’un modèle diversifié 16 Les Pôles régionaux d’économie sociale du Québec, des alliés du développement régional 17 La question politique 18 Le développement de l’économie sociale au Québec 19 Bibliographie 20 Les regroupements de CPE sont les porteurs de l’économie sociale du secteur petite enfance pour leur région
L’esprit d’innovation est un fort trait de caractère du peuple québécois, et il nous a toujours permis de nous distinguer. C’est encore plus vrai lorsqu’on mêle développement économique et innovation sociale. C’est ainsi qu’on peut rendre notre société et nos communautés à la fois plus riches et plus justes. Les centres de la petite enfance (CPE) illustrent parfaitement cette idée. Initialement motivés par la volonté de bâtir « Un Québec fou de ses enfants », nous avons créé ce modèle unique dans le but d’offrir le meilleur départ possible à nos tout-petits. Plus encore, nous voulions permettre aux parents d’administrer ces services éducatifs. Ils sont en effet les mieux placés pour veiller sur le bien être de leurs enfants, en collaboration avec des milliers d’éducatrices et d’éducateurs compétents et passionnés. Près de vingt ans après la création des CPE et alors que le réseau est enfin en voie d’être complété, on pourra bientôt mesurer les bénéfices de cette approche sur la persévérance scolaire et sur l’épanouissement de notre jeunesse. Ce qu’on sait déjà, c’est que le développement des services de garde éducatifs à prix modique nous a enrichis collectivement en permettant à des milliers de femmes de rejoindre le marché du travail. Elles ont ainsi pu s’accomplir professionnellement et contribuer à créer de la richesse, sans renoncer à leur désir d’avoir une vie familiale riche et satisfaisante. Le Québec est plus prospère, nos milieux de vie sont plus forts et nos familles, plus heureuses. Quand j’ai connu Nancy Neamtan, au début des années 80, nous étions toutes les deux jeunes et idéalistes. Elle m’a alors convaincue de l’importance de faire en sorte que l’acte de création de richesse soit également porteur de justice sociale. Plus de trente ans plus tard, en regardant le chemin parcouru, je constate que cet esprit nous a guidées tout au long de notre vie professionnelle et que la mise en place des CPE constitue l’un des plus brillants exemples de ce jumelage d’intentions bénéfique sur tous les plans. J’en suis très fière et je souhaite que, dans l’avenir, on continuera de chérir et de célébrer cette façon de faire qui nous ressemble. Plus encore, je souhaite qu’elle inspirera d’autres initiatives qui rendront le Québec plus fort. Pauline Marois
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